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Fait maison… quelques mois plus tard, le fiasco (prévisible et attendu)

French CafeC’est un article dans le Journal du Dimanche du 31 août, qui m’a mis la puce à l’oreille. Fin de l’été et glas d’une mesurette, d’une pseudo bonne intention que bon nombre de syndicats professionnels ont torpillée. Au départ, la volonté du gouvernement de créer un label “fait maison” qui aurait donné au client les gages d’une cuisine faite maison et aux restaurateurs qui appliquent un cahier des charges bien précis, l’aura d’un artisan de tradition qui travaille noblement de bons produits frais. C’était l’intention, et puis il y a eu les lobbys, les syndicats de l’industrie agroalimentaire, les grands noms des chaînes de restauration qui, voyant le mal arriver, ont torpillé l’initiative. A coups de pseudos amendements et suggestions, ils ont dénaturé le texte pour aboutir à une sorte de bouillie immédiatement dénoncée par une partie -intègre et minoritaire- de la profession.

Le décret publié en juillet visait “les plats cuisinés entièrement sur place à partir de produits bruts ou de produits traditionnels de cuisine”. Et parmi les “produits bruts”, il faut comprendre aussi les aliments congelés ou conservés sous vide. Un bonheur pour celui qui promet une ratatouille à partir de produits lavés, taillés et surgelés en usine et un désesppoir pour celui qui va acheter ses légumes sur le marché du village…

Le public ignorant ce qu’est un Maître restaurateur,
l’absence de logo fait maison me discrédite”

Hier dimanche, j’ai posé la question à un restaurateur qui bénéficie du titre de Maître restaurateur et pour lui, c’est du grand n’importe quoi : “Comme le cahier des charges des Maîtres restaurateurs est plus exigeant que celui du fait maison, je n’ai aucun intérêt à afficher ce logo chez moi. Mais le grand public ignorant ce qu’est un Maître restaurateur, l’absence de logo fait maison me discrédite”. Moralité : le fait maison porte plus de tort qu’il ne bénéficie aux chefs…

Devant l’échec total de la mesure, le gouvernement a promis de revoir (encore) sa copie : “Nous dresserons un premier bilan au printemps 2015 pour voir ce qu’il convient encore d’améliorer” déclare Carole Delga, secrétaire d’Etat à la Consommation. Une année de perdue. La solution ? Voici une piste : reconnaître les Maîtres restaurateurs comme des artisans cuisiniers qui seraient inscrits au registre des métiers au même titre que n’importe quel artisan. Voilà qui permettrait de faire le tri et de s’y reconnaître plus sûrement.

1 Comment

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  • c’était mal parti depuis le début. Dommage, je trouve que le principe très bien, cela aurait contribué à la réduction du nombre de « restaurants » indigestes.

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► Quels parrains pour les territoires ? Comme on vous l’a déjà révélé, le Grand Repas 2023 sera servi le 19 octobre prochain.  Outre Marie Martinery dans les Bouches-du-Rhône, c’est Jane Gleize (La Bonne Etape à Château-Arnoux) qui conduira l’opération dans les Alpes-de Haute-Provence. Dans les Alpes-maritimes, c’est le chef Paul Koskas (lycée, Jeanne et Paul-Augier à Nice) qui sera à la manœuvre. Pascal Barandoni (Mas du Lingousto à Cuers) portera l’événement dans le Var et Mathieu Desmarest (Bibendum) entrainera avec lui le Vaucluse.

Velleron

Rabelais des jeunes talents de la gastronomie. La Confédération générale de l’alimentation en détail (CGAD) vient d’organiser la 11e édition des Rabelais des Jeunes Talents de la Gastronomie 2023, à la maison de la Mutualité (Paris Ve arr). Parmi les 36 lauréats récompensés, Thomas Leroy, 20 ans, qui travaille à Velleron, dans le Vaucluse, a été distingué dans la catégorie “glacier”. Ce prix est destiné à promouvoir l’apprentissage et les métiers de l’alimentation de proximité, cette cérémonie a permis de récompenser 36 jeunes professionnels talentueux, de 17 à 29 ans, dans treize métiers de bouche différents : boucher, boulanger, brasseur, caviste, charcutiertraiteur, chocolatier, crémierfromager, cuisinierserveur, épicier, glacier, pâtissier, poissonnier et primeur. Bravo Thomas !

 

Foires aux vins 2023

► Les dates dans les plus grandes enseignes. Auchan du 26 septembre au 9 octobre / Biocoop du 18 septembre au 14 octobre / Carrefour hypermarchés du 26 septembre au 9 octobre / Carrefour Market du 5 au 22 octobre / Casino jusqu’au 10 septembre / Centres Leclerc du 30 septembre au 14 octobre / Franprix du 18 septembre au 8 octobre / idealwine.com du 12 septembre au 3 octobre / Intermarché du 5 au 24 septembre / Magasins U du 26 septembre au 7 octobre / Monoprix du 15 septembre au 1er octobre