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A Toulon, l’étonnant retour du Chantecler avec le Maître enchanteur

Ce gâteau purement toulonnais reflète le caractère des habitants de la préfecture varoise. Il est discret à défaut d’être mystérieux. Chacun veut garder pour lui le secret de ses origines ou de sa recette. Et si tout le monde s’accorde pour dire que le Chantecler est un emblème toulonnais, les orthographes du gâteau divergent même si on s’accorde globalement à dire qu’il fait allusion à la pièce écrite en 1909-1910 par Edmond Rostand. « Il n’y a rien de foufou dans ses origines, tempère pourtant assure Sarah Bonnet, cofondatrice de la maison Maître enchanteur. Il est unanimement accepté que ce serait un certain Monsieur Calvi qui l’aurait créé aux environs de 1930 et quantité de vieux Toulonnais attestent que ce gâteau glacé s’achetait notamment dans une pâtisserie ancienne de la rue des Canons, débaptisée depuis ».

Le Chantecler comme le coq

Sarah Bonnet est notaire de formation, elle s’est installée avec son mari à Toulon et est tombée amoureuse de cette ville. Baignée de culture nissarde, elle déplore le manque de mise en valeur du patrimoine gastronomique toulonnais dont le Chantecler est un emblème. « Je veux sauver ce gâteau de l’oubli car je le considère comme un trésor culinaire » assure celle qui s’est donné pour mission de réhabiliter cette douceur, traditionnellement décorée d’un coq au pochoir et sucre glace.

Le Chantecler toulonnais est un gâteau cousin du Castel marseillais… Rien que de très normal pour deux villes sœurs qui se tournent le dos

De la place Victor-Hugo aux Halles, du musée national de la Marine au boulevard de Strasbourg, une guerre sourde anime les rues du Vieux-Toulon, entre les tenants du Chantecler au moka et les laudateurs du praliné. Meringue, chantilly, noisettes concassées… la recette n’est pas sans évoquer le castel, spécialité importée en Provence par les pieds-noirs dès 1962… Mais attention ! « Ça n’a rien à voir », préviennent les Toulonnais.

Dans son entreprise de réhabilitation du vénérable dessert, Sarah Bonnet a entraîné avec elle, un jeune pâtissier-glacier, de 25 ans, Alexandre Poitreau. Cet artisan, 3e génération de pâtissiers, est établi à Ollioules et a pris la succession de son mentor ex-pâtisserie Vaiano, devenue sous sa houlette Maison Henri. Sarah et Alexandre ont fondé cette année le Maître enchanteur, une « entreprise monoproduit » qui s’est donné pour objectif de promouvoir cette pâtisserie tout en la faisant évoluer en la déclinant au chocolat ou aux fruits rouges.

A Toulon, un magasin en 2024

De la Seyne-sur-Mer à Toulon, il y a encore de nombreuses boulangeries-pâtisseries qui proposent cette spécialité à l’instar d’une boutique toulonnaise éponyme au 209, boulevard du docteur Cuneo. « Cette adresse ne sert ce dessert que sous forme de gros gâteau et caresse dans le sens du souvenir tous ceux qui disent avoir partagé (non sans émotion) un Chantecler pour un mariage, un baptême, une communion, des fiançailles ou un anniversaire » complète Sarah Bonnet.
Aujourd’hui, le Chantecler se targue de séduire les nouvelles générations. Le Maître enchanteur de Sarah et Alexandre livre désormais sa spécialité à domicile, du Pradet à Ollioules et en service Chronofresh partout dans l’hexagone ; une nouvelle façon de promouvoir le patrimoine et l’image de la préfecture varoise. Le duo a un autre projet : ouvrir un ministore en centre-ville à l’été 2024. Où ? Motus. Moka et praliné, chocolat et fruits rouges, le gâteau est proposé en format individuel, une évolution indispensable pour assurer sa survie et garantir sa notoriété retrouvée.

Infos et commandes au 06 75 88 35 85.

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Avignon

► La Mirande façon Japon. Les 5, 6 et 7 décembre, la Table Haute de l’hôtel accueille Risa Nagahama, auteure japonaise de livres de cuisine, vivant à Berlin qui viendra préparer des plats tirés de son dernier ouvrage parmi lesquels le mijoté de porc-pamplemousse épinards et poireau-moutarde et riz, le poulet sauté avec sauce irizake-légumes et riz et le gâteau de style takoyaki avec compote de pommes et sauce vanille, kinako. On dégustera toutes ces spécialités à 12 convives maximum autour de la grande table, face au fourneau à bois. Durant toute la durée du marché de Noël, Risa proposera un plat à déguster sur place ou à emporter chaque jour.
• Et pour tout savoir du marché de Noël, cliquez ici.

Aix-en-Provence

► Pâtés en croûte et casse-croûte. Raphaël Chiapero ouvre, le 1er décembre, l’Echoppe du charcutier, un micro-local voisin de la Fromagerie du Passage, dans le passage Agard à Aix. Sur place, Raphaël proposera des pâtés en croûte, des foies gras mais également un plat du jour à emporter. Un petit assortiment de produits d’épicerie fine complète l’offre. Possibilité d’y prendre un verre pour l’apéro (un blanc, un rouge, un rosé, une bulle et une bière) et de picorer des petites choses sur place.
Passage Agard, à Aix-en-Provence. Du mar au sam de 9h30 à 14h et de 16h à 20h. 

Richerenches

Les 100 ans du marché aux truffes. Plus grand marché d’Europe, qui se déroule de la mi-novembre à la mi-mars, le marché aux truffes de Richerenches soufflera ses 100 bougies les samedi 2 et dimanche 3 décembre. Dans le cadre d’un « marché complice », plus d’une trentaine d’artisans passionnés et engagés, seront présents le 3 décembre pour présenter leurs produits exceptionnels et faire découvrir les histoires fascinantes qui les entourent. Des chefs emblématiques de la région seront également de la partie, préparant des menus alléchants. Tout au long de cette journée, dégustations insolites, défilé et animations autour de la truffe seront proposés aux visiteurs. Pour rappel, les « Marchés complices » sont une invention du Collège culinaire de France. Ils mettent en lumière les relations de complicité qui existent entre les producteurs et les cuisiniers. Ces marchés illustrent la diversité de l’artisanat culinaire et permettent au grand public de découvrir leur histoire, leur métier et leur passion.
Marché aux truffes, avenue de la Rabasse, 84600 Richerenches. Le dimanche 3 décembre de 10h à 17h.

Marseille

► Les Boissons Soiffe au comptoir. Les bières artisanales légères et savoureuses et les kéfirs naturels Soiffe ! ont enfin leur comptoir à Marseille ! Le duo de nouveaux brasseurs marseillais Claire Guerin et Angelo Nizard a réussi son pari en s’installant au 8, rue Lafayette, à équidistance des Réformés-Canebière et de la gare Saint-Charles.  A l’heure de la sortie des bureaux, de 17h30 à 22h du mercredi au samedi, il est désormais possible d’acheter ses bouteilles mais aussi de partager quelques verres entre amis au comptoir de la brasserie. Non contente d’accueillir du public en afterwork, la brasserie proposera des événements culturels et artistiques. Le collectif sérigraphiste Turboformat ouvrira le bal vendredi 1er décembre en invitant le street-artiste Goddog. Le samedi 2 décembre, trois artistes féminines se produiront en concerts solo, de la folk à l’électro.
Boissons Soiffe !, 8, rue Lafayette, Marseille 1er. Vente en direct du mercredi au samedi de 17h30 à 22h. Infos au 06 89 88 29 22.

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