Art de vivre

Slowfood Provence-Méditerranée, quels engagements pour quelles victoires ?

Ils sont les tenants d’une gastronomie bonne, propre et juste. Ils portent au plus près de nous « le changement par le menu »… Eux, ce sont les membres du convivium Provence-Méditerranée du mouvement Slowfood fondé en Italie, par Carlo Petrini, en 1989… « L’association compte une soixantaine de membres, dont 50% sont à jour de leur cotisation » explique le président dudit convivium, Raoul Michel. Le convivium, terme slowfoodien pour parler d’antenne locale du mouvement, couvre les départements des Bouches-du-Rhône et du Var « mais nous sommes souvent appelés à jeter un oeil sur les départements des Alpes de Haute-Provence et du Vaucluse », poursuit Raoul Michel, ancien professeur de mathématiques désormais à la retraite.

Slowfood

Le drame de la betterave longue de Gardanne. Une variété légumière est menacée d’extinction absolue : la betterave longue de Gardanne qui n’est plus cultivée que par un seul paysan. Sollicité par Slowfood, ce Monsieur refuse de donner des graines au prétexte qu’elles lui appartiennent, qu’il vend des betteraves longues de Gardanne et qu’après lui le déluge. La préservation de la biodiversité est en marche…
Par opposition à la fast-food, à un monde où la vitesse prime sur la réflexion, où l’on ne laisse plus de temps au temps, chez Slowfood, on s’engagne à la préservation du patrimoine gastronomique. On classe les produits sous certaines bannières, telle la poutargue de Martigues ou la tome d’Arles, « qui sont des spécialités en voie de disparition, répertoriées et classifiées dans la catégorie des produits de l’Arche du goût », explique Raoul Michel. Et puis, il y a les produits sentinelles : « Pour les produits sentinelles, nous accompagnons une communauté de producteurs dans un combat unitaire pour faire perdurer leur spécialité ; la brousse du Rove est un produit sentinelle par excellence ».

La France tellement en retard…
Slowfood est composé de volontaires, animés par leur seul enthousiasme à défaut de moyens ; ils se sont tournés récemment vers le fonds Epicurien afin de financer le livre de Mayalen Zubillaga dédié à la brousse du Rove. Si le mouvement est très connu en Italie, les 40 conviviums de France commencent à peine à sortir de l’anonymat 32 ans après la naissance du mouvement. Une douleur pour le fondateur, Carlo Petrini (photo) qui adore la France et a voulu que, symboliquement, le premier manifeste de Slowfood fût signé à Paris, « capitale mondiale de la gastronomie », selon lui. Du 20 au 24 septembre prochain, les membres du convivium Provence-Méditerranée participeront au salon Terra Madre de Turin : « Pour la première fois, des sentinelles du goût et des produits référencés Arche du goût de France seront représentés. Nous irons y faire découvrir le petit épeautre et la brousse du Rove » annonce Raoul Michel.
En janvier prochain, débutera MPG2019, l’année Marseille-Provence capitale de la gastronomie 2019. Une année événement pour la promotion et la mise en exergue de notre patrimoine alimentaire, cette année-là, Slowfood aura un message à faire passer ; saurons-nous l’entendre ?

Pour rejoindre le convivium Slowfood Provence-Méditerranée : page Facebook, @slowfood.provence et le site du convivium local.

De la brousse du Rove aux câpres : les sentinelles

« La brousse du Rove est un exemple parfait du produit sentinelle. Au départ, il y avait une spécialité patrimoniale mise à mal par des pratiques malveillantes, rappelle Raoul Michel. Les producteurs se sont fédérés et le produit a été classé sentinelle du goût. Cette mise en exergue a facilité la reconnaissance de leur travail auprès des institutions qui ont passé la brousse du Rove en AOC ». Inviter les producteurs et éleveurs à parler d’une même voix et à faire front commun en oubliant leurs éventuelles petites dissensions… c’est déjà un défi. Autre produit qui suscite en ce moment tout l’intérêt de Slowfood Provence-Méditerranée : les câpres. « La production était très importante en Provence et reposait sur les femmes seules. Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, la culture des câpriers a périclité et deux familles seulement à Auriol et Cuges-les-Pins tentent d’en maintenir l’existence »… Typiquement, un produit qui pourrait devenir sentinelle.

1 Comment

Ecris ici pour poster ton commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

  • Bonsoir comment faire partie de votre convivium Provence Méditerranée.
    Je ne suis pas un professionnel de la gastronomie mais seulement un amateur éclairé de la bonne cuisine principalement méditerranéenne.
    Dans l’attente de vous lire.
    Bien cordialement

Avignon

► La Mirande façon Japon. Les 5, 6 et 7 décembre, la Table Haute de l’hôtel accueille Risa Nagahama, auteure japonaise de livres de cuisine, vivant à Berlin qui viendra préparer des plats tirés de son dernier ouvrage parmi lesquels le mijoté de porc-pamplemousse épinards et poireau-moutarde et riz, le poulet sauté avec sauce irizake-légumes et riz et le gâteau de style takoyaki avec compote de pommes et sauce vanille, kinako. On dégustera toutes ces spécialités à 12 convives maximum autour de la grande table, face au fourneau à bois. Durant toute la durée du marché de Noël, Risa proposera un plat à déguster sur place ou à emporter chaque jour.
• Et pour tout savoir du marché de Noël, cliquez ici.

Aix-en-Provence

► Pâtés en croûte et casse-croûte. Raphaël Chiapero ouvre, le 1er décembre, l’Echoppe du charcutier, un micro-local voisin de la Fromagerie du Passage, dans le passage Agard à Aix. Sur place, Raphaël proposera des pâtés en croûte, des foies gras mais également un plat du jour à emporter. Un petit assortiment de produits d’épicerie fine complète l’offre. Possibilité d’y prendre un verre pour l’apéro (un blanc, un rouge, un rosé, une bulle et une bière) et de picorer des petites choses sur place.
Passage Agard, à Aix-en-Provence. Du mar au sam de 9h30 à 14h et de 16h à 20h. 

Richerenches

Les 100 ans du marché aux truffes. Plus grand marché d’Europe, qui se déroule de la mi-novembre à la mi-mars, le marché aux truffes de Richerenches soufflera ses 100 bougies les samedi 2 et dimanche 3 décembre. Dans le cadre d’un « marché complice », plus d’une trentaine d’artisans passionnés et engagés, seront présents le 3 décembre pour présenter leurs produits exceptionnels et faire découvrir les histoires fascinantes qui les entourent. Des chefs emblématiques de la région seront également de la partie, préparant des menus alléchants. Tout au long de cette journée, dégustations insolites, défilé et animations autour de la truffe seront proposés aux visiteurs. Pour rappel, les « Marchés complices » sont une invention du Collège culinaire de France. Ils mettent en lumière les relations de complicité qui existent entre les producteurs et les cuisiniers. Ces marchés illustrent la diversité de l’artisanat culinaire et permettent au grand public de découvrir leur histoire, leur métier et leur passion.
Marché aux truffes, avenue de la Rabasse, 84600 Richerenches. Le dimanche 3 décembre de 10h à 17h.

Marseille

► Les Boissons Soiffe au comptoir. Les bières artisanales légères et savoureuses et les kéfirs naturels Soiffe ! ont enfin leur comptoir à Marseille ! Le duo de nouveaux brasseurs marseillais Claire Guerin et Angelo Nizard a réussi son pari en s’installant au 8, rue Lafayette, à équidistance des Réformés-Canebière et de la gare Saint-Charles.  A l’heure de la sortie des bureaux, de 17h30 à 22h du mercredi au samedi, il est désormais possible d’acheter ses bouteilles mais aussi de partager quelques verres entre amis au comptoir de la brasserie. Non contente d’accueillir du public en afterwork, la brasserie proposera des événements culturels et artistiques. Le collectif sérigraphiste Turboformat ouvrira le bal vendredi 1er décembre en invitant le street-artiste Goddog. Le samedi 2 décembre, trois artistes féminines se produiront en concerts solo, de la folk à l’électro.
Boissons Soiffe !, 8, rue Lafayette, Marseille 1er. Vente en direct du mercredi au samedi de 17h30 à 22h. Infos au 06 89 88 29 22.

Suis-nous sur les réseaux