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Le Paysan urbain veille sur ses jeunes pousses et sa vocation sociale

Paysan urbain

Au départ, il y avait un vaste terrain au milieu duquel a été aménagé un petit stade de foot. La fondation des Orphelins apprentis d’Auteuil, qui en est le propriétaire, cherche un locataire qui partagerait la même mission qu’elle, une mission d’action auprès des jeunes du territoire… « Et c’est notre projet qui a été retenu en 2018, pour son engagement social et sociétal, explique Cécile Trousseau-Petche, co-fondatrice du Paysan urbain de Marseille aux côtés de Benoît Liotard, Benjamin Denjean et Arnaud Mispolet. Nous sommes la deuxième structure Paysan urbain de France derrière Paris et, bientôt, Lyon et Nantes vont nous rejoindre » explique la jeune femme. Les salariés de l’association sont des personnes que la vie n’a pas épargnées ; certains n’ont jamais travaillé, d’autres ont perdu leur emploi. La structure s’est donné pour objet de remettre ces quelque 26 hommes et femmes sur les rails, de les réinsérer socialement avec une activité professionnelle pérenne.

Le Paysan urbain de Marseille a vu le jour voilà 4 ans ; l’association s’active sur un hectare et demi et ses deux serres, devenues son emblème, couvrent 300 et 200 m2, aménagées sur le fameux terrain de foot. Subventionnée par le Département et la ville de Marseille, l’association cherche aussi l’autonomie par la vente de sa production agricole : des micro-pousses, des fleurs comestibles et des herbes aromatiques. Tout au long de l’année, la culture se développe sous serres ou en pleine terre, certifiées écocert, dans le respect des règles dictées par l’agriculture biologique. « Nous avons proscrits tous les produits chimiques, affirme Cécile. L’autre versant de notre action, c’est la sensibilisation à la préservation de l’environnement via des ateliers pédagogiques organisés dans les écoles publiques, les centres sociaux et au pied des barres d’immeubles ». Cette action quotidienne est assurée par quelques-uns des 13 membres de la structure.

Paysan urbain

« Les micro-pousses représentent 95% de notre offre, estime Cécile. Mais avec le lancement de la culture des fleurs comestibles, nous allons avoir besoin de place ; on rêve de travailler sur un terrain plus grand… Un hectare supplémentaire, ce serait l’idéal car nous souhaitons cultiver en plein champ et en bio ». Et dans ce cadre, les serres ne suffisent plus.
En activité croissante régulière, la vente de micro-pousses fait un tabac auprès des restaurateurs avides de produits locaux, novateurs et sains. Les grandes enseignes professionnelles Metro de la Valentine, des Pennes-Mirabeau, de Venelles et de Six-Fours, en saison, distribuent les gammes, tout comme la plateforme paysanne locale et le primeur Gusto. « On s’est lancé avec bonheur dans la micro-pousse car personne n’en proposait et nous ne voulions pas concurrencer les paysans, plutôt jouer une carte complémentaire », affirme Cécile. Dans quelques mois, les travailleurs portés par le Paysan urbain prendront leur envol et seront remplacés par d’autres volontaires. Quand le travail de la terre se confond avec celui des hommes.

Le Paysan urbain, 20, boulevard Madeleine-Remusat, Marseille 13e arr.

 

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