Marseille Restaurants en Provence

La brasserie Emile, grand style au rond-point du Prado

Brasserie Emile

Une nouvelle brasserie vient d’ouvrir ses portes sur le Prado, à un jet de pierre du cinéma Le Chambord, c’est une ancienne adresse à sushis et un restaurant indien qui ont fusionné sous le nom d’Emile 1933. Une brasserie d’un côté, un pub de l’autre, et un très beau décor qui reflète la volonté des trois associés de respecter et soigner leurs clients. Dan, Christophe et Stéphane, puisque c’est d’eux qu’il s’agit, ont donné le nom d’Emile à ce projet tout de laiton et de marbre aménagé. Un prénom pour rendre hommage à la mémoire du grand-père de l’un des trois amis et une date, 1933, pour rappeler sa date de naissance.
Le comptoir de bois et de marbre blanc nervuré, les miroirs vieillis, les tables cerclées… le chantier a demandé un an de travaux et tout le talent du décorateur Bruno Mascolo. En cuisine, le chef Hervé Fodera espère, à terme, réunir une brigade de 5 ou 6 éléments. En salle, une quinzaine de personnes en tout s’affaire pour faire battre le cœur de ce bateau ouvert 7 jours sur 7, dès 6 heures du matin, proposant un service continu.

La carte d’Hervé Fodera puise dans les standards de la brasserie, du ceviche de daurade aux œufs coque-mouillettes, de la terrine de foie gras à la fraîcheur de lentilles bœuf de cecina. Elle s’appuie sur un gros travail sur les jus et les sauces comme la saucisse gourmande-purée, la blanquette de veau et la bourride blanche émulsionnée. « Le bistrot dans ses plus grands classiques » insiste le chef entre une entrecôte de Salers-os à moelle et les tripes gratinées.
Le déjeuner s’articule autour d’un pavé de quasi de veau-jus court au thym-gratin dauphinois et d’un carré d’agneau en croûte d’herbes-croquants de légumes. Ces deux plats ont en commun une viande d’exceptionnelle qualité cuite avec une troublante sensibilité. L’agneau rosé et assaisonné à la perfection rivalise avec le quasi aux arômes délicats de garrigue. Tendreté des chairs et contraste avec ces frites fraîches maison parfaites de croustillance, dorées à donf, salées juste comme il faut pour se lécher les doigts. Quel plus bel hommage rendre à un cuisinier que de se lécher les doigts ? Les gens bien éduqués devraient plus souvent se lécher les doigts, ça les empêcherait de dire n’importe quoi dans les dîners en ville.

Et parce qu’il fallait un final à la hauteur de ces agapes, c’est l’entrée de Léa Bizalion qui revient sur la scène marseillaise, titulaire, cette fois, de la carte des desserts. Mousse chocolat, tarte au citron, soupe de fraises… Léa aiguise ses armes et va monter en puissance dans les prochains jours, prouvant qu’elle est capable de grandes choses. Son millefeuille, craquant et fondant, son île flottante, baignée de crème anglaise au cœur surprise ne souffrent aucun reproche.
Alors peut-on aller déjeuner (ou dîner) à la brasserie Emile 1933 ? Oui absolument car vous y découvrirez une cuisine très humaine s’appuyant sur des produits irréprochables qui doivent tout à leur cuisson et aux assaisonnements : « Un légume, une viande ; au moins on touche, mieux c’est », professe le chef qui voit juste. Oui encore car l’équipe est motivée, le service plein de bonne volonté et de gentillesse. Oui parce que la cuisine a placé la barre haut et a le niveau pour respecter ses exigences. Et oui… parce que c’est très bon.

Brasserie Emile, 279, avenue du Prado, Marseille 8e. Ouvert 7/7j, déjeuner et dîner. Carte 50 €. Cocktails signature 14 €. Qualitative carte des vins.

4 commentaires

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  • J’ai été ravie de revenir samedi soir dans cet établissement chic et élégant. C’est un plaisir d’être accueillie avec le sourire par les patrons et l’équipe. La carte vous ouvre l’appétit, j’avais hâte de savourer. Les prix sont très corects, l’équipe a été professionnelle et souriante. Et puis on a fini la soirée juste à côté au pub Emile 1933. Le pub est aussi beau que le restaurant, idem concernant l’équipe. Romain est au top et plein d’énergie, souriant. J’ai passé une soirée de folie. Hâte d’y retourner souvent. Ces deux établissements sont irréprochables sous toutt rapport. A bientôt car j’ai hâte de revenir chez vous, Rita.

  • Un restaurant à conseiller très rare sur Marseille ! Cuisine excellente, personnel très agréable, des serveurs par excellence avec une belle tenue à l’exemple même de ce type de restaurant. Enfin ça fait du bien de retrouver les vrais classiques, l’amabilité, la bonne cuisine, la propreté et le style. J’ai hâte que le bar à vin ouvre ses portes.

  • J aime beaucoup cet endroit chic et bon et j espère tellement qu il le restera sans être contaminé par la mentalité marseillaise !!
    Hier j ai pris leur andouille à la moutarde bonne mais pas assez grillée avec leurs frites maison noires comme cuites ds une huile qui avait déjà trop été utilisée.. dommage !
    Par contre ma pavlova aux fruits était tres bonne !
    Attention aussi au tapis de terrasse déjà usé et troué ds lequel il’edtbfacile de se prendre les pieds !
    Bel établissement personnel classe… surtout surtout restez le !

    • Madame, le chic et le « classe » des uns ne sont pas souvent ceux des autres.
      J’ai d’ailleurs souvent constaté que ceux qui se prévalent d’un certain milieu n’en ont ni l’histoire familiale ni les usages.
      Il vaut donc mieux éviter les expressions du type « mentalité marseillaise » car c’est méprisant, insultatnt et je mets quiconque au défi de définir les contours de cette « mentalité marseillaise ».
      Se moquer de Marseille et de ses habitants est courant « dans certains milieux » qui, je vous l’assure, n’ont rien de plus reluisant que la mentalité marseillaise.
      Avec les salutations d’un Marseillais de souche.

Allauch

► Ça y est, c’est fait. Corentin Torres, fondateur de la pâtisserie éponyme à la Pointe Rouge à Marseille annonce l’ouverture ce 25 mars d’une nouvelle adresse au centre commercial du jet d’eau à Allauch, 602 avenue du 7e régiment des tirailleurs algériens.  A quelques semaines de Pâques, on y retrouvera toute sa collection imaginée pour les fêtes pascales.

Marseille

► Savim de printemps, le bilan. L’édition 2023 du Savim qui s’est tenu du 17 au 20 mars a accueilli 38 000 visiteurs soit 10% de moins que l’édition de 2019 selon les organisateurs. Un chiffre en augmentation cependant de 25% par rapport à 2022. « Nous sommes très contents car nous retrouvons une courbe de progression très encourageante, se félicite Philippe Colonna. On a perdu un peu de monde avec les pénuries organisées d’essence mais il ne faut pas se plaindre, tous les voyants sont au vert pour l’édition d’automne qui se déroulera du 17 au 20 novembre ».

Mondial du rosé. L’union des œnologues de France organise le 19e concours Vinalies mondial du rosé, du 1er au 3 avril à Marseille. Ce concours unique valorise les plus beaux terroirs d’expression des vins rosés internationaux. Cette dégustation confronte les rosés du monde entier auprès d’un jury indépendant composé de plus de 60 œnologues et experts. Le concours met en lumière les dernières tendances du rosé sur les marchés étrangers. Les 1200 échantillons de vins sont dégustés à l’aveugle. Le Grand or, l’or et l’argent récompenseront les meilleures cuvées.

Brignoles

La Foire de Brignoles est une vénérable centenaire qui nous donne rendez-vous cette année du 15 au 23 avril. Entre autres temps forts et nouveautés, pour la première fois, la foire consacrera une journée à la gastronomie. Dans une cuisine professionnelle réalisée par Socoo’c à Saint-Maximim, les chefs proposeront toute la journée durant leurs recettes autour des produits du terroir, locaux et de saison ainsi que leurs accords avec les vins de Provence. Ces démonstrations et dégustations culinaires se dérouleront dans un hall dédié à la gastronomie où les visiteurs savoureront également huîtres, vins, champagnes, truffes et autres mets d’épiceries fines avant de rencontrer les producteurs locaux. Un show culinaire savoureux et convivial à ne pas manquer ! En tête d’affiche cette année, Pascal Barandoni, top chef 2022 et vainqueur d’objectif Top chef, chef au Mas du Lingusto à Cuers qui viendra aussi animer une démo. Julien Tosello (le Jardin à Brignoles), Nicolas Pierantoni (hostellerie de l’Abbaye de la Celle à La Celle), Josselin Dubourg, Sébastien et Nadine Gaillard (Aups), Christian Bœuf et Christophe Ciotta (Vidauban), seront de la fête.

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