
C’est un restaurant précurseur qui, depuis sa naissance en 2006, n’a pas perdu une once d’amateurs. Son nom se retient bien, poétique et presque culturel : Fleur de Sel. Située entre Vauban et Préfecture – dans ce bouillon d’avocats, de familles et d’antiquaires – cette enseigne singulière met les bouchées doubles côté qualité. Un lieu de “chair” et de vie, assurément inédit.


Marseille aujourd’hui, regorge d’une profusion d’adresses gastronomiques. Certaines maisons, pourtant, affichent un supplément d’âme qui ensoleille l’esprit. Fleur de Sel en fait partie : à peine franchie la porte (et son rideau pop), les mirettes ont le tournis. Ça fourmille de pépites vintage, d’icônes chinées avec soin, de pancartes collector, d’autels rebelles – mention spéciale à cette Vierge (a)dorée cernée d’écharpes de l’OM – et d’orangé. Une brocante typique dans un bain aromatique. Maxime, le fils prodige, a pris la succession de ses parents en 2024. Depuis près de 20 ans, Fleur de Sel est devenue une institution, avec l’élégance des adresses “nichées” : celles qui restent discrètes, humbles mais addictives toute l’année.
Fleur de sel et gueuletons
Ici, les clients gueuletonnent et se confessent, claquent la bise en arrivant, repartent la panse liftée et le cœur léger. Le patron, qui ne manque ni de bagou, ni d’espièglerie, vante les mérites d’une cuisine “héritée de ma mère”. Sa carte est ficelée comme un rôti : plat du jour (souvent viandard, toujours sophistiqué), entrecôte grillée (du beurre à chaque bouchée), tagliatelle al dente, salades plantureuses et desserts à déformer les bikinis… C’est “généreux et non chichiteux. Ici, on respecte l’assiette et le prix”, voilà qui est dit. Preuve que l’affaire cartonne : ses effusions renouvelées chaque jour, entre disciples de cuisine sincère et habitués inlassablement comblés.
Fleur de sel, 3, rue Edouard-Delanglade, Marseille 6e ; infos au 04 91 57 17 41.
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Texte Pauline Puaux – photos @studiophilippeconti




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