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Provence

Et si, les produits made in Provence, symboles de notre art de vivre, contribuaient à véhiculer l’image d’une Provence accueillante et touristique ? Voilà, en une question résumée, l’idée de cette collection officielle à marque Provence, lancée dans le cadre du contrat de destination Provence (initié en 2015). En clair : depuis juin 2023, des entreprises diverses et variées, implantées dans le Var, les Bouches-du-Rhône et une partie du Gard, apposent la marque Provence sur leurs produits. « Pour se faire connaître en France et dans le monde, il faut miser aussi sur notre art de vivre » explique-t-on du côté de Provence tourisme et du Comité régional du Tourisme. Chaque acheteur d’un savon, d’une boîte de calissons, d’un parfum, de biscuits découvre un peu plus nos trésors provençaux qui susciteront, à terme, une envie de venir séjourner en Provence. Les sociétés qui participent à cette opération valorisent la destination en proposant des visites d’usines ou d’ateliers, elles racontent le patrimoine en s’appuyant sur l’imaginaire de la région. Les produits sont mis en exergue dans toutes les opérations de promotion à l’étranger et de leur côté, Provence tourisme et le Comité régional du Tourisme encouragent d’autres marques à rejoindre le mouvement, « pour promouvoir une Provence tout à la fois moderne et authentique ».
Produits en vente chez Jog, 1, rue Caisserie (2e arr).

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Exosud, l’épicerie qui nous invite à la table du Proche-Orient

exosudLeur magasin est devenu une référence, c’est chez eux que l’on vient chercher les produits du quotidien et valeurs sûres de la cuisine du Proche-Orient. Exosud, c’est l’aventure de quatre frères, des Arméniens libanais de Beyrouth qui affichent encore, dans leur magasin, des photos emblématiques du pays de Fayrouz. « Ça c’est la grotte aux pigeons, là c’est Baalbeck et là c’est Jbeil… égrène très respectueusement Garabe. Là c’est le palais de Beïteddine et là c’est Hamla, la rue rouge, à Beyrouth… » Garabe, Raffi, Krikor et Agop ont déménagé Exosud pour la rue Saint-Michel en 2000. En 1986, ils avaient ouvert leur première échoppe à la rue d’Italie et s’étaient rapidement fait connaître de la communauté greco-arméno-libanaise.

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Raffi et Garabe à l’accueil des clients

« Ici, on accueille tout le monde, toutes les confessions, tous les continents, bien sûr que ça me rend fier, dit Garabe. Parfois, il y a des SDF qui viennent et on les sert avec grand plaisir ; nous aussi on a connu le chemin des difficultés et on sait ce que c’est ». C’est à Marseille que les frères Tchakalian ont trouvé la paix pour y vivre de leur commerce. « Il y a au moins mille références, rien que les épices, au moins 150, dit Garabe. Quand quelqu’un vient pour de l’eau de fleur d’oranger, il regarde la bouteille à côté. On lui explique le sirop de mélasse et il repart aussi avec, on a aussi un devoir d’information sur nos produits ». Liban, Grèce, Turquie et quelques rares références de Pologne, sur les étagères rangées avec une rare rigueur et une hygiène irréprochable, les spécialités s’accumulent : babaghanouj, crème d’ail, gombos et fruits secs d’Al Rifai, jusqu’à cet arak du liban distillé 5 fois, une merveille de l’apéritif jusqu’au repas.

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Souvenirs de 1986 lorsque les quatre frères animaient le magasin de la rue d’Italie

Porté par Yotam Ottolenghi, le revival de la cuisine du Proche-Orient réjouit le commerçant âgé de 66 ans : « Les Européens sont des gens curieux qui aiment découvrir de nouvelles choses alors qu’en Orient, quand on ne connaît pas, on ne mange pas. Les recettes sont figées alors qu’en France, ça évolue tout le temps, il suffit d’expliquer pour que les gens aient envie de goûter ». Pour l’apéritif ou accompagner quelques mezzés, un opulent choix d’olives de kalamata (« des vraies, pas celles d’Amérique latine »), du mechallal (fromage tressé de la famille du haloumi) et les incroyables pastourma et soujouk cuisinés par Garabe initieront au mieux les curieux. « Pendant le confinement, ce qui me faisait plaisir c’étaient les clients qui nous remerciaient de rester ouvert, reconnaît le commerçant. Parfois, il y a des gens alcoolisés ou drogués qui viennent et on les aime aussi parce que dans leur coeur, ils sont propres ». Aimer l’humanité, aimer le monde, aimer la cuisine.

Exosud, 26, rue Saint-Michel Marseille 6e. Fermé dim et lun. Infos au 04 96 12 04 26.

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