Magazine

Sylvain Depuichaffray : “L’époque est too much. Nous on fait des gâteaux et c’est tout”

A quelques semaines du mois de décembre et des fêtes inhérentes, l’équipe de la pâtisserie Sylvain Depuichaffray se met en ordre de marche. Ce Noël 2019 revêt un caractère particulier car c’est le quinzième qu’auront à conduire Sylvain et Myriam à la rue Grignan. Une bonne occasion pour se remémorer les grandes étapes de cette entreprise familiale, la création du salon de thé, il y a 7 ans et de la chocolaterie, voilà 2 ans.

Sylvain Depuichaffray

Le Grand Pastis : Comment se présente la saison des fêtes de fin d’année ?
Sylvain Depuichaffray : Noël permet de servir les clients de toute l’année et ceux qui ne viennent que pour cette occasion. Nous ne resterons pas ouverts les dimanches de décembre en revanche, la pâtisserie sera ouverte le dimanche 22 décembre. Pour les commandes, nous les recevons jusqu’au 19 décembre ; par ailleurs, on constate une augmentation du nombre de commandes par internet. Elles devraient représenter 10% du volume cette année. En ce moment, on prépare les calendriers de l’Avent, les moulages de Noël et les fameux sapins qui ont toujours autant de succès.

Et les bûches, des nouveautés cette année ?
L’an dernier, avec le mouvement des gilets jaunes, on craignait une baisse des ventes mais elles se sont maintenues parce que pour nos clients, la bûche c’est sacré. Outre la classique forêt noire, j’ai imaginé une bûche Coco-praliné et ananas (un biscuit et croustillant noix de coco, crémeux ananas et ananas rôti, mousse praliné noisette) et une Orange-Pistache (biscuit à l’huile d’olive, croustillant pistache, crémeux pistache, marmelade d’oranges, mousse fromage blanc et safran)…

“Le danger c’est l’esthétique avant le goût, surtout dans la pâtisserie boutique”

Quels rapports vos clients entretiennent-ils avec la pâtisserie ?
Les clients sont un peu moins gourmands et moins portés sur le sucre que dans le Nord de la France. Ici, dès que le “spécial maigrir” de Elle est sorti on ressent la baisse des ventes et le rythme repart juste après la foire d’automne. Pour contourner cette difficulté, on propose des entremets et des glaces chargés en fruits en été. Il en va de même pour le chocolat dont la consommation atteint deux pics à Noël et Pâques. Le climat chaud et sec influe beaucoup sur la consommation de chocolat…

Quelles sont vos meilleures ventes ?
Tous les jours, je propose une vingtaine de recettes de gâteaux et le week-end, nous “montons” à 24 recettes. Le plus vendu, reste le millefeuille et ses déclinaisons mais j’avoue un très gros faible pour la tarte passion-café… C’est mon gâteau préféré.

“L’époque en fait un peu trop… Nous, on fait des gâteaux et puis voilà”

Comment vivez-vous cette tendance de la pâtisserie “sans” ?
La pâtisserie sans sucre, sans graisses animales, sans gluten ça doit répondre à une demande. Nous on propose trois desserts sans gluten : l’Ispahan, le castel et le tian. Je dose le sucre au plus juste en veillant toujours aux sacro-saints équilibres entre les fruits, les acides, les sucres, le gras et le chocolat… A l’exception de l’Ispahan, je n’utilise pas de colorants et même au plus fort de l’hiver le continuerai à proposer ce gâteau avec des framboises. Tant que mon mon maître Pierre Hermé le fera, je le ferai (sourire).

Quelles sont vos relations confraternelles ?
Je m’entends super bien avec Clément (Higgins, de Bricoleurs de Douceurs, NDLR) et je suis confrère avec les autres. J’avoue ne pas être très corporate. Quand j’ai fini mon boulot, je m’occupe de ma vie à côté. C’est important d’avoir plusieurs vies pour son équilibre personnel.  Personnellement, je vais mieux depuis 3 ans. On a fait des travaux au labo, j’ai stabilisé les équipes, c’est difficile de parvenir à l’équilibre. Travailler avec Myriam mon épouse ne nous a pas usés, au contraire. Elle est une force, seul je n’aurais pas pu…

Trois ans plus tard, où en est la chocolaterie ?
Elle est victime de la saisonnalité du produit mais je suis fier de mes 26 recettes de bonbons chocolat, au lait, les noirs, les pralinés… Je les goûte toutes les semaines et suis content de mes recettes. Je revendique mes pralinés pignons, pistache ou noisette brute, mes sablés, tablettes et guimauves. Et contre toute attente, notre spécialité, les Navettes du Palais, a trouvé son public chez les Marseillais bien plus que chez les touristes.

Sylvain Depuichaffray, 66, rue Grignan, Marseille 1er ; 04 91 33 09 75. La chocolaterie, 16, rue Breteuil, Marseille 1er ; 04 91 33 09 75.

Ajoute un commentaire

Ecris ici pour poster ton commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Suis-nous sur les réseaux

Marseille

La Nuit by Sofitel. Le jeudi 1er juin 2023, La Nuit by Sofitel revient sur le rooftop du Sofitel Marseille Vieux Port, sur les terrasses du bar Le Dantès Skylounge pour une soirée électrique. Pour cette nouvelle édition, le collectif Borderline fera vibrer les Marseillais au soleil couchant face à la plus belle vue de la cité phocéenne. Deux temps forts rythmeront la soirée : un DJ live du collectif Borderline suivi d’un DJ Set par Mozambo et Bettina. Cette combinaison mettra à l’honneur des artistes d’univers différents qui partagent l’énergie et l’esprit audacieux de La Nuit by Sofitel. Pour cette soirée d’exception, l’équipe du bar Le Dantès Skylounge concocte une carte où équilibre des arômes rime à la perfection avec harmonie des saveurs. Côté atmosphère, le noir et blanc règnent en maîtres sur les lieux : décoration, dress-code et mise en lumière joueront la carte bicolore propre au concept La Nuit by Sofitel pour plon,ger dans une ambiance presque mystique avec de belles surprises sonores, visuelles et mixologiques…
• Réservations obligatoires, ici

Aix-en-Provence

Faites grimper l’addition. A l’initiative de Provence tourisme et du département des Bouches-du-Rhône, une grande matinée de  ramassage des déchets sera organisée le 4 juin dans le parc de l’Arbois à Aix. L’association 1 déchet par jour distribuera le matériel de collecte. Le parcours s’établira entre les bords de la D65d, entre le parking des chasseurs (limite du domaine départemental) et le parking de l’Arbois. L’après-midi sera festif avec des ateliers de sensibilisation à la protection de l’environnement, des balades avec des éco-guides, des food-trucks.
• Infos sur myprovence.fr