► Noël Baudrand, le chef du Capucin (Mercure Canebière) vient de mettre au point une collection de 6 canné’ oh, un joli clin d’œil aux cannelés cramés au four. « Ils sont proposés l’après-midi pour le thé ou le café et peuvent aussi être emportés à la maison, explique le chef. Ils sont cuisinés tous les jours et il faut les consommer en moins de 24 h pour apprécier leur croustillance et leur fondant ». Un canné’ oh à l’anis, à la fraise, au citron, au café, au caramel cacahuète et un choconoisette : on a l’embarras du choix. « Charlotte ma compagne est bordelaise et marseillaise depuis 14 ans. C’est une grande gourmande pour qui ce n’est jamais assez alors ces cannelés ‘garnis et enrichis’, je les lui dédie », dit Noël Baudrand. Goûters gourmets en vue !
Perché sur un promontoire rocheux, le village de Velaux arrime ses maisonnettes en escaliers avec vue sur les oliveraies qui campent sur ses contreforts. Le développement erratique des dernières décennies avait fait oublier cette superbe place au cœur du village, baptisée du nom d’une célébrité locale, François Caire, dont l’histoire retiendra qu’il fut secrétaire adjoint de la section d’Aix-en-Provence du syndicat des employés de banque et de bourse des Bouches-du-Rhône. « Chacun son cours Mirabeau », lance un Monsieur philosophe alors qu’on lui demandait le chemin du Bistrot Caire…
Sur cette place, donc, un café entièrement remanié avec Pierre et Mélanie à la manœuvre. Les associés sont débordants de gentillesse et savent ce qu’ils veulent : pour leur bébé de la place Caire, ils ont rêvé d’une marquise en métal, d’une belle terrasse avec vue sur la fontaine et les platanes, de salles vastes à la décoration chaleureuse et contemporaine. Répondant aux besoins des habitants, ils proposent un plat du jour à 14,90 € avec les mêmes devoirs de fraîcheur et de saisonnalité qu’à la carte.
« Les fruits et légumes arrivent de Coudoux », explique le serveur très sympa. En cuisine, le jeune chef, 29 ans, Pierre Vachet (ex-château des Alpilles et l’Aile ou la Cuisse à Saint-Rémy-de-Provence) endosse les responsabilités salées et sucrées. Les panisses maison surprennent par leur ventripotente silhouette tout comme les croustillants de manchego-jambon serrano accompagnent l’apéritif. On picorera, au choix, de ces moules gratinées au beurre persillé ou d’une tempura de gambas panko-sauce aigre-doux pour succomber à la mode.
Le filet de loup à la plancha, peau croustillante et vierge aux agrumes, s’accompagne d’une écrasée de pommes de terre ou de frites maison elles aussi et des plus fréquentables. La picanha de veau cuisson basse température et beurre d’ail noir s’accordera des mêmes accompagnements.
La profiterole (un gros chou maison) se nappe de chocolat fondu chaud et se partagera pour les petits appétits. En revanche, la tarte au citron, elle aussi faite maison, et le cheesecake caramel beurre salé, offrent de merveilleuses alternatives. Un expresso, on boit cette dernière gorgée de Rimauresq rouge (cru classé, AOP côtes de Provence, 2018) et vient l’heure de refaire lemonde à défaut de sieste.
Alors faut-il aller à Velaux célébrer les charmes du Bistrot Caire ? Oui évidemment car vous y retrouverez un peu de l’esprit des « grand café du cours » d’autrefois et parce que l’équipe a fait de réels efforts pour une déco tout à la fois tradi et dans l’air du temps. Oui parce que Pierre Vachet est un cuisinier qui ne veut jamais décevoir ; sa cuisine a pour effet de rassurer et donner envie de revenir à quiconque viendrait ici tirer la chaise. Oui enfin parce qu’on déjeune ici avec des produits frais et honnêtement travaillés de 30 à 40 € et ça, c’est sacrément plaisant.
Le Bistrot Caire, 11, place François-Caire, 13880 Velaux ; 04 42 44 85 15. Plat du jour 14,90 €. Carte 35-40 €.
Possibilité de dormir sur place avec 6 appart-hôtel disséminés dans le village, infos au 04 42 44 85 15.
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