
Les kiosques à journaux gardent un lointain souvenir de leurs attaches avec la presse quotidienne et magazine. Faute de lecteurs, le sort du kiosque de la place Delibes a opéré sa mutation en juin 2024 : de la vente de papier, il est devenu comptoir de street food avec des rouleaux de printemps et des banh mi, « sandwiches pain baguette », à dévorer sur le pouce ou au bureau. « Le site nous a été attribué en juin 2024 et nous avons inauguré Mamoï à la mi-novembre 2025 », explique Hugo, 38 ans, nouvel occupant des lieux. Il est pile midi, les premiers clients arrivent et s’emparent de la carte. Les rôles sont bien répartis : Anh cuisine, Hugo accueille, conseille et vend. « Ma compagne Coline travaille elle aussi dans l’hôtellerie-restauration et nous avons vécu tous les deux, un an, en Australie. Là-bas, j’ai bossé dans la restauration et ça m’a bien plu », raconte Hugo.


S’il n’abandonne pas ses commerces de cigarettes électroniques, Hugo lorgne du côté de la food, « parce que je souhaite faire autre chose de plus épanouisant ». Par atavisme, la gastronomie franco-vietnamienne semblait un sujet évident. La rencontre avec Anh, cuisinière vietnamienne en restauration depuis 20 ans, a suffi à le motiver plus encore pour se lancer. Quelques salades viet’, du riz gluant, complètent l’offre. « On colle aux nouveaux modes de consommation, nos préparations sont fraîches, visuelles, colorées, se mangent sans difficulté et sans couverts et on peut même répondre aux demandes végétariennes« , liste Hugo. Employés de bureaux, professions libérales, commerçants et lycéens de Périer commencent à prendre leurs habitudes. « Mamoï est un mot valise qui réunit banoï , la grand-mère et la mamie en français », un nom tout affectueux qui convient aux ambitions d’Hugo et Anh : dorloter leurs clients.
Mamoï, place Delibes, Marseille 8e arr. ; infos au 06 07 22 68 96.
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