Forcalquier

 

Pluie de médailes pour les Distilleries et Domaines de Provence. « Joli visuel brillant, nez intense, froid, précis. Bouche bien équilibrée, beau produit. Bouquet aromatique complexe » tels sont les mots du jury du concours général agricole pour décrire la Farigoule de Forcalquier. Dégustée aux côtés de 25 autres liqueurs aux plantes, la recette des Distilleries et Domaines de Provence a remporté pour la première fois de son histoire la médaille d’Or du  fameux concours. Une récompense bien méritée pour cette fabrication artisanale composée de thym sauvage, d’angélique et de verveine qui fête ses 70 printemps en 2024. Réputée pour ses vertus digestives, la Farigoule séduit par ses notes douces et légères.

Plusieurs fois récompensé pour ses qualités organoleptiques d’exception, le Pastis grand cru Henri Bardouin participe au concours général agricole depuis 16 ans ; en 2024, il s’est vu une nouvelle fois salué par le jury par une médaille d’argent : «Bonne intensité et persistance», des atouts qui caractérisent l’assemblage unique que compose cette recette signature élaborée à partir de 65 plantes et épices. Un pastis né à Forcalquier, sur les contreforts de la montagne de Lure.
• Infos ici.

 

Marseille

► Election à l’Office de tourisme de Marseille Ce jeudi 21 mars dernier, les membres du comité de direction de l’Office de tourisme, des loisirs et des congrès de Marseille ont élu président Laurent Lhardit, adjoint au maire en charge du dynamisme économique, de l’emploi, et du tourisme durable. Marc Thépot, personnalité qualifiée, professionnel reconnu du tourisme et ancien président de l’Office, a été élu président délégué. Depuis le 1er janvier 2023, l’Office de tourisme, des loisirs et des congrès de Marseille est placé sous gouvernance municipale en application des dispositions de la loi 3DS. Dans un communiqué envoyé à la presse, on peut lire que « pendant l’année où il en a assuré la présidence, le maire de Marseille Benoît Payan – membre du comité de direction – a impulsé de nouvelles orientations visant à concilier les différents enjeux environnementaux, économiques et sociaux liés au tourisme. Les Marseillais sont les premiers concernés par le tourisme, les premiers consommateurs des offres culturelles, de loisirs ou de restauration, les premiers ambassadeurs de leur ville auprès des visiteurs ».

Savim à l’heure du bilan Le salon de la gastronomie orchestré par Philippe et Florent Colonna a fermé ses portes le 18 mars dernier. Si le salon a performé vendredi, samedi et lundi, « le dimanche a été plus calme » confessent les organisateurs. Au titre des entrées, on enregistre une progression de 10 à 12% soit 36 000 personnes en tout. Autre tendance forte : de l’aveu même de plusieurs vignerons, le rosé est en perte de vitesse au profit des vins blancs qui confirment leur progression.

► Cheffes ! festival culinaire et solidaire
Après le succès à guichets fermés de ses deux éditions précédentes, l’association d’aide alimentaire Ernest organise une nouvelle édition du festival CHEFFES! à Marseille, en partenariat avec les Grandes tables à la Friche Belle-de-Mai. Ouvert à tous, sur billetterie, l’événement mettra à l’honneur, dimanche 7 et lundi 8 avril une vingtaine de femmes chefs. Toutes bénévoles, elles ont accepté de relever le défi de présenter l’un de leur plat signature, dans le but de récolter des fonds destinés à financer l’aide alimentaire à Marseille. Pour ce nouvel événement, Ernest s’est fixé un double objectif : financer l’aide alimentaire à Marseille et mettre en lumière les différents univers des cheffes en contribuant à la diversité de la scène culinaire de Marseille et du Sud. 800 participants sont attendus et les bénéfices générés financeront Racines, une épicerie sociale et solidaire à Marseille.
Les dimanche 7 et lundi 8 avril aux Grandes tables de la Friche (41, rue Jobin, 3e arr.) Menu en 5 temps 40 € ; deux services : 18h-21h et 21h-23h. Billetterie ici

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Art de vivre

Maison Orsini : la table cachée de Villeneuve-lès-Avignon

Maison Orsini
Le chef, Cheickhou Guiet (à gauche), Morgane Mercier au centre et le propriétaire des lieux, Folco Pisani

Voilà trois ans que Cheickhou Guiet et Morgane Mercier travaillent pour la maison d’hôtes Orsini. Après les demandes multiples et répétées, c’est la première année où le restaurant est ouvert aux non résidents de la maison : « Cela fait un moment que l’on y réfléchissait et désormais, plus besoin de dormir ici pour y dîner » raconte Folco Pisani, le propriétaire mais surtout un ami du couple.
Une belle occasion pour Cheickhou et Morgane de relever un nouveau défi. Autodidacte, Cheickhou se passionne pour le métier de cuisinier grâce à la famille de Morgane : « Ses parents travaillent dans cet univers depuis de longues années et, un temps, nous avons dirigé l’un de leurs restaurants » raconte le jeune chef qui voue une grande admiration à Michel Bras et Alain Passard car « tous deux respectent la nature ». Cheickhou a tout appris tout seul : « J’ai été chef à domicile pour de grandes familles dans la région. Les cuisines étaient toutes équipées des derniers équipements pour travailler et ça me facilitait les choses. J’ai aussi travaillé en tant que traiteur et chef pour des tables d’hôtes ». C’est sur le web que Cheickhou s’est initié aux nouvelles techniques de cuisson et est allé chercher de nouvelles recettes.

Table Orsini, une cuisine militante
La cuisine est un vecteur, elle aide Cheickhou à sensibiliser ses clients au respect de la planète : « Elle est en train de mourir, lâche-t-il. C’est pourquoi il faut privilégier la pêche raisonnée, les circuits courts et les produits de saison, c’est la base de la cuisine. Notre génération doit changer ses habitudes de consommation. Je pense que c’est aux chefs de montrer l’exemple tout en élaborant des cartes courtes et éviter les pertes mais aussi en privilégiant certaines variétés plus que d’autres. Je cuisine du thon blanc par exemple puisque le thon rouge est en voie de disparition »…

A l’instar de ce qui se fait désormais un peu partout, ce restaurant d’hôtes propose « un menu unique qui change tous les jours et où les clients ignorent ce qui leur sera servi » s’amuse Morgane. C’est au petit matin, en allant au marché, que le chef décide de ce qu’il élaborera pour le soir : « Je joue à l’instinct et à l’inspiration » confie-t-il. Au cœur de ses plats, Cheikhou valorise ses compositions avec les herbes aromatiques du jardin : sauge ananas, tagètes ou encore la coriandre vietnamienne, « qui apporte un côté plus citronné et piquant mais elle est aussi plus douce que les autres coriandres ». Ici, le poisson règne en maître avec les crustacés et les mollusques, avec la dorade et le turbot : « Si ça ne tenait qu’à moi je ne ferais que du poisson mais je suis obligé de proposer de la viande parce que les clients en réclament ».

La volonté du chef Guiet : que la clientèle ne se perde pas dans ses plats « sans pour autant les restreindre à 3 saveurs ». Un deuxième souhait ? « Je voudrais qu’ils repartent avec le sourire et qu’ils aient oublié tous leurs tracas ». Cheickhou Guiet définit difficilement sa cuisine mais laisse échapper « une cuisine bistronomique ». Et Morgane de compléter : « Rien de mieux qu’un bon vin, un bon pain et une si belle vue pour accompagner ses plats ». Comme une profession de foi.

Marie Riera / photo M.R.

Table Orsini ; 21bis rue Montée de la Tour ; Villeneuve-lès-Avignon ; Infos au 06 11 08 47 37 et 06 82 27 65 94. Menu dîner 28, 35 et 40 €.

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