Restaurants en Provence

Premier service à emporter et âme du restaurant Ourea respectée

restaurant OureaIls ont mis le confinement d’abord à profit pour se poser, puis se reposer, réfléchir pour mieux revenir ensuite. Mathieu Roche et Camille Fromont se sont lancés dans le drive un samedi : – Un jour calme, reconnaît Mathieu Roche. Ce sera notre galop d’essai, pour nous roder un peu ». « Il faut bien rebondir » souffle Camille avec philosophie et bonne humeur. Là où la majorité des tables se lancent dans le livré-emporté avec empressement et maladresse, l’équipe du restaurant Ourea, fidèle à son style, a peaufiné une carte « de plein de petites choses, des plats, des choses en liberté » comme la définit Mathieu Roche.

Quand d’autres ont trouvé refuge dans la pomme de terre, le bulghour et le quinoa, Roche, lui, s’est ancré plus que jamais dans la terre, allant chercher ses légumes et fruits auprès de deux maîtres du genre : Jamal ben Hida, à Saint-Rémy-de-Provence, et Patrick Vidal à Mallemort. De ces deux paysans, le chef dit qu’il faut « les faire connaître mais pas trop, parce que je veux les garder comme fournisseurs ». Cette réflexion trahit l’état d’esprit de ce cuisinier qui cultive d’une part la finesse, l’intelligence et la discrétion tout en contraste avec une cuisine qui fait parler, enthousiasme et explose en bouche d’autre part.

L’escabèche de courgettes et palourdes joue sur des notes herbacées et subtilement iodées, les arancini-petits pois sarriette se parent d’une crème de parmesan dense, les croque au jambon cuit à la truffe sont beurrés et croustillants, merveilleuse synesthésie avec les dîners du dimanche soir quand on était gosse… Les boulettes de veau au cumin baignent dans un jus corsé qui titille les fèves, feuilles de blettes et jeunes pois dont le vert tendre résonne tout en chlorophylle. Les assaisonnements s’appuient sur des sauces au caractère bien trempé (yaourt chèvre concombre et menthe, crème de parmesan), comme s’il fallait ajouter un étage supplémentaire aux surprises et contentements.

Alors faut-il commander ? Oui pour des raisons d’abord évidentes : le site est facile d’usage. On regarde le menu, on coche, on paie et le lendemain on va chercher. A la dernière minute, on peut tenter le coup de fil en priant pour qu’il en reste pour les retardataires… Oui parce que le rapport qualité-prix est excellent et parce que la pana cotta au lait d’amande-fraises au sureau et le (sublime) pain de Gênes jouent de légèreté et gourmandise combinées. Oui enfin parce que Mathieu et Camille sont parvenus à mettre leur restaurant Ourea en boîte. De retour à la maison, il n’y a rien à faire sinon à mettre son plat dans une assiette. L’esthétique des recettes est respectée et l’âme du restaurant Ourea reste intacte. Que les autres prennent modèle, c’est une première.

Restaurant Ourea, 72, rue de la Paix Marcel-Paul, Marseille 6e arr. Infos au 04 91 73 21 53. Commandes sur le site ici. De 23 à 30 €.
Du mardi au samedi, déjeuner et dîner.

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Avignon

► La Mirande façon Japon. Les 5, 6 et 7 décembre, la Table Haute de l’hôtel accueille Risa Nagahama, auteure japonaise de livres de cuisine, vivant à Berlin qui viendra préparer des plats tirés de son dernier ouvrage parmi lesquels le mijoté de porc-pamplemousse épinards et poireau-moutarde et riz, le poulet sauté avec sauce irizake-légumes et riz et le gâteau de style takoyaki avec compote de pommes et sauce vanille, kinako. On dégustera toutes ces spécialités à 12 convives maximum autour de la grande table, face au fourneau à bois. Durant toute la durée du marché de Noël, Risa proposera un plat à déguster sur place ou à emporter chaque jour.
• Et pour tout savoir du marché de Noël, cliquez ici.

Aix-en-Provence

► Pâtés en croûte et casse-croûte. Raphaël Chiapero ouvre, le 1er décembre, l’Echoppe du charcutier, un micro-local voisin de la Fromagerie du Passage, dans le passage Agard à Aix. Sur place, Raphaël proposera des pâtés en croûte, des foies gras mais également un plat du jour à emporter. Un petit assortiment de produits d’épicerie fine complète l’offre. Possibilité d’y prendre un verre pour l’apéro (un blanc, un rouge, un rosé, une bulle et une bière) et de picorer des petites choses sur place.
Passage Agard, à Aix-en-Provence. Du mar au sam de 9h30 à 14h et de 16h à 20h. 

Richerenches

Les 100 ans du marché aux truffes. Plus grand marché d’Europe, qui se déroule de la mi-novembre à la mi-mars, le marché aux truffes de Richerenches soufflera ses 100 bougies les samedi 2 et dimanche 3 décembre. Dans le cadre d’un « marché complice », plus d’une trentaine d’artisans passionnés et engagés, seront présents le 3 décembre pour présenter leurs produits exceptionnels et faire découvrir les histoires fascinantes qui les entourent. Des chefs emblématiques de la région seront également de la partie, préparant des menus alléchants. Tout au long de cette journée, dégustations insolites, défilé et animations autour de la truffe seront proposés aux visiteurs. Pour rappel, les « Marchés complices » sont une invention du Collège culinaire de France. Ils mettent en lumière les relations de complicité qui existent entre les producteurs et les cuisiniers. Ces marchés illustrent la diversité de l’artisanat culinaire et permettent au grand public de découvrir leur histoire, leur métier et leur passion.
Marché aux truffes, avenue de la Rabasse, 84600 Richerenches. Le dimanche 3 décembre de 10h à 17h.

Marseille

► Les Boissons Soiffe au comptoir. Les bières artisanales légères et savoureuses et les kéfirs naturels Soiffe ! ont enfin leur comptoir à Marseille ! Le duo de nouveaux brasseurs marseillais Claire Guerin et Angelo Nizard a réussi son pari en s’installant au 8, rue Lafayette, à équidistance des Réformés-Canebière et de la gare Saint-Charles.  A l’heure de la sortie des bureaux, de 17h30 à 22h du mercredi au samedi, il est désormais possible d’acheter ses bouteilles mais aussi de partager quelques verres entre amis au comptoir de la brasserie. Non contente d’accueillir du public en afterwork, la brasserie proposera des événements culturels et artistiques. Le collectif sérigraphiste Turboformat ouvrira le bal vendredi 1er décembre en invitant le street-artiste Goddog. Le samedi 2 décembre, trois artistes féminines se produiront en concerts solo, de la folk à l’électro.
Boissons Soiffe !, 8, rue Lafayette, Marseille 1er. Vente en direct du mercredi au samedi de 17h30 à 22h. Infos au 06 89 88 29 22.

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