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Provence

Et si, les produits made in Provence, symboles de notre art de vivre, contribuaient à véhiculer l’image d’une Provence accueillante et touristique ? Voilà, en une question résumée, l’idée de cette collection officielle à marque Provence, lancée dans le cadre du contrat de destination Provence (initié en 2015). En clair : depuis juin 2023, des entreprises diverses et variées, implantées dans le Var, les Bouches-du-Rhône et une partie du Gard, apposent la marque Provence sur leurs produits. « Pour se faire connaître en France et dans le monde, il faut miser aussi sur notre art de vivre » explique-t-on du côté de Provence tourisme et du Comité régional du Tourisme. Chaque acheteur d’un savon, d’une boîte de calissons, d’un parfum, de biscuits découvre un peu plus nos trésors provençaux qui susciteront, à terme, une envie de venir séjourner en Provence. Les sociétés qui participent à cette opération valorisent la destination en proposant des visites d’usines ou d’ateliers, elles racontent le patrimoine en s’appuyant sur l’imaginaire de la région. Les produits sont mis en exergue dans toutes les opérations de promotion à l’étranger et de leur côté, Provence tourisme et le Comité régional du Tourisme encouragent d’autres marques à rejoindre le mouvement, « pour promouvoir une Provence tout à la fois moderne et authentique ».
Produits en vente chez Jog, 1, rue Caisserie (2e arr).

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Anthony Germani, rencontre avec un cuisinier libre

Anthony GermaniCe gémeaux connaît mieux ses défauts que ses qualités. « Je dirais que je suis tenace, anxieux et impatient ». C’est la fin du service, il est 15 heures. Anthony Germani défait son tablier et s’asseoit enfin. Ancien de l’école hôtelière de Bonneveine, natif du 14e arrondissement, à Sainte-Marthe, Anthony Germani confesse un profil atypique : « Je suis d’une nature très inquiète et j’ai choisi ce métier car je savais que j’aurais toujours du travail » sourit-il. Lorsque le caractère contribue à forger des carrières : deux années durant, Germani cuisine pour « la Maison » sur la corniche et à 21 ans, Paris l’attire : « Je sentais que c’était là-haut que j’allais tout réapprendre » lâche-t-il. Deux mois chez Pierre Gagnaire puis, à quelques centaines de mètres plus loin, l’Atelier de Robuchon : « Chez lui, j’ai retrouvé une cuisine très classique, dit Germani. J’ai appris à retravailler le triptyque : le produit, l’assaisonnement et la cuisson, dans cet ordre en plus »

Marseille, ville ouverte
Le Marseillais est infatigable, en 2013, alors en poste à l’Arc dans le XVIe arrondissement de la capitale, il fonde une société de conseil mais les sirènes du Lacydon commencent à entonner leurs chants. « Je suis revenu à Marseille en 2015 car c’était de plus en plus difficile d’entreprendre à Paris, tout y est devenu trop cher et ma ville me semblait plus ouverte. On m’a proposé de m’installer à la Joliette, j’y suis venu un peu comme ça et maintenant j’y vis. Les débuts ont été difficiles mais je me suis fait ma place ».

Anthony GermaniAnthony Germani ne fait pas de sport mais il aimerait bien : « Ça me fout les boules, je me suis inscrit dans une salle il y a 3 mois mais je n’y suis pas encore allé… » s’agace-t-il. Le chef occupe ses loisirs en faisant « un peu de musique, de la batterie » mais assure que son ambition c’est de « passer un dimanche en famille pour que mon gamin me voie ». Emule de Francis Robin, le chef de Salon-de-Provence qui l’a formé aux premières heures, Germani « respecte » Erwann le Garf à Aix et Eric Lecerf, son mentor chez Robuchon. « L’idéal serait de cuisiner libre, sans urgence, en étant dégagé de tout ce qui est administratif… Avoir du temps, c’est le must pour un chef ; expliquer une recette, la travailler, l’expliquer, c’est enthousiasmant » assure la papa de Clyde, 5 ans.

Parcourant décidément les sentiers escarpés, Anthony Germani confesse aimer Georges Brassens, parce que son « père et grand-père étaient guitaristes ». Peu enclin à la médiatisation, le chef ne regarde guère les guides et lis peu la presse spécialisée : « A Paris, j’ai vécu ça de très près mais ce n’est pas mon truc, ce n’est plus mon truc. Mais maintenant que j’ai un restaurant je suis un peu obligé quoique je me demande vraiment si c’est obligé » rit-il. Fier de sa carte, revendiquant, à l’exception du pain, un travail frais du jour et authentiquement maison, Anthony Germani travaille dans son Petit cabanon, certes pas plus grand qu’un mouchoir de poche mais avec un talent grand… comme la tour Eiffel.

Un Petit Cabanon, 63, ave Robert Schuman, Marseille 2e arr. Résas au 04 91 90 01 53. Formules déjeuner 17, 21, 22 et 26 euros. Dîner formules 26-28 euros.

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