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Une femme de chef sur scène, pour rire et s'interroger

florence ernstEt si vivre avec un chef de cuisine l’avait rendue complètement toquée ? En écrivant un solo théâtral sur le thème de la bouffe, la comédienne Florence Ernst, épouse du très connu Christian, incarne sur scène une comédienne embauchée comme démonstratrice pour une marque spécialisée dans la gelée et les sauces en poudre. Ella va, lors de sa présentation de produit, rencontrer une suite de mésaventures qui l’ameneront à oublier son discours marketing. « Ce spectacle est une caricature amusante, un personnage autobiographique, explique la jeune femme, ancienne du cours Simon à Paris. Sur les deux années nécessaires à la mise en place du projet, l’écriture m’a pris à elle seule un an et demi ». Dans ce seule en scène, Florence Ernst aborde avec humour la place de chacun, y compris la sienne, dans une société de consommation aux comportements alimentaires souvent déroutants, parfois inquiétants : « Etre femme de chef, ce n’est pas facile au quotidien ; je me suis amusée à caricaturer Christian et il l’a bien pris » rit-elle.

Vive la ratatouille
Le spectacle repose sur l’idée qu’il existe un lien direct entre la qualité de l’alimentation et la qualité de la vie, et que rien n’est encore perdu. La malbouffe est-elle nécessairement liée au manque de moyens financiers ? « Il est possible de faire autre chose qu’ouvrir une boîte de conserve. Bien manger n’est pas réservé aux « riches ». Une soupe en brick toute faite est forcément plus onéreuse qu’un poireau, une carotte et un navet. Je dis qu’il faut réapprendre à affiche florence ernstcuisiner des plats classiques. Les gratins de légumes de saison, y’a rien de plus goûteux ». Et manger des produits de saison, c’est moins cher ? « Forcément ! La ratatouille se décline en sauce pour les pâtes, les beignets, en tartes… Une ratatouille c’est délicieux avec des olives noires, on l’accompagne d’une viande grillée, d’un poisson, les possibilités de la manger sont infinies ».

La comédienne confie avoir, d’un côté, été élevée au micro-ondes et, de l’autre, avec ses grands-parents bergers. « Deux grandes tendances se dessinent, analyse-t-elle. Une partie de la population se retourne vers la terre et une autre consomme de la malbouffe, tout ça finira par s’opposer ». Le spectacle, sensible et intelligent, aborde toutes ces questions. Florence Ernst, en artiste passionnée, prend le risque de s’impliquer, prend parti et c’est en cela que son spectacle mérite que vous le vissiez. Un rendez-vous drôle, intelligent et tendre, à consommer sans modération. Mais, au fait, Christian, il en pense quoi ?

Création le 18 avril à la Friche Belle-de-Mai, également le 19 avril. Infos complémentaires ici.
Par la suite, spectacle joué au Toursky dans l’espace Léo-Ferré (un repas suivra le spectacle). 04 86 77 37 03 / cie.tetra.art@live.fr

4 commentaires

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  • La fille est super et je trouve qu’il y a une belle complémentarité avec son mari. Merci pour cette info que je n’ai lue nulle part ailleurs, Marcel

    • En tout cas l’affiche est superbe. En attendant, on a l’eau à la bouche. C’est le but non! Avec un spectacle sur la bouffe…pardon, la nourriture

  • est ce qu’il y aura le sketch du mariage totalement raté facturé 10 000 euros? j’avais adoré. on avait tellement rigolé ! encore bravo !

Avignon

► La Mirande façon Japon. Les 5, 6 et 7 décembre, la Table Haute de l’hôtel accueille Risa Nagahama, auteure japonaise de livres de cuisine, vivant à Berlin qui viendra préparer des plats tirés de son dernier ouvrage parmi lesquels le mijoté de porc-pamplemousse épinards et poireau-moutarde et riz, le poulet sauté avec sauce irizake-légumes et riz et le gâteau de style takoyaki avec compote de pommes et sauce vanille, kinako. On dégustera toutes ces spécialités à 12 convives maximum autour de la grande table, face au fourneau à bois. Durant toute la durée du marché de Noël, Risa proposera un plat à déguster sur place ou à emporter chaque jour.
• Et pour tout savoir du marché de Noël, cliquez ici.

Aix-en-Provence

► Pâtés en croûte et casse-croûte. Raphaël Chiapero ouvre, le 1er décembre, l’Echoppe du charcutier, un micro-local voisin de la Fromagerie du Passage, dans le passage Agard à Aix. Sur place, Raphaël proposera des pâtés en croûte, des foies gras mais également un plat du jour à emporter. Un petit assortiment de produits d’épicerie fine complète l’offre. Possibilité d’y prendre un verre pour l’apéro (un blanc, un rouge, un rosé, une bulle et une bière) et de picorer des petites choses sur place.
Passage Agard, à Aix-en-Provence. Du mar au sam de 9h30 à 14h et de 16h à 20h. 

Richerenches

Les 100 ans du marché aux truffes. Plus grand marché d’Europe, qui se déroule de la mi-novembre à la mi-mars, le marché aux truffes de Richerenches soufflera ses 100 bougies les samedi 2 et dimanche 3 décembre. Dans le cadre d’un « marché complice », plus d’une trentaine d’artisans passionnés et engagés, seront présents le 3 décembre pour présenter leurs produits exceptionnels et faire découvrir les histoires fascinantes qui les entourent. Des chefs emblématiques de la région seront également de la partie, préparant des menus alléchants. Tout au long de cette journée, dégustations insolites, défilé et animations autour de la truffe seront proposés aux visiteurs. Pour rappel, les « Marchés complices » sont une invention du Collège culinaire de France. Ils mettent en lumière les relations de complicité qui existent entre les producteurs et les cuisiniers. Ces marchés illustrent la diversité de l’artisanat culinaire et permettent au grand public de découvrir leur histoire, leur métier et leur passion.
Marché aux truffes, avenue de la Rabasse, 84600 Richerenches. Le dimanche 3 décembre de 10h à 17h.

Marseille

► Les Boissons Soiffe au comptoir. Les bières artisanales légères et savoureuses et les kéfirs naturels Soiffe ! ont enfin leur comptoir à Marseille ! Le duo de nouveaux brasseurs marseillais Claire Guerin et Angelo Nizard a réussi son pari en s’installant au 8, rue Lafayette, à équidistance des Réformés-Canebière et de la gare Saint-Charles.  A l’heure de la sortie des bureaux, de 17h30 à 22h du mercredi au samedi, il est désormais possible d’acheter ses bouteilles mais aussi de partager quelques verres entre amis au comptoir de la brasserie. Non contente d’accueillir du public en afterwork, la brasserie proposera des événements culturels et artistiques. Le collectif sérigraphiste Turboformat ouvrira le bal vendredi 1er décembre en invitant le street-artiste Goddog. Le samedi 2 décembre, trois artistes féminines se produiront en concerts solo, de la folk à l’électro.
Boissons Soiffe !, 8, rue Lafayette, Marseille 1er. Vente en direct du mercredi au samedi de 17h30 à 22h. Infos au 06 89 88 29 22.

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