Région

► Ecotable. Lancé voilà 5 ans, le label Écotable vise à transformer le paysage de la restauration en faveur d’une alimentation plus respectueuse des écosystèmes partout en France. Dans ce but, Ecotable a dévoilé son premier palmarès des tables engagées le lundi 22 avril à Paris. Quatorze prix ont été remis afin de refléter les différents pans de l’écoresponsabilité en restauration. Parmi eux, trois établissements des Bouches-du-Rhône ont été distingués : Hododa (Marseille), Le Pain Salvator (Marseille), Chouette Ensemble ! (Aix-en-Provence). Provence Tourisme, qui propose aux professionnels un accompagnement dans l’obtention du Label Ecotable, a été mis en lumière dans la catégorie du « Territoire Engagé ».

Corse

Whisky corse. La distillerie LN Mattei, située sur le domaine Mavela à Aleria, est l’unique distillerie de whisky en Corse. Pionnière de la production des whiskies en France, elle fabrique les whiskies P&M depuis 2003. La distillerie lance cet été sa dernière création : le single corn P&M, un whisky 100% maïs et 100% bio inspiré des bourbons américains. Le whisky de maïs, par ses qualités gustatives, fédère de nombreux profils de consommateurs. Facile à déguster grâce à sa rondeur en bouche et à son goût doux et vanillé, il se déguste aussi bien sec ou en cocktail. Elégant avec des notes boisées-vanillées et une touche de noix, il vous surprendra par sa longueur en bouche.
• Infos au 04 95 56 60 30.

La Ciotat

Flacons, c’est fini. L’aventure aura duré un an, Jonathan Poncelet à l’assiette et Enzo Cala, au verre ont décidé de vendre leur restaurant de la rue du Maréchal Foch dans le Vieux-La Ciotat. On regrettera le credo du duo : faire bien, bon et cool. D’après les rumeurs, Jonathan restera à La Ciotat pour se déporter en périphérie et faire vivre une table essentiellement du midi. A suivre.

Saint-Tropez

Lignac et de deux ! Il y a deux ans, pour leur toute première ouverture hors Paris, Cyril Lignac et Benoît Couvrand avaient choisi de s’installer sur la route des plages. Cet été 2024, ils ouvrent une seconde adresse au cœur du village, non loin du port. La boutique proposera une sélection de pains, viennoiseries, goûters, pâtisseries (pavlova aux fruits rouges, un fondant chocolat praliné, une tropézienne framboise, une tarte abricots) et des chocolats. Une gamme de salés complétera l’offre avec des quiches, clubs sandwiches, croque-monsieurs, des pissaladières et focaccia.
• 66, route des Plages et 1, rue de l’Annonciade, infos au 04 98 13 78 73.

Marseille

Camille Gandolfo wanted. Mais où est passée Camille Gandolfo ? Depuis son départ du restaurant de l’hôtel des Bords de Mer, Camille Gandolfo ne répond à aucune sollicitation. Nul ne sait où elle est, ni ce qu’elle fait. Alors, pour calmer ceux qui s’inquiètent, sachez que Camille Gandolfo prendra la direction des cuisines de « la Marine des Goudes » rachetée par Paul Langlère (Sépia) et ses associés du Cécile, le sandwich club du quartier de Malmousque. Ouverture prévue début juin mais n’en parlez à personne, c’est confidentiel.

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Magazine

Rouvrir les restaurants le 11 mai, les pour et les contre

Rouvrir les restaurantsDire que la profession est inquiète est une litote. Depuis quelques jours, les annonces de sortie très partielle du confinement le 11 mai, ne concernant pas les cafés, hôtels et restaurants, la panique prend le pas sur l’inquiétude. Comme le révélait le quotidien Les Echos du 23 avril dernier, près de 30% des restaurants pourraient ne pas survivre à l’épidémie, de quoi donner des sueurs froides.
Les appels des professionnels se multiplient. Ainsi, 18 chefs appartenant au Collège culinaire de France ont-ils signé un courrier le 20 avril demandant à l’Elysée de rouvrir les restaurants. Comme s’il s’agissait de la décision seule du président et non pas d’une pandémie planétaire. Les signataires demandent donc un « déconfinement partiel de la restauration citoyenne responsable. Ils craignent que : – Beaucoup d’entre nous risquent de ne pas être en mesure de se relever si la cessation de leur activité se poursuit », argumentent-ils.

« Pour redonner envie aux gens de venir dans les restaurants, il faudra arrêter l’esbrouffe et être dans le partage », Dominique Frérard

Du côté de l’association Gourméditerranée, « on souhaite ouvrir le plus tôt possible mais sans faire n’importe quoi, prévient Sébastien Richard. Il faut respecter les consignes sanitaires, c’est primordial, et penser aux nécessités budgétaires car ouvrir sans clients, c’est voué à l’échec. Nous avons tous besoin de faire entrer de l’argent en caisse mais il ne faut pas confondre vitesse et précipitation »
Les chefs signataires parmi lesquels Régis Marcon, à l’origine de cette tribune, mais également Alain Ducasse, proposent cinq grands engagements parmi lesquels afficher « une attestation d’ouverture dérogatoire » sur la devanture, mais aussi de rappeler chaque jour aux salariés les mesures sanitaires et les comportements à adopter. Ensuite, les restaurateurs devront envoyer aux clients qui ont réservé « une vidéo ou un courriel de présentation des mesures de sécurité sanitaire en pratique dans l’établissement ». Les restaurateurs devront aussi assurer une « totale transparence sur l’origine des produits » ainsi que sur les « méthodes de production ». Enfin, le Collège culinaire de France précise qu’il faudra aussi revoir l’organisation entre les salariés « afin de partager, sans discrimination, le temps de travail dans le restaurant ». Seuls les établissements qui se conformeront à ce nouveau modèle pourraient alors rouvrir leurs portes. Qu’adviendrait-il des « petits » qui n’ont pas les moyens de financer toutes ces mesures ?

Dominique Frérard « en plein brouillard »
« Chez nous, rouvrir les restaurants le 11 mai est impossible, c’est une certitude, mais pour le reste, on est dans le brouillard, confie Dominique Frérard. On peut réduire la capacité d’une salle de 60 à 30 couverts mais les clients auront-ils envie de manger dans une ambiance de masques et de gants en plastique ? Auront-ils le coeur à venir fêter quelque chose chez nous ? », questionne le chef des Trois Forts, le restaurant du Sofitel. Partant de l’évidence qu’être ouvert coûte plus cher qu’être fermé, Frérard estime que si on réduit le nombre de couverts en salle, si on arrête les banquets et si on se limite au room-service, il faudra réduire le nombre de postes en cuisine : « Comment parvenir à l’équilibre dans de telles conditions ? ».

« Le métier a besoin de chaleur, il faut remuer les codes », Dimitri Droisneau

Depuis le 15 mars, les humeurs d’Olivier Luisetti, le propriétaire du restaurant Pastis & Olives à Marseille, jouent aux montagnes russes : « Depuis la fin du mois de février, je voyais la fréquentation baisser de semaine en semaine à tel point que le 14 mars au soir, passées l’incompréhension et la panique, j’ai été un peu soulagé. Les annonces du gouvernement annonçant la prise en charge du chômage partiel m’ont un peu rassuré« . Mais au fil des jours, la question du loyer, des décalages Urssaf a commencé à se poser, poussant Luisetti à contracter un prêt auprès de la BPI. « Rouvrir les restaurants c’est une chose mais si on n’a personne, ça va être pire encore, soupire-t-il. Est-ce que les gens auront envie de venir ? Mes salariés pensent que comme je suis patron, je me gave, ils me le disent parfois à demi-mot, c’est loin d’être le cas ».

Rouvrir les restaurantsOlivier Luisetti, « patron soutenu »
Jeudi 23 avril, le collectif #restoensemble regroupant les chefs d’entreprises des métiers de l’hôtellerie et de la restauration a décidé, lui aussi, de faire entendre sa voix « face au désastre qui s’abat sur leurs établissements ». Revenant sur le risque de fermeture définitive pour quelque « 30% d’entre nous », le collectif met dans la balance « des centaines de milliers d’emplois menacés face à une sourde oreille des assureurs concernant la reconnaissance de la perte d’exploitation, des banquiers sur la non-obtention du PGE pourtant annoncé à grand renfort de communication ». « Je dois être très honnête, confesse Olivier Luisetti. Dans mon cas, l’Etat prend en charge une très grosse partie de mes salariés et je suis très satisfait de mes rapports avec mon conseiller bancaire à la SMC qui est très réactif. Au vu de la période, je me sens un patron soutenu ». Rouvrir les restaurants

Frérard avance quelques pistes de réflexion : – Il faut commencer par relancer l’attractivité, nous devons changer nos offres parce que les mentalités ont changé et ça doit passer par une baisse des prix ». Un avis que Dimitri Droisneau, le chef de la Villa Madie, à Cassis, partageait dans le Grand Pastis voilà peu : « Il faut remettre les prix en concordance avec la prestation ». « Peut-être faudra-t-il arrêter d’impressionner et être dans le partage, pour redonner envie aux gens de venir dans les restaurants, l’heure n’est plus à l’esbrouffe » dit Frérard. « Le métier a besoin de chaleur, il faut remuer les codes, les clients doivent nous revoir comme des êtres humains », poursuit Dimitri Droisneau.

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