Magazine

Guilhem Sevin chez Christian Etienne, à l’heure du premier bilan

Guilhem SevinChristian Etienne parlait de sa succession depuis 2 ans avec son second de cuisine. Les choses se sont précisées début 2015, avec la signature définitive des actes de vente le jeudi 3 mars 2016. Le restaurant dans lequel Christian Etienne, maître cuisinier de France, homme engagé dans la vie politique avignonnaise et grand défenseur des produits emblématiques provençaux, a fait carrière, changeait de main. Le maître a passé le flambeau à celui qui a travaillé à ses côtés 16 années durant : Guilhem Sevin. Les semaines, les mois sont passés et voilà le couple Guilhem et Corinne Sevin maître chez lui. « Au tout début, les fleurs ça me manquait terriblement, avoue Corinne Sevin qui a vendu sa boutique de fleuriste pour seconder son époux cuisinier. Les fleurs, la nature, c’est la quintessence de ma vie mais 2 ans plus tard, je me suis intégrée dans l’équipe et je me sens à ma place maintenant ». « Le restaurant est assez fleuri, il déborde de couleurs, c’est vivant, ça évolue tous les jours », complète le chef ravi de cette féminine-touch.
« Il faut laisser du temps au temps, assène, philosophe, Guilhem Sevin. En mars 2018, cela fera 2 ans qu’il y a eu le passage de flambeau et certains clients s’étonnent encore de ne plus croiser Christian Etienne… Nous  réfléchissons à faire évoluer le logo et à prendre plus encore nos marques. On a beaucoup transformé ce restaurant mais dans les limites de ce qu’autorise un monument historique »… Le menu tomate durant les 3 mois d’été, le menu truffe, le menu porc ou petits légumes au printemps demeurent tout comme le chariot des pains et fromages qui ont, eux aussi, accompagné les évolutions.

“Etre gueulard ne sert à rien”
« J’ai toujours eu les cheveux blancs, c’est ma nature et notre enthousiasme demeure, assure le chef qui précise : La casquette de chef d’entreprise me pousse à tout savoir, tout décider et mieux déléguer. C’est difficile, ça s’apprend, il faut du temps. Nous sommes dans un métier de détails, il faut surveiller les cuissons, les assaisonnements »… Se reconnaissant volontiers « bon pédagogue et de nature calme », le chef Sevin se souvient de ses « propres erreurs des débuts » et assure qu’être « un gueulard c’est contre-productif avec l’équipe. Je préfère les associer à la composition des cartes et à la prise de décisions. Si j’impose tout, je sais que ce sera moins efficace que si j’incite tout le monde à participer ».

Et demain ? « Avec humilité, je souhaite qu’on parle moins de moi et plus du restaurant comme une institution » dit Guilhem Sevin. « Nous voulons chouchouter nos clients, les câliner, marquer une pause dans une vie qui va trop vite, enchaîne Corinne. Je voudrais que mon mari obtienne une deuxième étoile et proposer un luxe accessible à tous, rester simples dans un esprit de proximité ».
L’équipe, composée du maître d’hôtel Jean-Claude Ange Albert, de Christophe Basile, de Blandine à la pâtisserie et de Frédéric Van Decavel à la sommellerie est en ordre de marche derrière son chef. « Je souhaite à mon mari d’être toujours bien entouré, murmure Corinne Sevin qui regarde au loin les côtes du Rhône par-delà l’imposant palais pontifical. Je lui souhaite aussi une inspiration inépuisable »

10, rue de Mons à Avignon. Tél. : 04 90 86 16 50.

Photo Mary Laetitia Gerval

Ajoute un commentaire

Ecris ici pour poster ton commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Suis-nous sur les réseaux

Marseille

► Quel vin pour le Souverain Pontife ? Un vin naturel de la Loire, issu du bien nommé domaine La Bénisson-Dieu, sera utilisé par le pape François lors de sa messe au stade Vélodrome, le 23 septembre prochain à Marseille. “Voici quelques mois a germé dans ma tête l’idée un peu folle de contacter l’archevêque de Marseille, Monseigneur Jean-Marc Aveline, afin de proposer que des vins de La Bénisson-Dieu accompagnent la visite du Saint-Père en France”, a expliqué à l’AFP le néo-vigneron ligérien Régis Anouil. Un grenache blanc de 2021, bénéficiant de l’appellation Vin de France, a été retenu pour l’eucharistie, et un gamay Saint-Romain millésimé 2020, labellisé AOP côte roannaise, sera servi à la table du souverain pontife. “Ce sont des vins nature issus de jus de raisin fermenté sans intrant qui répondent aux canons de la Congrégation pour le culte divin”, souligne Régis Anouil, qui porte de fortes convictions catholiques. La cuvée dont est issu son gamay s’appelle d’ailleurs Laudato Si’, en référence à l’encyclique publiée en 2015 par le pape, consacrée aux questions environnementales et sociales. Le domaine de La Bénisson-Dieu, où le couple cultive seul 2,6 hectares de vignes, a produit ses premiers raisins en 2020. (AFP)

Lundi 6 novembre aura lieu la 2e édition de La Grande Dégust’ un salon de vin réservé aux professionnels à partir de 10h à l’Hippodrome de Marseille. Plus de 60 vignerons seront présents. Ce salon est à l’initiative de 14 agents commerciaux en vin du Sud-Est de la France, qui se sont unis pour vous faire découvrir les cuvées et nouveaux millésimes des domaines et maisons qu’ils représentent.

Foires aux vins 2023

► Les dates dans les plus grandes enseignes. Auchan du 26 septembre au 9 octobre / Biocoop du 18 septembre au 14 octobre / Carrefour hypermarchés du 26 septembre au 9 octobre / Carrefour Market du 5 au 22 octobre / Casino jusqu’au 10 septembre / Centres Leclerc du 30 septembre au 14 octobre / Franprix du 18 septembre au 8 octobre / idealwine.com du 12 septembre au 3 octobre / Intermarché du 5 au 24 septembre / Magasins U du 26 septembre au 7 octobre / Monoprix du 15 septembre au 1er octobre