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Château d’If : les projets de Bruno Arcache pour le snack de l’île

Dans la petite famille des restaurateurs atypiques, Bruno Arcache pourrait figurer en bonne place. Aussi discret que « son » île est célèbre, le responsable du snack du château d’If relève un défi quasi quotidien : –  Tenir un snack-restaurant sur une île est très difficile. On peut nous annoncer en plein service qu’il faut évacuer l’île en moins d’une heure car le vent, la pluie ou la tempête menacent, explique-t-il. De plus, le mistral et la météo capricieuse se rajoutent à nos jours administratifs de fermeture du château, c’est un équilibre financier précaire ».

château d'If

Dans ces conditions, proposer une carte à base de produits frais s’avère périlleux car les pertes sont colossales : – Lorsque j’ai accueilli mes premiers clients en août 2012, je proposais des salades typiquement méditerranéennes mêlant les panisses, hommos, tarama et autre mozza mais la clientèle internationale qui vient sur l’île est plutôt frileuse et boudait les spécialités locales. Alors, j’ai dû repenser la carte avec une proposition de pâtes, des salades, un steack de thon ou un cheese burger ». Sans pour autant sacrifier à la qualité, Bruno Arcache s’attache à proposer des desserts faits sur place, à l’image des sauces pour les pâtes, des vinaigrettes de sa composition, une carte « simple mais soignée » assure le restaurateur de 45 ans.

Bientôt, des soirées ultra privées
En fin de visite, le sirop d’hibiscus et la citronnade dont Arcache garde le secret, cartonnent auprès des visiteurs en demande « de boissons moins sucrées et qui en ont marre des sodas ». Les années passent et le châtelain d’If prend ses marques, pensant à proposer dans les prochains mois des « rendez-vous du soir » quand, vers 17h30, l’île se vide de ses visiteurs, laissant le personnel d’entretien et de surveillance seul avec les gabians et lézards. « C’est le seul endroit qui embrasse toute la rade, de l’Estaque aux Goudes, dit Bruno Arcache. Je souhaite accueillir sur place des soirées privées (mariages, soirées d’entreprise, groupes d’amis ou de touristes) en quête d’une expérience unique ». Les thèmes ne manquent pas : de la sardinade à la soirée cocktails, Arcache mise sur le caractère exclusif de son snack avec une jauge réduite qui apprécierait le calme des lieux : – Ce sont les silences et les respirations de la nature qu’on vient savourer au château d’If. Ce calme se savoure et se partage, vivre sans bruit ni musique un soir de temps à autres, c’est très cool aussi« .

Snack du château d’If, 20 € par personne. Bateau, 11 € + accès sur l’île et visite du château, 6 € (gratuit pour les moins de 26 ans).

« Travailler au château d’If, c’est unique »

Bruno Arcache est venu à Marseille par hasard, « grâce aux pages jaunes »… En quête d’une formation d’ébéniste, il a adressé 70 demandes partout en France, mais seul un Marseillais a accepté de l’accueillir. En 1997, à 22 ans, il quitte l’Ile-de-France, découvre le Vieux-Port et le métier de tourneur sur bois. Il excelle dans son métier au point d’ouvrir une boutique dans le Panier « mais je ne savais pas vendre ni parler de mon travail » reconnaît-il. De guerre lasse, il rejoint Arles et y débusque un local « avec un loyer pas cher » et tente l’aventure de la restauration en ouvrant un restaurant libanais pour une saison. L’expérience est un succès qui durera 3 ans, jusqu’à la rupture avec sa compagne d’alors. De retour à Marseille, on lui parle du snack du château d’If, fermé depuis 2 ans, et pour lequel on cherche un repreneur. « J’ai répondu à l’appel d’offres et j’ai été sélectionné… Vous vous rendez compte, aller travailler en bâteau, sur une île, c’est unique ! ». Bruno a servi ses premiers clients le 1er août 2012.

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Avignon

► La Mirande façon Japon. Les 5, 6 et 7 décembre, la Table Haute de l’hôtel accueille Risa Nagahama, auteure japonaise de livres de cuisine, vivant à Berlin qui viendra préparer des plats tirés de son dernier ouvrage parmi lesquels le mijoté de porc-pamplemousse épinards et poireau-moutarde et riz, le poulet sauté avec sauce irizake-légumes et riz et le gâteau de style takoyaki avec compote de pommes et sauce vanille, kinako. On dégustera toutes ces spécialités à 12 convives maximum autour de la grande table, face au fourneau à bois. Durant toute la durée du marché de Noël, Risa proposera un plat à déguster sur place ou à emporter chaque jour.
• Et pour tout savoir du marché de Noël, cliquez ici.

Aix-en-Provence

► Pâtés en croûte et casse-croûte. Raphaël Chiapero ouvre, le 1er décembre, l’Echoppe du charcutier, un micro-local voisin de la Fromagerie du Passage, dans le passage Agard à Aix. Sur place, Raphaël proposera des pâtés en croûte, des foies gras mais également un plat du jour à emporter. Un petit assortiment de produits d’épicerie fine complète l’offre. Possibilité d’y prendre un verre pour l’apéro (un blanc, un rouge, un rosé, une bulle et une bière) et de picorer des petites choses sur place.
Passage Agard, à Aix-en-Provence. Du mar au sam de 9h30 à 14h et de 16h à 20h. 

Richerenches

Les 100 ans du marché aux truffes. Plus grand marché d’Europe, qui se déroule de la mi-novembre à la mi-mars, le marché aux truffes de Richerenches soufflera ses 100 bougies les samedi 2 et dimanche 3 décembre. Dans le cadre d’un « marché complice », plus d’une trentaine d’artisans passionnés et engagés, seront présents le 3 décembre pour présenter leurs produits exceptionnels et faire découvrir les histoires fascinantes qui les entourent. Des chefs emblématiques de la région seront également de la partie, préparant des menus alléchants. Tout au long de cette journée, dégustations insolites, défilé et animations autour de la truffe seront proposés aux visiteurs. Pour rappel, les « Marchés complices » sont une invention du Collège culinaire de France. Ils mettent en lumière les relations de complicité qui existent entre les producteurs et les cuisiniers. Ces marchés illustrent la diversité de l’artisanat culinaire et permettent au grand public de découvrir leur histoire, leur métier et leur passion.
Marché aux truffes, avenue de la Rabasse, 84600 Richerenches. Le dimanche 3 décembre de 10h à 17h.

Marseille

► Les Boissons Soiffe au comptoir. Les bières artisanales légères et savoureuses et les kéfirs naturels Soiffe ! ont enfin leur comptoir à Marseille ! Le duo de nouveaux brasseurs marseillais Claire Guerin et Angelo Nizard a réussi son pari en s’installant au 8, rue Lafayette, à équidistance des Réformés-Canebière et de la gare Saint-Charles.  A l’heure de la sortie des bureaux, de 17h30 à 22h du mercredi au samedi, il est désormais possible d’acheter ses bouteilles mais aussi de partager quelques verres entre amis au comptoir de la brasserie. Non contente d’accueillir du public en afterwork, la brasserie proposera des événements culturels et artistiques. Le collectif sérigraphiste Turboformat ouvrira le bal vendredi 1er décembre en invitant le street-artiste Goddog. Le samedi 2 décembre, trois artistes féminines se produiront en concerts solo, de la folk à l’électro.
Boissons Soiffe !, 8, rue Lafayette, Marseille 1er. Vente en direct du mercredi au samedi de 17h30 à 22h. Infos au 06 89 88 29 22.

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