
Marseille est un port d’attache pour de nombreux Levantins. Ici, les Libanais, Syriens, Jordaniens, Palestiniens ou Egyptiens partagent la même cuisine avec des nuances qui échapperont au profane (qui se régalera partout). Zoom sur Sofrati, un resto libanais ouvert en 2024 qui raconte les rêves d’enfance de Richard Sleiman. Sa cuisine de tradition est twistée par quelques touches personnelles.
Sélection BIG 2025 Richard Sleiman est du genre à avoir de la suite dans les idées. Né dans le quartier d’Achrafieh, ce jeune beyrouthin s’est installé à Marseille en 2007. A 36 ans, Richard a déjà vécu mille vies, d’abord avec son petit snack libanais « du côté de la porte d’Aix . Echaudé par un succès en demi-teinte, neuf mois plus tard, il rejoint son frère, architecte, et se lance dans la rénovation d’intérieur. Mais sa passion pour la cuisine le taraude et Richard fonde une société d’importation-vente en gros de produits alimentaires méditerranéens.« Dans ma famille, on considère que les enfants doivent avoir un diplôme, alors j’ai décroché un master de physique mais en mon for intérieur, j’ai toujours voulu avoir mon restaurant « , dit-il de sa voix grave. Un dimanche soir, un whisky à la main, il traîne sur le web et tombe sur une annonce. Visite le lendemain, coup de cœur, Sofrati ouvre ses portes en mai 2024. En cuisine, Rita, la sœur de Richard est là, mais il y a aussi Juliette, » notre chef « qui cuisine « en mode tradition « . Une maman qui fait vibrer les émotions chez les Orientaux d’ici qui retrouvent les saveurs du Cèdre. La fête se raconte avec un fattouch (salade de crudités, pain frit et mélasse de grenade, NDLR), un chich taouk (poulet mariné ail-citron), un mouhalabieh fleur d’oranger décor barbe à papa), des baklava. Mais l’équipe apporte une touche personnelle qui fait la différence : – les crispy halloumi (fromage en feuilles kadaïf), le kebbe cups (coupelles farcies de homous et baba ghanouj), le chou-fleur tahine et le homous bel lahmé (viande d’agneau marinée) font merveille avec un verre d’arak. Sur son bras gauche, Richard a tatoué une tasse à café libanais mais propose aussi son café blanc, une délicate fleur d’oranger en dilution bouillante. « Et chaque jour, je vis mon rêve éveillé « , dit-il. Celui d’accueillir chez lui, les amis du Liban.
Sofrati, 92, rue Grignan, Marseille 1er ; 06 84 02 60 30.
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Sofrati et les autres références levantines de Marseille
Si tu n’as jamais mis les pieds dans une épicerie orientale viens vite ici car tu y trouveras tout ce qu’un Libanais peut chercher. Mention spéciale pour les loukoums, les olives, le halloumi. Epicerie fine, Ararat, 25, allée de la Grande Bastide Cazaulx, Marseille 12e ; 04 91 87 31 25 et ararat-epiceriefine.com
Le rendez-vous des Arméniens qui viennent parfois de loin pour trouver ici de quoi préparer des menti et autres mezzés. La Vallée du Liban, 122, corniche président John Fitzgerald Kennedy, Marseille 7e ; 04 88 86 25 06 et lavalleeduliban.fr
Un traiteur qui propose des plats aux saveurs de là-bas. Les assiettes sont généreuses ; un verre d’arak pour accompagner le tout ? Chez Marwan, 54, rue Brandis, Marseille 5e ; 04 65 58 07 65 et chezmarwan.com
Un estaminet familial tenu par une famille qui prépare (peut-être) les meilleurs baklava de Marseille, de France, d’Europe, de l’univers. Jérusalem, 7, rue des Trois Rois, Marseille 6e ; 06 11 46 64 64.
Une table palestinienne hautement respectable. Les Libanais diront qu’on n’y mange pas pareil que chez eux, c’est normal car l’usage des épices diffère mais c’est excellentissime.




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