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Centre-ville de Marseille : restos et commerces… Décembre en demi-teinte

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Rue Francis-Davso au lendemain des fêtes..La clientèle frigorifiée attend les soldes

“Nous sommes contents du mois de décembre, le public a répondu présent aux rendez-vous du centre-ville, la solidarité des clients avec les commerces de proximité à joué. Il faut admettre que le rapport entre le public et le cœur de ville rénové est plus agréable, l’offre y est plus qualitative et complémentaire”. Le discours de Marianne Tiberghien, aux premiers jours de janvier 2021 se veut résolument optimiste. Les analyses de cette chargée de mission auprès de Marseille Centre, l’association des commerçants et artisans du centre-ville de Marseille, pour être porteuses d’espoir n’en restent pas moins teintées de nuances.

Le milieu de la restauration est composé de gens extraordinaires qui se dépensent sans perspective de réouverture de l’aveu même de Marianne Tiberghien qui estime que “beaucoup se sont démenés pour faire de l’emporté mais la majorité s’avère déçue”. Et de citer le cas de cette jeune restauratrice de la rue d’Aubagne “qui a fini par baisser les bras et elle a pris la décision de fermer. Elle préfère prendre les aides de l’Etat car, selon elle, rester ouvert c’est perdre de l’argent”. Vouloir conserver un lien avec les clients est un leurre, cruelle désillusion. “Là, ne résisteront sur les formules à emporter que les restaurants dont les patrons ont été exemplaires, estime Marianne Tiberghien. Ceux qui ont toujours eu un accueil chaleureux et le prix juste, ceux qui n’ont pas surfé sur les modes… Ceux-là, tiendront le choc”.

“Certains jours tu fais du chiffre, d’autres, rien. C’est ultra démoralisant”

Marianne Tiberghien – Marseille Centre

Et puis il y a ceux qui tentent de nouvelles formules et qui connaissent des fortunes diverses. Ou ceux qui, contre toute attente, portés par les critiques élogieuses de Parisiens qui n’ont rien compris au paysage marseillais, ont bu la tasse ; d’autant plus étonnant que leur offre alimentaire était taillée sur-mesure pour faire de l’emporté… “On assiste à des choses incompréhensibles. Je cite le cas de ce traiteur asiatique habitué à cartonner lors des fêtes chaque année et qui, en décembre dernier, déjouant tout pronostic, a connu un décembre catastrophique“… avance Marianne Tiberghien. Peut-être est-ce dû au fait que beaucoup de Marseillais, privés d’emploi, ont pu cuisiner chez eux ou que le phénomène du do it  yourself a tourné à plein régime ?

Les métiers de bouche, boulangers, bouchers, poissonniers, volaillers, fromagers, eux “ont fait un carton à l’image de ce chocolatier de l’hyper centre ou de la fromagerie Froumaï sur la Canebière qui, pour son premier Noël, n’a rien lâché et s’est démenée pour tenir la barre” poursuit la chargée de mission auprès de Marseille Centre. Les sites web, Instagram et Facebook ont joué à fond leur rôle de seconde vitrine numérique et “ça a fini par payer” d’autant que beaucoup ont téléphoné à leurs clients un à un, ont fait de l’emailing et sont allés chercher le client avec les dents à l’image de la biscuiterie des Navettes des Accoules (2e arr).
Pour les restaurants du centre-ville, en revanche, la situation est plus complexe. Le moral commence à faiblir chez les plus optimistes qui ont longtemps voulu y croire. Jean-Christophe Codaccioni (le Grand Guste, bd Notre-Dame, 7e) achève les travaux de son deuxième établissement, juste en face du premier (le Petit Guste) et confiait hier qu’il fallait “en finir avec le stop and go permanent, ce n’est plus tenable”.

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► Quels parrains pour les territoires ? Comme on vous l’a déjà révélé, le Grand Repas 2023 sera servi le 19 octobre prochain.  Outre Marie Martinery dans les Bouches-du-Rhône, c’est Jane Gleize (La Bonne Etape à Château-Arnoux) qui conduira l’opération dans les Alpes-de Haute-Provence. Dans les Alpes-maritimes, c’est le chef Paul Koskas (lycée, Jeanne et Paul-Augier à Nice) qui sera à la manœuvre. Pascal Barandoni (Mas du Lingousto à Cuers) portera l’événement dans le Var et Mathieu Desmarest (Bibendum) entrainera avec lui le Vaucluse.

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► Gérald Passédat complètement Goo Goo. Gérald Passédat ouvre les portes de sa cuisine à la cheffe Phyu Cyn, dite Goo Goo, pour un moment de street food comme on l’aime au Myanmar. Goo Goo, interprète avec passion sa cuisine birmane, répertoire coloré et plein de fraîcheur, appris auprès de sa grand-mère. Aujourd’hui nomade, elle cuisine et partage son héritage culinaire au gré des ingrédients des marchés locaux des lieux qu’elle visite. Au Môle, au Café du Fort Saint Jean, elle proposera 4 plats signatures les 27, 28 et 29 septembre pour le déjeuner : salade de feuilles de thé, poulet frit aux cacahuètes et tamarin, nouilles de riz et curry de poulet, salade de nouilles, légumes croquants effilochée de porc. Point d’orgue du séjour marseillais de Goo Goo, elle cuisinera avec Gérald Passédat, accompagné de son chef exécutif Kito Droulin, un dîner dont le menu demeure secret.
Déjeuner au Café du Fort Jean les 27, 28 et 29 septembre. Dîner à 4 mains GooGoo x Gérald Passédat, le samedi 30 septembre : 59 €. Le Môle Passédat Mucem, 1, esplanade du J4, Marseille 2e arr. Résas au 04 91 19 17 80 et contact@lemole-passedat.fr

Foires aux vins 2023

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