Marseille Restaurants en Provence

Restaurant Tabi, des émotions uniques à bout de baguettes

restaurant Tabi

Dire du restaurant Tabi d’Ippei Uemura qu’il est un restaurant japonais serait inexact. Ce n’est pas, non plus, un restaurant français. Loin s’en faut. C’est une adresse unique qui réunit deux cultures et deux patrimoines, une maison qui propose la vision, unique, d’un homme dont la vie synthétise ces allers-retours entre l’Asie de l’Est et l’Occident (milk-shake de soupe miso et foie gras façon saikyo) . Ippei est un homme au caractère heureux éminemment passionné par le produit, les éleveurs, producteurs et artisans qui, pour la plupart, sont devenus ses amis. Les repas chez Tabi racontent les voyages, les rêves de saveurs et de textures dont le chef, né à Kyoto, livre un peu des secrets à chaque service.

Uemura et son équipe travaillent en salle directement sous le regard des clients. De prime abord, on regardera avec fascination ce barbecue intégré au comptoir où les poissons à chair rustique sont cuits à la braise, jamais à la flamme (anguille unagi et sa sauce kimizu). Ce mode de cuisson est particulièrement difficile du fait des variations de température mais il a l’avantage de la douceur et de la force ; il exclut toute flamme immédiatement domptée aux glaçons pour éviter les noirceurs malvenues sur les chairs. Très pédagogue, Ippei Uemura quitte son comptoir tout au long du service pour expliquer aux tables les subtilités de ses plats : le yubiki de thon sauce tsukimidare est inspiré d’une technique de conservation du poisson cru. On le passe d’abord sous un filet d’eau brûlante avant de le plonger dans de l’eau froide. Il est ensuite mariné avant d’être associé à un œuf parfait cuit sous un filet d’eau chaude lui aussi. Il est enfin servi avec une sauce tsukimidare, l’umami à son plus haut niveau.

Le thon mariné au vinaigre de prune-sauce soja et huile d’olive est assaisonné au sel fumé et poivre fermenté à l’eau de mer ; présenté à la façon d’un sashimi, il prouve le degré de sophistication et le sens inné de l’assaisonnement équilibré du maître Uemura. L’huître bien charnue de Tamaris élevée par l’ami Patrick Mendes est grillée au charbon puis baignée à la sauce ponzu (yuzu). Le poulpe façon sakura n’est pas frappé pour gagner en tendreté mais massé une heure durant ce qui lui confère une saveur étonnante… Chacun des 9 plats qui composent le menu « Rêve » réserve son lot de surprises et d’étonnement jusqu’au fameux umamiabaisse bluffante vision d’une bouillabaisse dont le bouillon aurait été par deux fois filtré et dont le riz safrané façon sushi aurait remplacé les pommes de terre.

Alors faut-il réserver sa table au restaurant Tabi ?  Oui parce que cette table est unique en région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Oui parce que non content de nous initier aux canons traditionnels de la cuisine nippone, Ippei Uemura nous ouvre les portes de son monde imaginaire. Oui parce que le casting produits est parfait et la fraîcheur des poissons, coquillages et crustacés hallucinante. Et oui, enfin, parce que vous aurez un souvenir, quelque chose à raconter le lendemain, ce qui est devenu rare quand on sort d’un restaurant.

Restaurant Tabi, 165, corniche du président John Fitzgerald Kennedy, Marseille 7e arr. ; réservations au 04 91 22 09 33. Menu midi 50 € (semaine), formules 79 et 125 €.

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Avignon

► La Mirande façon Japon. Les 5, 6 et 7 décembre, la Table Haute de l’hôtel accueille Risa Nagahama, auteure japonaise de livres de cuisine, vivant à Berlin qui viendra préparer des plats tirés de son dernier ouvrage parmi lesquels le mijoté de porc-pamplemousse épinards et poireau-moutarde et riz, le poulet sauté avec sauce irizake-légumes et riz et le gâteau de style takoyaki avec compote de pommes et sauce vanille, kinako. On dégustera toutes ces spécialités à 12 convives maximum autour de la grande table, face au fourneau à bois. Durant toute la durée du marché de Noël, Risa proposera un plat à déguster sur place ou à emporter chaque jour.
• Et pour tout savoir du marché de Noël, cliquez ici.

Aix-en-Provence

► Pâtés en croûte et casse-croûte. Raphaël Chiapero ouvre, le 1er décembre, l’Echoppe du charcutier, un micro-local voisin de la Fromagerie du Passage, dans le passage Agard à Aix. Sur place, Raphaël proposera des pâtés en croûte, des foies gras mais également un plat du jour à emporter. Un petit assortiment de produits d’épicerie fine complète l’offre. Possibilité d’y prendre un verre pour l’apéro (un blanc, un rouge, un rosé, une bulle et une bière) et de picorer des petites choses sur place.
Passage Agard, à Aix-en-Provence. Du mar au sam de 9h30 à 14h et de 16h à 20h. 

Richerenches

Les 100 ans du marché aux truffes. Plus grand marché d’Europe, qui se déroule de la mi-novembre à la mi-mars, le marché aux truffes de Richerenches soufflera ses 100 bougies les samedi 2 et dimanche 3 décembre. Dans le cadre d’un « marché complice », plus d’une trentaine d’artisans passionnés et engagés, seront présents le 3 décembre pour présenter leurs produits exceptionnels et faire découvrir les histoires fascinantes qui les entourent. Des chefs emblématiques de la région seront également de la partie, préparant des menus alléchants. Tout au long de cette journée, dégustations insolites, défilé et animations autour de la truffe seront proposés aux visiteurs. Pour rappel, les « Marchés complices » sont une invention du Collège culinaire de France. Ils mettent en lumière les relations de complicité qui existent entre les producteurs et les cuisiniers. Ces marchés illustrent la diversité de l’artisanat culinaire et permettent au grand public de découvrir leur histoire, leur métier et leur passion.
Marché aux truffes, avenue de la Rabasse, 84600 Richerenches. Le dimanche 3 décembre de 10h à 17h.

Marseille

► Les Boissons Soiffe au comptoir. Les bières artisanales légères et savoureuses et les kéfirs naturels Soiffe ! ont enfin leur comptoir à Marseille ! Le duo de nouveaux brasseurs marseillais Claire Guerin et Angelo Nizard a réussi son pari en s’installant au 8, rue Lafayette, à équidistance des Réformés-Canebière et de la gare Saint-Charles.  A l’heure de la sortie des bureaux, de 17h30 à 22h du mercredi au samedi, il est désormais possible d’acheter ses bouteilles mais aussi de partager quelques verres entre amis au comptoir de la brasserie. Non contente d’accueillir du public en afterwork, la brasserie proposera des événements culturels et artistiques. Le collectif sérigraphiste Turboformat ouvrira le bal vendredi 1er décembre en invitant le street-artiste Goddog. Le samedi 2 décembre, trois artistes féminines se produiront en concerts solo, de la folk à l’électro.
Boissons Soiffe !, 8, rue Lafayette, Marseille 1er. Vente en direct du mercredi au samedi de 17h30 à 22h. Infos au 06 89 88 29 22.

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