Restaurants en Provence

L’Embarcadère, au départ pour un gourmand voyage

Son fondateur parle de brasserie, d’autres évoquent le restaurant, toujours est-il que l’Embarcadère suscite de prime abord la curiosité et, l’heureuse, surprise ensuite. Aux commandes, Yoann Kerimel, un nom qui fleure bon la Bretagne mais un marseillais pur jus qui a grandi au Panier et qui revendique un ancrage local de plusieurs générations. En cuisine, un jeune chef de 28 ans bourré d’énergie : Pierre Plagnet. Loin d’être un nouveau venu dans la galaxie culinaire marseillaise, on l’a vu autrefois seconder Emmanuel Perraudin au Relais 50 non sans succès. A ses côtés, Cédric Méry, passé par les cuisines du Poulpe du double étoilé Portos, qui vient apporter son coup de fouet au lancement de ce nouveau lieu décidément bien attachant.
L’espace est vaste, les tables lisses tout autant que le service fluide laisse supposer un réel enthousiasme général. Personne ne se prend la tête et c’est tant mieux tant le concept ne supporterait pas le maniérisme et les circonvolutions inutiles.

collage embarcadere okA la carte, de bons produits, des plats qui donnent envie et comme un évident bon sens qui semble avoir disparu de la majorité des établissements accueillant des affamés : oeuf meurette (jus de veau au vin rouge et chips de lard de Savoie), foie gras à la sangria et soupe de poissons de roche rouille et parmesan (tiens donc?) suffisent à convaincre. La daube de boeuf et ses légumes racines est étonnamment voluptueuse, relevée de ses quelques lardons et de ses légumes superbement cuits, encore charnus à coeur. Le cromesquis de pieds de veau est croustillant en surface comme on aime et accompagné d’une salade de jeunes pousses assaisonnée à la moutarde ancienne. Respect des équilibres, bons dosages, on s’étonne d’une telle justesse de ton. Suit un risotto de seiches snackées bien travaillé, mais peut-être moins gourmand que le carré de cochon cuit à basse température sur une déclinaison de céleri rave et jus au citron confit.

A l’heure du dessert, la tarte au citron déstructurée, pour être parfaite dans ses saveurs n’en reste pas moins un peu démantibulée et gagnerait à retrouver un peu de structure. En revanche, le tiramisu est impeccable, droit dans ses bottes, tout aussi harmonieux dans ses équilibres que le café, sorte de velours noir qui, comme une vague envahissant la bouche, donne le signal du départ. Alors faut-il y aller ? On ne pose pas la question, on décroche son téléphone et on réserve parce que cette adresse doit être portée haut. De l’arrivée au départ, le repas se joue sans une fausse note, chaque musicien respectant sa partition. Viandes superbes, produits réellement de saison (légumes racines, fenouils), pains (maison Saint-Honoré) et pâtisseries signées… Quand on se donne tant de mal, on ne peut qu’encourager…

L’Embarcadère, les Voûtes, place Albert-Londres, Marseille 2e arr. ; résas au 04 91 44 05 19 ou 06 76 74 59 66. Menus midi 20 et 25 €. Formule soir 32 €. Carte 37 €.

Ajoute un commentaire

Ecris ici pour poster ton commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Avignon

► La Mirande façon Japon. Les 5, 6 et 7 décembre, la Table Haute de l’hôtel accueille Risa Nagahama, auteure japonaise de livres de cuisine, vivant à Berlin qui viendra préparer des plats tirés de son dernier ouvrage parmi lesquels le mijoté de porc-pamplemousse épinards et poireau-moutarde et riz, le poulet sauté avec sauce irizake-légumes et riz et le gâteau de style takoyaki avec compote de pommes et sauce vanille, kinako. On dégustera toutes ces spécialités à 12 convives maximum autour de la grande table, face au fourneau à bois. Durant toute la durée du marché de Noël, Risa proposera un plat à déguster sur place ou à emporter chaque jour.
• Et pour tout savoir du marché de Noël, cliquez ici.

Aix-en-Provence

► Pâtés en croûte et casse-croûte. Raphaël Chiapero ouvre, le 1er décembre, l’Echoppe du charcutier, un micro-local voisin de la Fromagerie du Passage, dans le passage Agard à Aix. Sur place, Raphaël proposera des pâtés en croûte, des foies gras mais également un plat du jour à emporter. Un petit assortiment de produits d’épicerie fine complète l’offre. Possibilité d’y prendre un verre pour l’apéro (un blanc, un rouge, un rosé, une bulle et une bière) et de picorer des petites choses sur place.
Passage Agard, à Aix-en-Provence. Du mar au sam de 9h30 à 14h et de 16h à 20h. 

Richerenches

Les 100 ans du marché aux truffes. Plus grand marché d’Europe, qui se déroule de la mi-novembre à la mi-mars, le marché aux truffes de Richerenches soufflera ses 100 bougies les samedi 2 et dimanche 3 décembre. Dans le cadre d’un « marché complice », plus d’une trentaine d’artisans passionnés et engagés, seront présents le 3 décembre pour présenter leurs produits exceptionnels et faire découvrir les histoires fascinantes qui les entourent. Des chefs emblématiques de la région seront également de la partie, préparant des menus alléchants. Tout au long de cette journée, dégustations insolites, défilé et animations autour de la truffe seront proposés aux visiteurs. Pour rappel, les « Marchés complices » sont une invention du Collège culinaire de France. Ils mettent en lumière les relations de complicité qui existent entre les producteurs et les cuisiniers. Ces marchés illustrent la diversité de l’artisanat culinaire et permettent au grand public de découvrir leur histoire, leur métier et leur passion.
Marché aux truffes, avenue de la Rabasse, 84600 Richerenches. Le dimanche 3 décembre de 10h à 17h.

Marseille

► Les Boissons Soiffe au comptoir. Les bières artisanales légères et savoureuses et les kéfirs naturels Soiffe ! ont enfin leur comptoir à Marseille ! Le duo de nouveaux brasseurs marseillais Claire Guerin et Angelo Nizard a réussi son pari en s’installant au 8, rue Lafayette, à équidistance des Réformés-Canebière et de la gare Saint-Charles.  A l’heure de la sortie des bureaux, de 17h30 à 22h du mercredi au samedi, il est désormais possible d’acheter ses bouteilles mais aussi de partager quelques verres entre amis au comptoir de la brasserie. Non contente d’accueillir du public en afterwork, la brasserie proposera des événements culturels et artistiques. Le collectif sérigraphiste Turboformat ouvrira le bal vendredi 1er décembre en invitant le street-artiste Goddog. Le samedi 2 décembre, trois artistes féminines se produiront en concerts solo, de la folk à l’électro.
Boissons Soiffe !, 8, rue Lafayette, Marseille 1er. Vente en direct du mercredi au samedi de 17h30 à 22h. Infos au 06 89 88 29 22.

Suis-nous sur les réseaux