Restaurants en Provence Var

Le Calalou, une bastide, un chef et des producteurs main dans la main

Calalou
Le chef Rodolphe Lewandowski et son pâtissier, Baptiste Benoît

C’est la haute Provence qu’on aime, celle qui raconte les villages haut-perchés arrimés aux collines arrides et sauvages des gorges du Verdon. C’est ici, qu’en début d’année, au cœur de l’hiver quand souffle la bise et que les pas crissent sous le givre, que le chef Rodolphe Lewandowski a posé ses valises. Le cuisinier a très vite flairé le potentiel de cette Bastide du Calalou, forte d’un environnement préservé, lovée au cœur d’un vivier de producteurs et éleveurs de grande qualité. D’une nature discrète, le chef s’est entouré d’une brigade forte de 9 éléments et d’un chef pâtissier, Baptiste Benoît, qui partage la même feuille de route. « Nous recherchons avant tout la satisfaction du client et aimerions faire venir le monde en basse saison pour profiter des charmes de l’endroit », détaille ce natif d’Eure-et-Loir.

Du caractère dans l’assiette
Le déjeuner sera servi en terrasse, à l’ombre d’oliviers centenaires, avec vue sur la piscine et la vallée qui conduit à Aups et, plus loin, la forêt de Vérignon. Le « style Lewandowski » colle au caractère de ce jeune quadra très discret, voire timide, qui cherche à « valoriser le produit, révéler le goût de ce qu’il est ». Pour y parvenir, pas de fioritures inutiles mais des déclinaisons charmeuses à l’image de ce jardin de betteraves dont on retiendra le merveilleux sorbet et ces cubes de truite fumée issue de l’élevage de Jean-Claude Vigin à Bauduen. Si le ton est à l’humilité, il n’en est pas moins courageux ; témoin, ce filet de lieu noir cuit à la perfection posé sur un coussin de fenouil confit et agrémenté d’une crème veloutée de roquette amère. La combinaison des trois éléments se révèle surprenante mais élégante, le chef cherchant à explorer de nouvelles saveurs et à les imposer. Le veau confit 12 heures-purée fine de carottes se laisse gentiment botter le jarret, assaisonné de quelques agrumes, et, pendant ce temps, le chant des cigales redouble d’intensité.

Jamais en reste d’un bon mot, Jérôme, le maître d’hôtel et « meilleur ambassadeur du chef », anime le service avec talent. Le petit chèvre frais mi-cuit, issu du village voisin de Baudinard (merci la Cabré verde), révèle la qualité du pain de Monsieur Oudard, un boulanger qui travaille encore au feu de bois à Figanières… A moins que ce ne soit l’inverse. Avec le dessert, une pavlova délicate, faite de fraises et framboises fourrées à la confiture, parsemée d’éclats de meringue, déferle une vague de fraîcheur bienvenue. A l’heure du café, pointe l’heure du dilemme : va-t-on siester ou plonger dans la piscine ?

Alors faut-il réserver un séjour à la Bastide du Calalou ? Assurément si vous aimez la Provence de Giono et les petits villages loin du tapage de la côte. Oui si vous décidez d’oublier la montre sur la table de nuit et de vivre au rythme du soleil. Oui si vous aimez les cuisines de produits en lien direct avec leurs paysans et éleveurs car, ici, ce ne sont pas un ou deux noms qui font office de faire-valoir mais des dizaines d’artisans qui travaillent main dans la main avec leurs cuisiniers. Un régal.

La Bastide du Calalou, route de Baudinard, 83630 Moissac-Bellevue ; infos au 04 94 70 17 91. Menus 45, 59 et 89 €. Carte de 55 à 100 €.

Le Calalou, un hôtel et une bergerie

Parler du restaurant et oublier son hôtel serait une erreur car le Calalou nous immerge dans une Provence de tradition, jamais folklorique. Etablissement de grand confort doté d’une piscine et d’un tennis, il est au départ de balades vers le lac de Sainte-Croix, les villages d’Aups, Tourtour, Baudinard et Moustiers. Evitez cependant la commune de Régusse massacrée par des lotissements, rocades et ronds-poinst abjects. En hiver, on ira s’achalander aux marchés à la truffe d’Aups, de réputation au moins européenne. Pour les familles ou les groupes d’amis, le Calalou propose de loger au sein d’une ancienne bergerie restaurée, aux murs de pierres et lourdes poutres. Cuisine, 4 chambres, plusieurs salles de bain et bassin de baignade sont ses principaux atouts. Les équipements (télé satellite, wifi, stéréo) en font le lieu idéal pour une retraite de travail. Un coup de cœur total.

La Bergerie, 600 € la nuit en saison et 300 € la nuit hors saison.
Photos DR

Ajoute un commentaire

Ecris ici pour poster ton commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Allauch

► Ça y est, c’est fait. Corentin Torres, fondateur de la pâtisserie éponyme à la Pointe Rouge à Marseille annonce l’ouverture ce 25 mars d’une nouvelle adresse au centre commercial du jet d’eau à Allauch, 602 avenue du 7e régiment des tirailleurs algériens.  A quelques semaines de Pâques, on y retrouvera toute sa collection imaginée pour les fêtes pascales.

Marseille

► Savim de printemps, le bilan. L’édition 2023 du Savim qui s’est tenu du 17 au 20 mars a accueilli 38 000 visiteurs soit 10% de moins que l’édition de 2019 selon les organisateurs. Un chiffre en augmentation cependant de 25% par rapport à 2022. « Nous sommes très contents car nous retrouvons une courbe de progression très encourageante, se félicite Philippe Colonna. On a perdu un peu de monde avec les pénuries organisées d’essence mais il ne faut pas se plaindre, tous les voyants sont au vert pour l’édition d’automne qui se déroulera du 17 au 20 novembre ».

Mondial du rosé. L’union des œnologues de France organise le 19e concours Vinalies mondial du rosé, du 1er au 3 avril à Marseille. Ce concours unique valorise les plus beaux terroirs d’expression des vins rosés internationaux. Cette dégustation confronte les rosés du monde entier auprès d’un jury indépendant composé de plus de 60 œnologues et experts. Le concours met en lumière les dernières tendances du rosé sur les marchés étrangers. Les 1200 échantillons de vins sont dégustés à l’aveugle. Le Grand or, l’or et l’argent récompenseront les meilleures cuvées.

Brignoles

La Foire de Brignoles est une vénérable centenaire qui nous donne rendez-vous cette année du 15 au 23 avril. Entre autres temps forts et nouveautés, pour la première fois, la foire consacrera une journée à la gastronomie. Dans une cuisine professionnelle réalisée par Socoo’c à Saint-Maximim, les chefs proposeront toute la journée durant leurs recettes autour des produits du terroir, locaux et de saison ainsi que leurs accords avec les vins de Provence. Ces démonstrations et dégustations culinaires se dérouleront dans un hall dédié à la gastronomie où les visiteurs savoureront également huîtres, vins, champagnes, truffes et autres mets d’épiceries fines avant de rencontrer les producteurs locaux. Un show culinaire savoureux et convivial à ne pas manquer ! En tête d’affiche cette année, Pascal Barandoni, top chef 2022 et vainqueur d’objectif Top chef, chef au Mas du Lingusto à Cuers qui viendra aussi animer une démo. Julien Tosello (le Jardin à Brignoles), Nicolas Pierantoni (hostellerie de l’Abbaye de la Celle à La Celle), Josselin Dubourg, Sébastien et Nadine Gaillard (Aups), Christian Bœuf et Christophe Ciotta (Vidauban), seront de la fête.

Suis-nous sur les réseaux