Art de vivre

Expo Picasso : Emmanuel Perrodin met le couvert à la Vieille Charité

Jamais le dialogue entre art et cuisine n’a revêtu autant d’importance. Et pour être originale, cette initiative est capitale car unique en Europe, voire au monde, et c’est à Marseille que ça se passe ! L’exposition « Picasso, voyages imaginaires » à la Vieille Charité propose de participer à des repas nocturnes, des visites-dégustées, une soirée rencontre… Tant d’expériences culinaires qui engagent un dialogue entre art et cuisine novateur. « C’est la concrétisation d’un travail entamé il y a plusieurs années avec mon association, les Oeuvres culinaires originales, et le musée Cantini, en la personne de Géraldine Bousquet » explique le cuisinier itinérant, Emmanuel Perrodin. Des rencontres ensuite se sont succédé avec Mme Garsson, directrice du musée d’Archéologie, puis Xavier Rey, le directeur des musées de Marseille, tous enthousiastes à l’idée que la cuisine puisse accompagner une exposition.

Picasso
« On va se régaler à table ! Habituellement on va au musée seul et on en repart seul, là on va partager quelque chose ensemble » assure Emmanuel Perrodin

« Je me suis ensuite rapproché des Grandes Tables à la Friche, seule structure capable de permettre la production de ces repas, assure Perrodin. J’en profite pour affirmer que je ne connais aucune structure au monde à l’égal des Grandes Tables qui réfléchit avec autant d’acuité aux liens entre cuisine et arts, aux rapports entre les phénomènes sociétaux et la culture »… La distribution est bien campée : l’expo Picasso à la Vieille Charité sera conduite par Christine Poullain et Guillaume Theulière ; la direction artistique des événements culinaires ira à Emmanuel Perrodin ; la gestion pratique des rendez-vous sera confiée aux Grandes Tables.

« Jusqu’ici, des plasticiens, musiciens, philosophes, universitaires se sont interrogés sur les rapports entre arts et cuisine et c’est bien qu’un cuisinier prenne part à cette réflexion, assène Emmanuel Perrodin. Cette reconnaissance me remplit de joie et de fierté ; je suis heureux que les musées ne soient pas que des lieux de conservation et deviennent des lieux de création », poursuit Perrodin, chef cuisinier à la formation d’historien. Des repas nocturnes seront servis dans la chapelle de la Vieille Charité ; des visites dégustées à la mi-journée, seront proposées dans un lieu encore tenu secret pour la surprise ; une rencontre à la façon plateau radio sera initiée à quelques jours de la soirée de décrochage avec concert gratuit et chefs invités… Jamais comme avec cette exposition-événement, la ville de Marseille n’aura autant innové dans la manière d’appréhender un artiste et c’est savoureux !

Le programme, les dates

<strong>Les repas nocturnes</strong>
Après avoir révélé toute une journée durant leur beauté et leurs secrets au public du musée, le soir les œuvres inspirent de nouvelles histoires. A la suite d’une visite accompagnée de l’exposition, le public passera à table, dans la chapelle de la Vieille charité, pour déguster une histoire culinaire qui parle des liens que les œuvres tissent entre elles. Emmanuel Perrodin explorera les rapports qu’entretiennent la cuisine avec les disciplines artistiques. Il propose au public, à l’occasion de ces repas nocturnes, une expérience muséale et culinaire écrite en collaboration avec un artiste invité.
Les mardis et mercredis, 27 et 28 mars, les 24 et 25 avril, les 29 et 30 mai de 19h à 22h. Tarif : 37,50 euros sur réservation.
<strong>Les visites dégustées</strong>
Manger, déguster, croquer, humer, ces mots de cuisine vont s’associer aux œuvres dans un accord inattendu. Un dialogue entre art culinaire et art plastique est proposé au public le temps d’une visite orchestrée par Emmanuel Perrodin et les médiateurs du musée. Un parcours ponctué de dégustations qui invite à percevoir autrement les œuvres exposées.
Les jeudis 5 et 27 avril, 2 et 16 mai, le 6 juin, de 11h30 à 13h. Tarif : 37,50 euros sur réservation.
<strong>Rencontre sur le thème : <em>Picasso et la cuisine</em></strong>
A la fois par sa production de céramique, dont les objets et les symboles parlent de cuisine, mais également par ses sujets d’inspiration pour la série des natures mortes, que l’artiste réalise lors de son séjour à Antibes en 1946, on note l’importance du thème culinaire dans l’œuvre de Picasso. La pièce de théâtre écrite en 1945, « Le Désir attrapé par la queue », en révèle également la puissance évocatrice. Plaisir de table, de bouche ou esthétique face aux produits issus de la terre et de la mer, cette inspiration culinaire sera explorée par plusieurs intervenants.
Dimanche 22 avril, de 15h à 17h, conversation à la façon d’un plateau radio. Gratuit dans la limite des places disponibles.
<strong>Soirée de décrochage</strong>
Pour une clôture festive de l’exposition « Picasso, Voyages imaginaires » une soirée de décrochage, musicale, goûteuse et populaire sera proposée dans la cour du musée. Les grandes Carrioles, qui invitent à la déambulation et parlent de délices éphémères sont investies par des chefs de cuisine engagés sur le territoire pour une alimentation durable. La carte culinaire à découvrir est accompagnée d’une programmation musicale tout public.
Dimanche 24 juin de 17h à 22h, concert gratuit.

Renseignements au 04 91 14 58 56 ; réservations sur digitick.com

Ajoute un commentaire

Ecris ici pour poster ton commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Avignon

► La Mirande façon Japon. Les 5, 6 et 7 décembre, la Table Haute de l’hôtel accueille Risa Nagahama, auteure japonaise de livres de cuisine, vivant à Berlin qui viendra préparer des plats tirés de son dernier ouvrage parmi lesquels le mijoté de porc-pamplemousse épinards et poireau-moutarde et riz, le poulet sauté avec sauce irizake-légumes et riz et le gâteau de style takoyaki avec compote de pommes et sauce vanille, kinako. On dégustera toutes ces spécialités à 12 convives maximum autour de la grande table, face au fourneau à bois. Durant toute la durée du marché de Noël, Risa proposera un plat à déguster sur place ou à emporter chaque jour.
• Et pour tout savoir du marché de Noël, cliquez ici.

Aix-en-Provence

► Pâtés en croûte et casse-croûte. Raphaël Chiapero ouvre, le 1er décembre, l’Echoppe du charcutier, un micro-local voisin de la Fromagerie du Passage, dans le passage Agard à Aix. Sur place, Raphaël proposera des pâtés en croûte, des foies gras mais également un plat du jour à emporter. Un petit assortiment de produits d’épicerie fine complète l’offre. Possibilité d’y prendre un verre pour l’apéro (un blanc, un rouge, un rosé, une bulle et une bière) et de picorer des petites choses sur place.
Passage Agard, à Aix-en-Provence. Du mar au sam de 9h30 à 14h et de 16h à 20h. 

Richerenches

Les 100 ans du marché aux truffes. Plus grand marché d’Europe, qui se déroule de la mi-novembre à la mi-mars, le marché aux truffes de Richerenches soufflera ses 100 bougies les samedi 2 et dimanche 3 décembre. Dans le cadre d’un « marché complice », plus d’une trentaine d’artisans passionnés et engagés, seront présents le 3 décembre pour présenter leurs produits exceptionnels et faire découvrir les histoires fascinantes qui les entourent. Des chefs emblématiques de la région seront également de la partie, préparant des menus alléchants. Tout au long de cette journée, dégustations insolites, défilé et animations autour de la truffe seront proposés aux visiteurs. Pour rappel, les « Marchés complices » sont une invention du Collège culinaire de France. Ils mettent en lumière les relations de complicité qui existent entre les producteurs et les cuisiniers. Ces marchés illustrent la diversité de l’artisanat culinaire et permettent au grand public de découvrir leur histoire, leur métier et leur passion.
Marché aux truffes, avenue de la Rabasse, 84600 Richerenches. Le dimanche 3 décembre de 10h à 17h.

Marseille

► Les Boissons Soiffe au comptoir. Les bières artisanales légères et savoureuses et les kéfirs naturels Soiffe ! ont enfin leur comptoir à Marseille ! Le duo de nouveaux brasseurs marseillais Claire Guerin et Angelo Nizard a réussi son pari en s’installant au 8, rue Lafayette, à équidistance des Réformés-Canebière et de la gare Saint-Charles.  A l’heure de la sortie des bureaux, de 17h30 à 22h du mercredi au samedi, il est désormais possible d’acheter ses bouteilles mais aussi de partager quelques verres entre amis au comptoir de la brasserie. Non contente d’accueillir du public en afterwork, la brasserie proposera des événements culturels et artistiques. Le collectif sérigraphiste Turboformat ouvrira le bal vendredi 1er décembre en invitant le street-artiste Goddog. Le samedi 2 décembre, trois artistes féminines se produiront en concerts solo, de la folk à l’électro.
Boissons Soiffe !, 8, rue Lafayette, Marseille 1er. Vente en direct du mercredi au samedi de 17h30 à 22h. Infos au 06 89 88 29 22.

Suis-nous sur les réseaux