L’endroit ne paie pas de mine et s’apparente à un estaminet campé sur le quai du Port. En hiver, sur la terrasse, une belle banque réfrigérée regorge de coquillages ; en été, ce sont les tables et parasols qui ont pris sa place mais l’offre en coquillages demeure et c’est tout l’intérêt de l’endroit. Bulots, huîtres (gillardeau, bouzigues, isigny, marennes), moules crevettes… les plateaux remplis de glace défilent et les amateurs en profitent. Un peu de beurre, une savoureuse mayo, le plaisir est complet. La carte est riche de tartares (saumon ou thon) facturés 18 €. Pour bien faire, demandez au patron un peu de sauce soja dont vous arroserez
généreusement votre assiette, histoire de personnaliser votre assaisonnement. Le service est agréable et sans prétention, assuré par le fils du patron, deux jeunes filles et tout ce joli petit monde va et vient sans grands éclats de voix. Un sanbitter à l’apéro, une salade de poulpes à partager à deux, un tartare et une très onctueuse glace au yaourt. L’ensemble est harmonieux, le repas conforme à l’offre. Hier vendredi, quelques visages connus du Tout-Marseille déjeunaient là, signe que l’adresse rassemble de plus en plus de notables en mal de calme et de simplicité. Au fil des mois, la carte de Roger, réduite à sa plus simple expression, se taille une réputation certaine. Une sérieuse concurrence pour Toinou qui, du haut de son cours Belsunce, peine à convaincre avec sa nouvelle formule self-service et qui ne jouit pas du même emplacement… loin de là.
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