Marseille

KoussKouss, premières fuites. Après la harissa (2022) et les poissons bleus (2023), la 7e édition du festival KoussKouss consacrera son édition 2024 à la graine. Près de 200 lieux (restaurants emblématiques, tables émergentes, cantines solidaires, associations d’habitants, tiers-lieux, boulangeries, pâtisseries, épiceries) disséminés de la Belle-de-Mai au Plan d’Aou, en passant par le Vieux-Port, Noailles et les Goudes ont déjà confirmé leur participation.
• Parmi les grands temps forts de l’année, citons la distribution le 30 août au parc de Bougainville de 500 couscous servis dans le cadre de la fête de quartier, avec Cheb Karim Wahrani, Cheb Kamel Chaoui et de nombreux invités sur scène.
• Le 31 août, il faudra être sur l’esplanade Villeneuve-Bargemon pour la distribution de 5 000 couscous et applaudir le concert de l’Armée mexicaine en hommage à Rachid Taha. Pour la première fois, la brigade de l’Assistance Publique-Hôpitaux de Marseille (AP-HM), prendra part au festival avec des couscous rassemblant les savoir-faire des patient(e)s, soignant(e)s et autres personnels.
• Deux soirées Kouss·Kouss – On Air sont annoncées sur le toit-terrasse de la Friche Belle-de-Mai, les 6 et 7 septembre, avec les programmations de l’AMI et du Cabaret Aléatoire.
• Deux autrices, Vérane Frédiani (L’Afrique cuisine en France) et Yasmina Sellam (Couscous algérien. Racines et couleurs) seront présentes.
• Des ateliers pédagogiques auprès de jeunes Marseillais dans plusieurs quartiers seront programmés sans oublier le grand marché Kouss·Kouss sur le Vieux-Port le 8 septembre, avec de nombreux producteurs et des démonstrations culinaires.
• Encore plus de détails ici.

Vite lu

► Légion d’honneur promotion du 14-Juillet. Le Journal Officiel a publié cette semaine la promotion civile du 14 Juillet. 521 personnalités ont été choisies pour leur engagement « au service de l’intérêt général et du rayonnement de la France », des récipiendaires choisis par les ministres qui proposent leur liste au Conseil de l’ordre de la Légion d’honneur. Laquelle liste est finalement validée par le président de la République. Créée par l’empereur Napoléon 1er en 1802, cette décoration fait désormais partie de l’histoire nationale. Chaque promotion met notamment des personnalités de l’hôtellerie-restauration à l’honneur. Cette année, les chefs Alain Ducasse (naturalisé monégasque, ultime privilège fiscal) et Éric Frechon sont faits officiers. Au rang de chevalier, premier grade de la Légion d’honneur, figurent les chefs Paul Pairet et Michel Portos, Sandrine Bayle-Gosse (directrice de l’École des métiers du Gers), Monica Bragard, directrice générale de Bragard, Olivier Gourmelon, dirigeant de la société Kings of kitchen et Louis Privat, fondateur et propriétaire des Grands Buffets de Narbonne.

Saint-Saturnin-lès-Apt

► L’été au domaine Perréal. Le domaine vauclusien propose une belle palette d’activités à suivre jusqu’à septembre.
• La table bistronomique est animée par les deux jeunes chefs Lucia Ampudia et Maxime Martinage. Ils y servent au jour le jour une cuisine créative et colorée, composée de dressages soignés à l’esthétique contemporaine. Un savant mariage de cuisine française rehaussée des feux créatifs de l’Espagne.
• Chaque vendredi, les matins yoga dans le jardin permettent de se retrouver et profiter d’une heure de détente au coeur du vignoble.
• Des balades en immersion dans les vignes à la découverte des cépages identitaires du Lubéron, sont organisées jusqu’à mi-septembre
• DJ set et musique live tous les jeudis et tous les samedis
• Des ateliers œnologiques ont lieu tous les jours au caveau et un ban des vendanges sonnant l’heure de la récolte autour d’une soupe au pistou et de swing manouche sera célébré le 31 août.
• Domaine Perréal, lieudit Les Boussicaux, 84490 Saint-Saturnin-Les-Apt ; infos au 04 90 72 62 17.

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Sainte-Croix-du-Verdon

Marchés et foires locales.- Durant tout l’été, chaque semaine, la commune accueille plusieurs marchés offrant des produits locaux frais, d’artisanat et des spécialités culinaires.
• Marchés des producteurs : tous les mardis matin, du 2 juillet au 27 août sur l’ancienne aire des camping-cars dans le village.
• Marchés gourmands : les mardis soir 16 juillet et 13 août (18h30-22h30). Foodtrucks de cuisine du monde, bière artisanale de Riez, sur l’ancienne aire des camping-cars dans le village.
• Marchés artisanaux : les mardis soir 9, 23 juillet et les 6 et 20 août (18h30 – 22h30). Avec la présence de créateurs et artisans de la région Sud, rue du Cours.

7e Arrondissement Marseille Restaurants en Provence

Restaurant Tabi, des émotions uniques à bout de baguettes

restaurant Tabi

Dire du restaurant Tabi d’Ippei Uemura qu’il est un restaurant japonais serait inexact. Ce n’est pas, non plus, un restaurant français. Loin s’en faut. C’est une adresse unique qui réunit deux cultures et deux patrimoines, une maison qui propose la vision, unique, d’un homme dont la vie synthétise ces allers-retours entre l’Asie de l’Est et l’Occident (milk-shake de soupe miso et foie gras façon saikyo) . Ippei est un homme au caractère heureux éminemment passionné par le produit, les éleveurs, producteurs et artisans qui, pour la plupart, sont devenus ses amis. Les repas chez Tabi racontent les voyages, les rêves de saveurs et de textures dont le chef, né à Kyoto, livre un peu des secrets à chaque service.

Uemura et son équipe travaillent en salle directement sous le regard des clients. De prime abord, on regardera avec fascination ce barbecue intégré au comptoir où les poissons à chair rustique sont cuits à la braise, jamais à la flamme (anguille unagi et sa sauce kimizu). Ce mode de cuisson est particulièrement difficile du fait des variations de température mais il a l’avantage de la douceur et de la force ; il exclut toute flamme immédiatement domptée aux glaçons pour éviter les noirceurs malvenues sur les chairs. Très pédagogue, Ippei Uemura quitte son comptoir tout au long du service pour expliquer aux tables les subtilités de ses plats : le yubiki de thon sauce tsukimidare est inspiré d’une technique de conservation du poisson cru. On le passe d’abord sous un filet d’eau brûlante avant de le plonger dans de l’eau froide. Il est ensuite mariné avant d’être associé à un œuf parfait cuit sous un filet d’eau chaude lui aussi. Il est enfin servi avec une sauce tsukimidare, l’umami à son plus haut niveau.

Le thon mariné au vinaigre de prune-sauce soja et huile d’olive est assaisonné au sel fumé et poivre fermenté à l’eau de mer ; présenté à la façon d’un sashimi, il prouve le degré de sophistication et le sens inné de l’assaisonnement équilibré du maître Uemura. L’huître bien charnue de Tamaris élevée par l’ami Patrick Mendes est grillée au charbon puis baignée à la sauce ponzu (yuzu). Le poulpe façon sakura n’est pas frappé pour gagner en tendreté mais massé une heure durant ce qui lui confère une saveur étonnante… Chacun des 9 plats qui composent le menu « Rêve » réserve son lot de surprises et d’étonnement jusqu’au fameux umamiabaisse bluffante vision d’une bouillabaisse dont le bouillon aurait été par deux fois filtré et dont le riz safrané façon sushi aurait remplacé les pommes de terre.

Alors faut-il réserver sa table au restaurant Tabi ?  Oui parce que cette table est unique en région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Oui parce que non content de nous initier aux canons traditionnels de la cuisine nippone, Ippei Uemura nous ouvre les portes de son monde imaginaire. Oui parce que le casting produits est parfait et la fraîcheur des poissons, coquillages et crustacés hallucinante. Et oui, enfin, parce que vous aurez un souvenir, quelque chose à raconter le lendemain, ce qui est devenu rare quand on sort d’un restaurant.

Restaurant Tabi, 165, corniche du président John Fitzgerald Kennedy, Marseille 7e arr. ; réservations au 04 91 22 09 33. Menu midi 50 € (semaine), formules 79 et 125 €.

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