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Terre de Mars, le rêve d’une ville redevenue paysanne

« On travaille la majeure partie du temps de 9 heures à 18 heures, nous avons des horaires de bureau, nous sommes des paysans urbains », lance un brin provoc’ Max le Jardinier. Avec ses compères Pablo et Augustin, maraîchers comme lui, et Arthur, le cuisinier de l’équipe, le voici à la tête de Terre de Mars, une aventure terrienne dans une ville qui regarde volontiers vers la mer au détriment de sa campagne. « On oublie trop souvent qu’au début du XXe siècle, il y avait plus de 2 000 bastides, avec leurs terres attenantes, qui ceinturaient Marseille, rappelle-t-il. C’étaient autant de jardins qui faisaient manger la ville en produits sains, locaux et frais ». Et puis Gaston Defferre a ravagé les campagnes pour construire des barres d’immeubles…

Terre de Mars c’est un projet, une ferme, une ambition qui est née début 2015 sur 500 m2 consistant à refaire vivre une agriculture urbaine. La ferme est à moins de 6 kilomètres à vol d’oiseau du Vieux-Port et a connu un succès quasi-immédiat passant en quelques mois à 1000 m2 pour couvrir désormais 2,5 hectares. Un projet intégralement bio né des rêves de trois gars, issus de l’école nationale du paysage, et d’un urbaniste spécialisé dans les transports, qui prouvent qu’aujourd’hui, produire aux portes des grandes villes c’est possible et rentable. La preuve : aux salaires des pères fondateurs s’ajoute maintenant celui de Flore qui a rejoint l’équipe en 2020.

Terre de Mars

« Nous affichons un chiffre d’affaires de 147 000 € pour 2020, énonce fièrement Max le Jardinier. Nos clients, ce sont les familles voisines de la ferme, mais également tous ceux qui nous retrouvent sur les marchés ainsi que certains restaurants parmi lesquels l’Epuisette de Guillaume Sourrieu, Laëtitia Visse, les Grandes Tables de la Friche, le restaurant solaire « le Présage » et Mathieu Roche, d’Ouréa, avec qui on est entré, voilà peu, en contact ». Tous les produits de terre de Mars sont cultivés selon les principes de l’agriculture bio mais en mieux : pas de produits phytosanitaires bien sûr, mais pas de cuivre non plus. Les cultures affichent des rotations de 7 ans au lieu de 3 ans comme habituellement et plusieurs espèces cohabitent sur les mêmes espaces pour éloigner les ravageurs.
Tout en se dirigeant vers le poulailler, caressant une branche d’amandier en fleur sur son passage, Max raconte que Terre de mars, c’est la défense des derniers bastions agricoles contre un urbanisme délirant : « Les terres sont de très bonne qualité alors arrêtons de bétonner et aidons ceux qui veulent s’installer » dit -il. Une réalité que le monde politique prend en compte désormais mais les promesses n’auront de valeur qu’une fois tenues.

« Il y a des gens qui cherchent à se réinstaller, il faut stopper l’urbanisation des terres agricoles »…

 

On retrouve les produits de la ferme terre de Mars au marché du lundi soir à la Friche Belle-de-Mai, le jeudi soir ou le samedi matin à la brasserie Zoumaï (7, cours Gouffé, 6e arr.). Adresse de la ferme, 100, chemin des Bessons, 14e arr. Infos au 06 50 13 70 02.
Les poules voisinent avec deux chevaux, ce sont des fermières à queue blanche et on en recense 168 en tout qui disposent d’un parcours de 3000 m2 en rotation sur 3 zones : – Pendant qu’elles se nourrissent sur un carré, les deux autres se refont » explique Max qui les câline volontiers et assure même les déstresser avec de la musique classique. Les oeufs, vendus sur les marchés n’en seront que meilleurs. Sur le chemin qui remonte vers les anciennes cases à cochons, aujourd’hui abandonnées, des cultures de mizuna, oseille sanguin, de shizo et de basilic voisinent avec 9 variétés de tomates, des choux, patates, des aubergines, des poireaux.  « On cultive de saison, nous n’avons pas besoin de chauffage, tout est naturel. Même l’eau d’arrosage est issue d’une source qui alimente un bassin de rétention » dit Max.

Il y a quelques jours, des stagiaires en formation agricole sont venus suivre un cours de soudure pour apprendre eux-mêmes à fabriquer leurs propres outils, convenant à l’agriculture hyper concentrée… « Aujourd’hui, les fabricants ne proposent des outils que pour un type d’agriculture » déplore Max. Au loin, les ruches de Terre de Mars ont pour seul travail de polliniser les plantations, « je leur laisse leur miel, ça les nourrit et les renforce pour l’hiver » dit Max. Une autre philosophie, une autre vision, décidément très séduisante…

Terre de Mars, infos au 06 50 13 70 02

Terre de Mars, c’est aussi un traiteur

Une ferme mais aussi un traiteur. Terre de Mars propose ce service aux particuliers comme aux entreprises avec l’assurance de proposer des recettes, plats et service en adéquation avec les idéaux qui portent l’équipe. Arthur, le cuisinier, imagine des plats, canapés, petits-fours sous forme de buffets et plateaux-repas. « Les recettes sont simples mais les produits de qualité, c’est ce qui fait notre différence » assure l’équipe. Côté tarifs, calculés sur devis, ils sont dans le droit fil de ce que propose le marché.
Infos sur Instagram @terre_de_mars et Facebook @terredemars

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Aix-en-Provence

► Pâtés en croûte et casse-croûte. Raphaël Chiapero ouvre, le 1er décembre, l’Echoppe du charcutier, un micro-local voisin de la Fromagerie du Passage, dans le passage Agard à Aix. Sur place, Raphaël proposera des pâtés en croûte, des foies gras mais également un plat du jour à emporter. Un petit assortiment de produits d’épicerie fine complète l’offre. Possibilité d’y prendre un verre pour l’apéro (un blanc, un rouge, un rosé, une bulle et une bière) et de picorer des petites choses sur place.
Passage Agard, à Aix-en-Provence. Du mar au sam de 9h30 à 14h et de 16h à 20h. 

La Seyne-sur-Mer

Esprit du vin et de la gastronomie.-
Vendredi 8, samedi 9 et dimanche 10 décembre, le salon Esprit du Vin et de la Gastronomie célèbre ses 15 ans. A quelques jours des fêtes, vignerons et producteurs s’installent au Casino Joa à La
Seyne-sur-Mer. Champagne, Alsace, Bourgogne, Vallée de la Loire, Provence… ce salon vous donne l’occasion de découvrir des vins de qualité issus de tous les terroirs de l’Hexagone, de déguster les millésimes en trois couleurs, de composer ses accords mets et vins pour ses repas de fin d’année grâce aux conseils des vignerons, dénicher la bonne bouteille à offrir ou pour se faire plaisir à prix direct. Pour partager un moment savoureux sur place, prévoir sa table de Noël ou dénicher un cadeau épicurien, des producteurs de qualité rejoignent le salon : foie gras, huîtres de Tamaris,
apiculteur local, charcuteries, fromages, bières de Carqueiranne ou spiritueux sont de la fête. Une tombola et Roue « Esprit du vin » fera gagner de nombreux lots tout au long du week-end.
• Invitation gratuite au salon en s’inscrivant ici. Dégustation avec un verre sérigraphié, 5 €. Casino Joa à La Seyne-sur-Mer, parking du casino gratuit.

Cassis

Noël chez Calendal.- Le marché de Noël se tient place Baragnon avec une vingtaine d’exposants , jusqu’au 17 décembre. Les plus chanceux, au détour d’une allée, croiseront même le père Noël. Nougats, vin chaud, champagne, foie gras, pompe à l’huile d’olive seront de la partie… Animations musicales, les vendredis, samedis et dimanches, sur le marché. Exposition crèches et 13 desserts, du 9 au 17 décembre aux salles voutées. Pour la 2e année, Cassis offre à la tombée de la nuit, 22h, un spectacle grandiose et totalement gratuit. Epousant les formes et les couleurs des façades, le Mapping vidéo, projection artistique géante, illumine le port. A admirer jusqu’au 7 janvier. En semaine de 18h à 20h, les vendredis, samedis et pendant les vacances scolaires de 18h à 22h.

Marseille

► Les Boissons Soiffe au comptoir. Les bières artisanales légères et savoureuses et les kéfirs naturels Soiffe ! ont enfin leur comptoir à Marseille ! Le duo de nouveaux brasseurs marseillais Claire Guerin et Angelo Nizard a réussi son pari en s’installant au 8, rue Lafayette, à équidistance des Réformés-Canebière et de la gare Saint-Charles.  A l’heure de la sortie des bureaux, de 17h30 à 22h du mercredi au samedi, il est désormais possible d’acheter ses bouteilles mais aussi de partager quelques verres entre amis au comptoir de la brasserie. Non contente d’accueillir du public en afterwork, la brasserie proposera des événements culturels et artistiques. Le collectif sérigraphiste Turboformat ouvrira le bal vendredi 1er décembre en invitant le street-artiste Goddog. Le samedi 2 décembre, trois artistes féminines se produiront en concerts solo, de la folk à l’électro.
Boissons Soiffe !, 8, rue Lafayette, Marseille 1er. Vente en direct du mercredi au samedi de 17h30 à 22h. Infos au 06 89 88 29 22.

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