Suis-nous sur les réseaux

Provence

Et si, les produits made in Provence, symboles de notre art de vivre, contribuaient à véhiculer l’image d’une Provence accueillante et touristique ? Voilà, en une question résumée, l’idée de cette collection officielle à marque Provence, lancée dans le cadre du contrat de destination Provence (initié en 2015). En clair : depuis juin 2023, des entreprises diverses et variées, implantées dans le Var, les Bouches-du-Rhône et une partie du Gard, apposent la marque Provence sur leurs produits. « Pour se faire connaître en France et dans le monde, il faut miser aussi sur notre art de vivre » explique-t-on du côté de Provence tourisme et du Comité régional du Tourisme. Chaque acheteur d’un savon, d’une boîte de calissons, d’un parfum, de biscuits découvre un peu plus nos trésors provençaux qui susciteront, à terme, une envie de venir séjourner en Provence. Les sociétés qui participent à cette opération valorisent la destination en proposant des visites d’usines ou d’ateliers, elles racontent le patrimoine en s’appuyant sur l’imaginaire de la région. Les produits sont mis en exergue dans toutes les opérations de promotion à l’étranger et de leur côté, Provence tourisme et le Comité régional du Tourisme encouragent d’autres marques à rejoindre le mouvement, « pour promouvoir une Provence tout à la fois moderne et authentique ».
Produits en vente chez Jog, 1, rue Caisserie (2e arr).

Data from MeteoArt.com
6e Arrondissement Marseille Restaurants en Provence

Restaurant Jérusalem, la Palestine, la paix, la réconciliation

Les mezzés servis chez Al quads restaurant Jérusalem à Marseille 6e arr

Le 20 mai 2018, la chanteuse libanaise Fayrouz, de confession syriaque orthodoxe et maronite, dédiait une énième chanson à Jérusalem, Gaza et à leurs peuples. La vidéo, encore visible sur Youtube, a été enregistrée devant un Christ en croix, qui se trouve dans la chapelle du Golgotha, qu’abrite la basilique du Saint-Sépulcre, à Jérusalem. Six ans plus tard, à l’aune des récents « événements », les paroles de la diva du Proche-Orient résonnent avec encore plus d’acuité dans le cœur de cette famille qui a choisi de s’établir à Marseille.
Ces Palestiniens ont baptisé leur restaurant « Jérusalem » et y servent une cuisine traditionnelle, troublante de sincérité, émouvante de générosité. L’adresse compte 16 couverts dans la salle du bas, et un premier étage façon mezzanine. Rénovée de frais, impeccable de propreté, la maison abrite un olivier dont on souhaite qu’il apportera paix et réussite à cette orientaux qui parlent un français hasardeux, mais suffisamment bon pour qu’un dialogue s’établisse.

Le trio de brochettes servies chez Al quads restaurant Jérusalem à Marseille 6e arr

Du homos, du taboulé (et son proche cousin le fatouch), des falafels, du m’tabbal, des kebbes, des sambousseks viande et fromage… aucun mezzé ne manque à l’appel. Tout est fait maison, avec quelques variantes comme l’absence de tahine dans le m’tabbal, ce qui allège l’assiette, met en exergue l’ail et la saveur boisée des aubergines. Il en va de même pour les brochettes cuites à la braise (kefta, poulet mariné et agneau), posées sur un délicieux riz aux vermicelles, très aromatique, surligné d’amandes effilées. Raffinement dans la simplicité.
Tout en surveillant la cuisson de ses brochettes, le préposé au feu façonne des petits pains, cuits dans l’instant et servis tout chauds, fumants dès qu’on les déchire. Rien à voir avec le pain libanais, plutôt une version anoblie de la pita. Un thé à la menthe, un blaklawa façonné en cigare et un Aish el Saraya (vision arabe d’une sauce faite de pain perdu et lait chaud sur un lit de semoule, enrichi au sirop de sucre garni d’éclats de pistaches) viennent clore un festin joyeux.

Les desserts du restaurant Jérusalem à Marseille 6e arr

Alors faut-il aller au restaurant Jérusalem  (Al Qads, la Terre Sainte, NDLR) de la rue des Trois Rois ? Mille fois oui car la cuisine y est d’une honnêteté et d’une franchise des goûts comme nulle part ailleurs. Oui parce que les hésitations dans le service, les longueurs, les timidités de cette équipe témoignent de sa « fraîcheur » dans le métier et qu’on doit encourager. Oui, parce que le rapport qualité-prix est excellentissime et oui, enfin, parce qu’un restaurant palestinien qui a choisi une colombe de la paix pour logo, mérite un respect unanime.
A l’heure du départ et de la dernière poignée de main, les invocations de Fayrouz nous reviennent en une triste mélopée : « Combien de temps Seigneur ? ». Les enfants qui se déchirent se rejoindront-ils un jour à la même table ?

Restaurant Jérusalem, 7, rue des Trois Rois, Marseille 6e arr. ;  infos au 06 11 46 64 64. Formules 18 et  30 €.

Ajoute un commentaire

Ecris ici pour poster ton commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.