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Théodule Ribot, il fit entrer les cuisiniers aux Beaux-Arts

Il fut une figure majeure de la peinture française du XIXe siècle et semble un peu oublié aujourd’hui. Le musée des Beaux-Arts lui rend hommage jusqu’au 5 mai prochain avec une exposition baptisée : « Théodule Ribot, une délicieuse obscurité ». L’exposition, co-montée avec le concours des musées des Beaux-Arts de Caen et les Augustins de Toulouse, met en exergue le travail de cet artiste au caractère très indépendant.
Théodule Ribot (1821-1893) est un « réaliste » qui fut admiré de Théophile Gautier, un intime de Pierre Puvis de Chavannes, Gustave Courbet, Claude Monet, Camille Corot ainsi que du sculpteur Auguste Rodin. Le musée des Baux-Arts de Marseille a réuni 80 tableaux issus des plus importantes collections publiques et privées de France, d’Espagne, d’Italie, de Grande-Bretagne, des Pays-Bas, des États-Unis et du Canada. Le musée d’Orsay a été un préteur particulièrement généreux. Moqué par certains de ses contemporains pour sa peinture sombre, Ribot a toujours revendiqué une passion pour les maîtres espagnols du XVIIe, Ribera en tête.

Ribot
Nature morte à la tête de mouton et poissons

Ses portraits de cuisiniers et ses natures mortes, sont un vibrant hommage à la vie modeste, et aux plus humbles de la société

Les cuisiniers…
Quand Ribot parvient enfin à exposer au Salon en 1861, il présente plusieurs tableaux mettant en scène des cuisiniers. Ce thème va remporter un grand succès auprès du public. Tout au long de sa carrière, le peintre sera associé par la critique à l’image du cuisinier.  a popularité du sujet coïncide avec la montée en puissance des restaurants et de la gastronomie. L’évocation du monde pittoresque de la cuisine se teinte souvent de mélancolie chez Ribot, et la question sociale est toujours sous-jacente dans le travail de ce réaliste. Le peintre Bonvin avait été un précurseur de ce type de représentation. Vollon et Bail ont suivi Ribot, mais le véritable continuateur du
peintre dans ce genre sera Chaim Soutine au début du XXe siècle.

… et les natures mortes
Ribot a également peint de nombreuses natures mortes, le plus souvent inspirées des maîtres espagnols et de leurs « bodégones »  terme désignant le genre en espagnol, mais aussi des peintres italiens ou français comme Chardi. La franchise sans concession de ses pièces de boucherie sur fond noir trouve elles aussi leur place dans le mouvement réaliste contemporain. Ses amis artistes, Bonvin, Gautier ou Vollon ont développé les mêmes recherches. À la suite de leur père, Louise et Germain Ribot se sont spécialisés dans ce genre.

De nombreux portraits de famille, des musiciens, paysages et thèmes historiques constituent le reste du parcours composé de quelque 80 tableaux. Théodule Ribot s’est éteint à Paris, le 11 septembre 1891.

« Théodule Ribot, une délicieuse obscurité », du 12 février au 5 mai 2022, musée des Beaux-Arts au palais Longchamp aile gauche, Marseille 4e arr. Infos au 04 91 14 59 35. L’accès à l’exposition et aux collections permanentes du musée est gratuit. Infos visites au 04 91 14 59 35. Adulte 3 € et – 12 ans : gratuit ; de 12 à 18 ans : 1,50 €.

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Avignon

► La Mirande façon Japon. Les 5, 6 et 7 décembre, la Table Haute de l’hôtel accueille Risa Nagahama, auteure japonaise de livres de cuisine, vivant à Berlin qui viendra préparer des plats tirés de son dernier ouvrage parmi lesquels le mijoté de porc-pamplemousse épinards et poireau-moutarde et riz, le poulet sauté avec sauce irizake-légumes et riz et le gâteau de style takoyaki avec compote de pommes et sauce vanille, kinako. On dégustera toutes ces spécialités à 12 convives maximum autour de la grande table, face au fourneau à bois. Durant toute la durée du marché de Noël, Risa proposera un plat à déguster sur place ou à emporter chaque jour.
• Et pour tout savoir du marché de Noël, cliquez ici.

Aix-en-Provence

► Pâtés en croûte et casse-croûte. Raphaël Chiapero ouvre, le 1er décembre, l’Echoppe du charcutier, un micro-local voisin de la Fromagerie du Passage, dans le passage Agard à Aix. Sur place, Raphaël proposera des pâtés en croûte, des foies gras mais également un plat du jour à emporter. Un petit assortiment de produits d’épicerie fine complète l’offre. Possibilité d’y prendre un verre pour l’apéro (un blanc, un rouge, un rosé, une bulle et une bière) et de picorer des petites choses sur place.
Passage Agard, à Aix-en-Provence. Du mar au sam de 9h30 à 14h et de 16h à 20h. 

Richerenches

Les 100 ans du marché aux truffes. Plus grand marché d’Europe, qui se déroule de la mi-novembre à la mi-mars, le marché aux truffes de Richerenches soufflera ses 100 bougies les samedi 2 et dimanche 3 décembre. Dans le cadre d’un « marché complice », plus d’une trentaine d’artisans passionnés et engagés, seront présents le 3 décembre pour présenter leurs produits exceptionnels et faire découvrir les histoires fascinantes qui les entourent. Des chefs emblématiques de la région seront également de la partie, préparant des menus alléchants. Tout au long de cette journée, dégustations insolites, défilé et animations autour de la truffe seront proposés aux visiteurs. Pour rappel, les « Marchés complices » sont une invention du Collège culinaire de France. Ils mettent en lumière les relations de complicité qui existent entre les producteurs et les cuisiniers. Ces marchés illustrent la diversité de l’artisanat culinaire et permettent au grand public de découvrir leur histoire, leur métier et leur passion.
Marché aux truffes, avenue de la Rabasse, 84600 Richerenches. Le dimanche 3 décembre de 10h à 17h.

Marseille

► Les Boissons Soiffe au comptoir. Les bières artisanales légères et savoureuses et les kéfirs naturels Soiffe ! ont enfin leur comptoir à Marseille ! Le duo de nouveaux brasseurs marseillais Claire Guerin et Angelo Nizard a réussi son pari en s’installant au 8, rue Lafayette, à équidistance des Réformés-Canebière et de la gare Saint-Charles.  A l’heure de la sortie des bureaux, de 17h30 à 22h du mercredi au samedi, il est désormais possible d’acheter ses bouteilles mais aussi de partager quelques verres entre amis au comptoir de la brasserie. Non contente d’accueillir du public en afterwork, la brasserie proposera des événements culturels et artistiques. Le collectif sérigraphiste Turboformat ouvrira le bal vendredi 1er décembre en invitant le street-artiste Goddog. Le samedi 2 décembre, trois artistes féminines se produiront en concerts solo, de la folk à l’électro.
Boissons Soiffe !, 8, rue Lafayette, Marseille 1er. Vente en direct du mercredi au samedi de 17h30 à 22h. Infos au 06 89 88 29 22.

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