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Anthony Germani, rencontre avec un cuisinier libre

Anthony GermaniCe gémeaux connaît mieux ses défauts que ses qualités. « Je dirais que je suis tenace, anxieux et impatient ». C’est la fin du service, il est 15 heures. Anthony Germani défait son tablier et s’asseoit enfin. Ancien de l’école hôtelière de Bonneveine, natif du 14e arrondissement, à Sainte-Marthe, Anthony Germani confesse un profil atypique : « Je suis d’une nature très inquiète et j’ai choisi ce métier car je savais que j’aurais toujours du travail » sourit-il. Lorsque le caractère contribue à forger des carrières : deux années durant, Germani cuisine pour « la Maison » sur la corniche et à 21 ans, Paris l’attire : « Je sentais que c’était là-haut que j’allais tout réapprendre » lâche-t-il. Deux mois chez Pierre Gagnaire puis, à quelques centaines de mètres plus loin, l’Atelier de Robuchon : « Chez lui, j’ai retrouvé une cuisine très classique, dit Germani. J’ai appris à retravailler le triptyque : le produit, l’assaisonnement et la cuisson, dans cet ordre en plus »

Marseille, ville ouverte
Le Marseillais est infatigable, en 2013, alors en poste à l’Arc dans le XVIe arrondissement de la capitale, il fonde une société de conseil mais les sirènes du Lacydon commencent à entonner leurs chants. « Je suis revenu à Marseille en 2015 car c’était de plus en plus difficile d’entreprendre à Paris, tout y est devenu trop cher et ma ville me semblait plus ouverte. On m’a proposé de m’installer à la Joliette, j’y suis venu un peu comme ça et maintenant j’y vis. Les débuts ont été difficiles mais je me suis fait ma place ».

Anthony GermaniAnthony Germani ne fait pas de sport mais il aimerait bien : « Ça me fout les boules, je me suis inscrit dans une salle il y a 3 mois mais je n’y suis pas encore allé… » s’agace-t-il. Le chef occupe ses loisirs en faisant « un peu de musique, de la batterie » mais assure que son ambition c’est de « passer un dimanche en famille pour que mon gamin me voie ». Emule de Francis Robin, le chef de Salon-de-Provence qui l’a formé aux premières heures, Germani « respecte » Erwann le Garf à Aix et Eric Lecerf, son mentor chez Robuchon. « L’idéal serait de cuisiner libre, sans urgence, en étant dégagé de tout ce qui est administratif… Avoir du temps, c’est le must pour un chef ; expliquer une recette, la travailler, l’expliquer, c’est enthousiasmant » assure la papa de Clyde, 5 ans.

Parcourant décidément les sentiers escarpés, Anthony Germani confesse aimer Georges Brassens, parce que son « père et grand-père étaient guitaristes ». Peu enclin à la médiatisation, le chef ne regarde guère les guides et lis peu la presse spécialisée : « A Paris, j’ai vécu ça de très près mais ce n’est pas mon truc, ce n’est plus mon truc. Mais maintenant que j’ai un restaurant je suis un peu obligé quoique je me demande vraiment si c’est obligé » rit-il. Fier de sa carte, revendiquant, à l’exception du pain, un travail frais du jour et authentiquement maison, Anthony Germani travaille dans son Petit cabanon, certes pas plus grand qu’un mouchoir de poche mais avec un talent grand… comme la tour Eiffel.

Un Petit Cabanon, 63, ave Robert Schuman, Marseille 2e arr. Résas au 04 91 90 01 53. Formules déjeuner 17, 21, 22 et 26 euros. Dîner formules 26-28 euros.

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Avignon

► La Mirande façon Japon. Les 5, 6 et 7 décembre, la Table Haute de l’hôtel accueille Risa Nagahama, auteure japonaise de livres de cuisine, vivant à Berlin qui viendra préparer des plats tirés de son dernier ouvrage parmi lesquels le mijoté de porc-pamplemousse épinards et poireau-moutarde et riz, le poulet sauté avec sauce irizake-légumes et riz et le gâteau de style takoyaki avec compote de pommes et sauce vanille, kinako. On dégustera toutes ces spécialités à 12 convives maximum autour de la grande table, face au fourneau à bois. Durant toute la durée du marché de Noël, Risa proposera un plat à déguster sur place ou à emporter chaque jour.
• Et pour tout savoir du marché de Noël, cliquez ici.

Aix-en-Provence

► Pâtés en croûte et casse-croûte. Raphaël Chiapero ouvre, le 1er décembre, l’Echoppe du charcutier, un micro-local voisin de la Fromagerie du Passage, dans le passage Agard à Aix. Sur place, Raphaël proposera des pâtés en croûte, des foies gras mais également un plat du jour à emporter. Un petit assortiment de produits d’épicerie fine complète l’offre. Possibilité d’y prendre un verre pour l’apéro (un blanc, un rouge, un rosé, une bulle et une bière) et de picorer des petites choses sur place.
Passage Agard, à Aix-en-Provence. Du mar au sam de 9h30 à 14h et de 16h à 20h. 

Richerenches

Les 100 ans du marché aux truffes. Plus grand marché d’Europe, qui se déroule de la mi-novembre à la mi-mars, le marché aux truffes de Richerenches soufflera ses 100 bougies les samedi 2 et dimanche 3 décembre. Dans le cadre d’un « marché complice », plus d’une trentaine d’artisans passionnés et engagés, seront présents le 3 décembre pour présenter leurs produits exceptionnels et faire découvrir les histoires fascinantes qui les entourent. Des chefs emblématiques de la région seront également de la partie, préparant des menus alléchants. Tout au long de cette journée, dégustations insolites, défilé et animations autour de la truffe seront proposés aux visiteurs. Pour rappel, les « Marchés complices » sont une invention du Collège culinaire de France. Ils mettent en lumière les relations de complicité qui existent entre les producteurs et les cuisiniers. Ces marchés illustrent la diversité de l’artisanat culinaire et permettent au grand public de découvrir leur histoire, leur métier et leur passion.
Marché aux truffes, avenue de la Rabasse, 84600 Richerenches. Le dimanche 3 décembre de 10h à 17h.

Marseille

► Les Boissons Soiffe au comptoir. Les bières artisanales légères et savoureuses et les kéfirs naturels Soiffe ! ont enfin leur comptoir à Marseille ! Le duo de nouveaux brasseurs marseillais Claire Guerin et Angelo Nizard a réussi son pari en s’installant au 8, rue Lafayette, à équidistance des Réformés-Canebière et de la gare Saint-Charles.  A l’heure de la sortie des bureaux, de 17h30 à 22h du mercredi au samedi, il est désormais possible d’acheter ses bouteilles mais aussi de partager quelques verres entre amis au comptoir de la brasserie. Non contente d’accueillir du public en afterwork, la brasserie proposera des événements culturels et artistiques. Le collectif sérigraphiste Turboformat ouvrira le bal vendredi 1er décembre en invitant le street-artiste Goddog. Le samedi 2 décembre, trois artistes féminines se produiront en concerts solo, de la folk à l’électro.
Boissons Soiffe !, 8, rue Lafayette, Marseille 1er. Vente en direct du mercredi au samedi de 17h30 à 22h. Infos au 06 89 88 29 22.

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