Marseille

Noël Baudrand, le chef du Capucin (Mercure Canebière) vient de mettre au point une collection de 6 canné’ oh, un joli clin d’œil aux cannelés cramés au four. « Ils sont proposés l’après-midi pour le thé ou le café et peuvent aussi être emportés à la maison, explique le chef. Ils sont cuisinés tous les jours et il faut les consommer en moins de 24 h pour apprécier leur croustillance et leur fondant ». Un canné’ oh à l’anis, à la fraise, au citron, au café, au caramel cacahuète et un choconoisette : on a l’embarras du choix. « Charlotte ma compagne est bordelaise et marseillaise depuis 14 ans. C’est une grande gourmande pour qui ce n’est jamais assez alors ces cannelés ‘garnis et enrichis’, je les lui dédie », dit  Noël Baudrand. Goûters gourmets en vue !
de 2,50 à 3,50 € pièce et par lot de 3 de 9 à 10 € (sur place ou à emporter), 48, La Canebière, 1er arr. ; infos au 04 65 58 56 91. 

► Le 30 avril sera perché.- La buvette « Le Bon Air » prend ses quartiers d’été dans un cabanon aux pieds de la Basilique Notre-Dame de la Garde pour le 4e été consécutif. En guise de mise en bouche, elle propose la plus belle vue qu’on puisse embrasser sur Marseille, le port, les îles du Frioul et l’horizon, en camaïeu de bleus. A la carte, une street food méridionale de qualité, inspirée des variations du Sud et des parfums provençaux. La tradition déboule avec ses panisses et sa salade de poulpe, la Méditerranée décline quelques arancini bien garnis et réinterprétés librement en mode finger food. On commande au comptoir, on s’installe sur les tables de bois. Dans les verres, on en boit de toutes les couleurs, face aux déclinaisons chromatiques du coucher de soleil.

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De la nourriture et des médicaments pour l’Ukraine sous les bombes

Ukraine

Le téléphone portable d’Igor sonne constamment occupé. En première ligne depuis le début des frappes russes sur l’Ukraine, le propriétaire du restaurant ukrainien Kortchma, dans le 6e, fait partie des organisateurs d’une grande collecte au bénéfices des Ukrainiens bombardés, terrés dans les caves et sous-sols d’immeubles. La chapelle gréco-catholique ukrainienne dite chapelle Saint-Jean-du-Désert (12e) sert de point de ralliement. Depuis dimanche soir, 27 février, des bénévoles par dizaines empaquettent les denrées alimentaires et colis divers destinés à soulager la misère des civils. Une quarantaine de personnes s’affaire en ce lundi après-midi, des Français, des Français d’origine ukrainienne, des bi-nationaux… Le mouvement est né sur le web et le prêtre, Mykola Hryvnak, a lancé des appels lors des messes pour que s’exerce la solidarité envers les frères et sœurs livrés à la folie et à l’hystérie d’un dictateur.

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Si vous souhaitez effectuer des dons, contactez le 06 60 94 25 00 ou le 06 60 97 25 78 ou le  07 68 21 00 60.
Un camion chargé à bloc partira mardi, chargé de tout ce que la communauté et ses proches auront apporté. Deux milles kilomètres séparent Marseille du point d’arrivée, la ville polonaise de Przemysl : – Les chauffeurs ont peur et ne veulent pas trop s’approcher de la frontière », confie un bénévole. Une autre affirme que « beaucoup de dons attendent encore en Pologne avant un transfert en Ukraine, c’est très compliqué de passer la frontière ». Un convoi partira ensuite de Pologne pour une ville frontalière dont on taira le nom pour des raisons évidentes de sécurité, « parce qu’on ne veut pas que les Russes utilisent ces informations », lâche un proche du prêtre.

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Dans les cartons, de la nourriture  mais également des cannes anglaises, des déambulateurs, des pansements, « on manque de garots,  de sacs de couchage, de tapis de sol, on a besoin de Bétadine, de couvertures, de piles et de recharges de batteries » explique Igor, la gorge serrée. Le prêtre a eu rendez-vous avec la mairie, des cadres de Leroy Merlin, des responsables pharmaceutiques régionaux. Sur les marches de la chapelle, protégé par l’ombre de la croix au soleil couchant, Marc affiche un beau sourire. Solide et grand gaillard tatoué, il cache mal sa peur pour sa famille disséminée dans les villes de Shymkovd, Zaporijia à Kiev et Karkow en Ukraine : « Ils sont prisonniers, ils ne peuvent ni prendre la route ni prendre le train. Ils se protègent dans des abris antimissiles, dans les sous-sol d’immeuble, ils font comme ils peuvent ». Et puis Marc se tait, il sourit. Pour ne pas pleurer.

Kortchma, 30, rue des Trois Rois, Marseille 6e arr. Infos au 06 60 97 25 78.

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