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Provence

Et si, les produits made in Provence, symboles de notre art de vivre, contribuaient à véhiculer l’image d’une Provence accueillante et touristique ? Voilà, en une question résumée, l’idée de cette collection officielle à marque Provence, lancée dans le cadre du contrat de destination Provence (initié en 2015). En clair : depuis juin 2023, des entreprises diverses et variées, implantées dans le Var, les Bouches-du-Rhône et une partie du Gard, apposent la marque Provence sur leurs produits. « Pour se faire connaître en France et dans le monde, il faut miser aussi sur notre art de vivre » explique-t-on du côté de Provence tourisme et du Comité régional du Tourisme. Chaque acheteur d’un savon, d’une boîte de calissons, d’un parfum, de biscuits découvre un peu plus nos trésors provençaux qui susciteront, à terme, une envie de venir séjourner en Provence. Les sociétés qui participent à cette opération valorisent la destination en proposant des visites d’usines ou d’ateliers, elles racontent le patrimoine en s’appuyant sur l’imaginaire de la région. Les produits sont mis en exergue dans toutes les opérations de promotion à l’étranger et de leur côté, Provence tourisme et le Comité régional du Tourisme encouragent d’autres marques à rejoindre le mouvement, « pour promouvoir une Provence tout à la fois moderne et authentique ».
Produits en vente chez Jog, 1, rue Caisserie (2e arr).

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Restaurants en Provence

L’Embarcadère, au départ pour un gourmand voyage

Son fondateur parle de brasserie, d’autres évoquent le restaurant, toujours est-il que l’Embarcadère suscite de prime abord la curiosité et, l’heureuse, surprise ensuite. Aux commandes, Yoann Kerimel, un nom qui fleure bon la Bretagne mais un marseillais pur jus qui a grandi au Panier et qui revendique un ancrage local de plusieurs générations. En cuisine, un jeune chef de 28 ans bourré d’énergie : Pierre Plagnet. Loin d’être un nouveau venu dans la galaxie culinaire marseillaise, on l’a vu autrefois seconder Emmanuel Perraudin au Relais 50 non sans succès. A ses côtés, Cédric Méry, passé par les cuisines du Poulpe du double étoilé Portos, qui vient apporter son coup de fouet au lancement de ce nouveau lieu décidément bien attachant.
L’espace est vaste, les tables lisses tout autant que le service fluide laisse supposer un réel enthousiasme général. Personne ne se prend la tête et c’est tant mieux tant le concept ne supporterait pas le maniérisme et les circonvolutions inutiles.

collage embarcadere okA la carte, de bons produits, des plats qui donnent envie et comme un évident bon sens qui semble avoir disparu de la majorité des établissements accueillant des affamés : oeuf meurette (jus de veau au vin rouge et chips de lard de Savoie), foie gras à la sangria et soupe de poissons de roche rouille et parmesan (tiens donc?) suffisent à convaincre. La daube de boeuf et ses légumes racines est étonnamment voluptueuse, relevée de ses quelques lardons et de ses légumes superbement cuits, encore charnus à coeur. Le cromesquis de pieds de veau est croustillant en surface comme on aime et accompagné d’une salade de jeunes pousses assaisonnée à la moutarde ancienne. Respect des équilibres, bons dosages, on s’étonne d’une telle justesse de ton. Suit un risotto de seiches snackées bien travaillé, mais peut-être moins gourmand que le carré de cochon cuit à basse température sur une déclinaison de céleri rave et jus au citron confit.

A l’heure du dessert, la tarte au citron déstructurée, pour être parfaite dans ses saveurs n’en reste pas moins un peu démantibulée et gagnerait à retrouver un peu de structure. En revanche, le tiramisu est impeccable, droit dans ses bottes, tout aussi harmonieux dans ses équilibres que le café, sorte de velours noir qui, comme une vague envahissant la bouche, donne le signal du départ. Alors faut-il y aller ? On ne pose pas la question, on décroche son téléphone et on réserve parce que cette adresse doit être portée haut. De l’arrivée au départ, le repas se joue sans une fausse note, chaque musicien respectant sa partition. Viandes superbes, produits réellement de saison (légumes racines, fenouils), pains (maison Saint-Honoré) et pâtisseries signées… Quand on se donne tant de mal, on ne peut qu’encourager…

L’Embarcadère, les Voûtes, place Albert-Londres, Marseille 2e arr. ; résas au 04 91 44 05 19 ou 06 76 74 59 66. Menus midi 20 et 25 €. Formule soir 32 €. Carte 37 €.

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