
Tous les chemins mènent au boulevard Notre-Dame, notamment ceux qu’ont empruntés Teo Canet et Siwar Chihi. Les deux amis ont tourné la page du Bec du Coq et ont ouvert mon amour, leur « bistrot de quartier » en plein mois de juillet. « Bien nous en a pris car on n’avait pas grand monde, on a un peu bricolé et je peux dire que les clients, on les a cajolés, rigole Siwar Chihi. Cette période de rodage nous a permis de nous affirmer et de progresser sur plein de détails. Des amis, des amis d’amis, sont venus, les commentaires ont été bons et on est bien lancé pour la rentrée ».
Des chaises noires brulées, des tables bétonnées, une banquette de velours gris, un bar et un sol bétonnés… L’ambiance est malgré tout très chaleureuse, pour « ce petit restaurant qui propose des choses simples et bonnes, une carte qui change à chaque fois que Teo en a marre d’un plat ».
« On est client avant d’être vendeur, on en a marre de la fame »
Teo et Siwar
Leur mon amour leur ressemble ; les deux associés visent une clientèle voisine, celles et ceux qui bossent alentour, des touristes au retour d’une balade à Notre-Dame. La carte nous promène d’un tartare de loup-condiments au gingembre huile verte aux palourdes crème nduja, de la kefta d’agneau et de veau aux liguine de courgettes et jus de viande jusqu’à ce magret de canard pommes grenailles-fenouil et chutney de figues. « Nous ne sommes pas fanas des assiettes dites de partage, chez nous, elles sont plutôt copieuses », glisse Teo, non sans arrière-pensées.


« On a goûté de 400 à 600 vins pendant les travaux. Au départ, on pensait n’en avoir que pour 3 semaines et puis ça a duré 3 mois et demi »
Teo a travaillé avec l’équipe du Parpaing qui flotte et a participé à l’aventure des Danaïdes, de Gigi et de Bambino notamment. C’est lors d’un séjour aux Pays Bas que ce diplômé en commerce international s’est découvert une passion pour la cuisine. Siwar aussi a fait une école de commerce qui l’a conduit au riant métier de contrôleur de gestion chez Leroy Merlin, puis dans l’immobilier de luxe. « Finalement, je me sens plus commerçant que commercial, j’ai aussi été runner dans un resto, j’ai adoré et c’est comme ça que j’ai fini directeur de restaurant avant d’entamer l’aventure mon amour », confesse Siwar Chihi.
Les deux associés ont voulu que mon amour s’écrive sans majuscule « car ‘mon amour’, ça appartient à tout le monde, c’est un groupe de mots qui est toujours au milieu d’une phrase ou d’une histoire ». Un nom dont les deux compères veulent que les clients se l’approprient. L’histoire a déjà très bien débuté.
mon amour, 28, boulevard Notre Dame, Marseille 6e ; infos au 04 91 91 62 08. Carte de 30 à 40 €.
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