► Noël Baudrand, le chef du Capucin (Mercure Canebière) vient de mettre au point une collection de 6 canné’ oh, un joli clin d’œil aux cannelés cramés au four. « Ils sont proposés l’après-midi pour le thé ou le café et peuvent aussi être emportés à la maison, explique le chef. Ils sont cuisinés tous les jours et il faut les consommer en moins de 24 h pour apprécier leur croustillance et leur fondant ». Un canné’ oh à l’anis, à la fraise, au citron, au café, au caramel cacahuète et un choconoisette : on a l’embarras du choix. « Charlotte ma compagne est bordelaise et marseillaise depuis 14 ans. C’est une grande gourmande pour qui ce n’est jamais assez alors ces cannelés ‘garnis et enrichis’, je les lui dédie », dit Noël Baudrand. Goûters gourmets en vue !
• de 2,50 à 3,50 € pièce et par lot de 3 de 9 à 10 € (sur place ou à emporter), 48, La Canebière, 1er arr. ; infos au 04 65 58 56 91.
► Le 30 avril sera perché.- La buvette « Le Bon Air » prend ses quartiers d’été dans un cabanon aux pieds de la Basilique Notre-Dame de la Garde pour le 4e été consécutif. En guise de mise en bouche, elle propose la plus belle vue qu’on puisse embrasser sur Marseille, le port, les îles du Frioul et l’horizon, en camaïeu de bleus. A la carte, une street food méridionale de qualité, inspirée des variations du Sud et des parfums provençaux. La tradition déboule avec ses panisses et sa salade de poulpe, la Méditerranée décline quelques arancini bien garnis et réinterprétés librement en mode finger food. On commande au comptoir, on s’installe sur les tables de bois. Dans les verres, on en boit de toutes les couleurs, face aux déclinaisons chromatiques du coucher de soleil.
Le 16 mai dernier, le quotidien régional Le Progrès titrait sur une nouvelle fierté lyonnaise : l’Anis des Gones, élu meilleur pastis du monde. Rien que ça. Une magnifique mise en lumière et un sacré coup de pouce pour la petite équipe de la Distillerie de Lyon, et son distillateur en chef, Richard Ducret. Fondée en 2021, l’entreprise compte trois effectifs, Richard Ducret, sa copine Esther, en charge de la commercialisation et de la communication et Léa, « notre apprentie. Nous sommes certainement parmi les distilleries les plus féminines de France », s’amuse Richard Ducret. Depuis l’obtention de ce prix, décerné lors du championnat des World Drinks Awards, la distillerie doit faire face à un raz-de-marée des commandes : – On réalise un mois de chiffre d’affaires par semaine d’activité, on s’est transformé en Amazon » confie Richard Ducret au Grand Pastis. Typicité, élaboration et spécificité : à l’heure de l’apéro, le distillateur confie ses secrets de fabrication et bien plus encore.
La genèse. Il faut remonter à l’été 2020 où Richard commence ses premières expérimentations dans sa petite distillerie de Franche-Comté. « Un pastis, c’est pas évident à réaliser ; il faut que la boisson ait un sens car elle porte l’étiquette lyonnaise et ce style lyonnais est à mi-chemin de l’absinthe de Pontarlier et des saveurs de la Provence ». La recette finale a été finalisée en même temps que les travaux d’installation de la distillerie, dans le 8e arrondissement de Lyon, à la fin août 2021. Le pastis a été commercialisé dans la foulée.
La recette. L’Anis des Gones compte 17 plantes et épices en tout. Une bonne soixantaine de tests ont été nécessaires pour parfaire son élaboration. « Autre difficulté de l’exercice : on doit composer avec les huiles essentielles des plantes qui doivent joliment précipiter. On dépend énormément de la qualité des matières premières ».Le goût. Ce pastis, à mi-chemin entre légèreté et élégance, affiche un caractère herbacé avec une attaque aiguisée et intense, un fond de bouche sur des notes de réglisse et tout un bouquet floral. « Tout le reste de la composition doit homogénéiser l’ensemble ».Feeling. « Quand j’ai reçu ce prix, je n’ai pas trop mesuré quelle en serait sa portée, c’est ma première médaille d’or après beaucoup de branlées. Mais ce prix me conforte dans ma démarche, je ne travaille pas pour rien ». Au-delà d’une satisfaction et de l’encouragement que suscite cette distinction, Ducret y voit un signe fort pour toutes les distilleries lyonnaises. Contacté par la grande distribution de Rhône-Alpes, Ducret préfère encore attendre car « on ne peut pas tout manger d’un coup ».
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