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Marseille

► Bubo, c’est fini.- Grégory Goutuli l’a officialisé cette semaine, Bubo fermera le 29 juin ou 6 juillet prochain. « 7 ans d’aventure et de saveurs s’achèvent » écrit le patron qui remercie ses clients devenus amis pour la plupart. Et de revenir sur les 3 chefs qui ont cuisiné ici pendant 7 ans, l’entrée dans le guide Gault&Millau et dans la Liste 1000. Avec ce si joli aveu : – Notre priorité a toujours été de vous faire passer un bon moment, le temps d’un instant ».
Bubo restaurant, rue Jean-Fiolle, Marseille 6e arr. ; infos au 09 50 13 58 28.

Taradeau

Rire en Vignes au château Saint-Martin.- Depuis 2014, le festival Rire en Vignes signe, chaque été, une programmation d’exception en pleine nature, dans le cadre bucolique du château Saint-Martin. Résolument intimiste et épicurien, ce rendez-vous de l’humour propose deux soirées où rire et dégustation de grands crus font bon ménage avec la possibilité de déguster in situ les spécialités de plusieurs food-trucks.Déjà présent en 2017, Alex Vizorek sera présent le samedi 26 juillet avec « Un soir avec Alex Vizorek », le samedi 26 juillet. Doté d’un style inimitable et d’un esprit acéré, Alex joue avec subtilité, manie l’absurde, avec lui la culture devient drôle, et chaque spectacle incarne cet humour belge qu’on adore. Le vendredi 25 juillet, c’est la stand-upeuse Marine Leonardi qui prendra le micro. Dans son one-woman show « Mauvaise graine » elle décortique, avec cynisme et humour noir, les contrariétés du quotidien, du couple en passant par la maternité. En un mot : jouissif.
Tarif : 35 € par pers. la soirée, 60 € par pers. pour les deux soirées. Groupe à partir de 10 personnes : 30 € par personne. A partir de 19h30. Château de Saint Martin, route des Arcs, 83460 Taradeau. Résas au 04 94 99 76 76 et en cliquant ici.

Cabasse

Gavoty en queue de pie.- La 12ᵉ édition du concert de musique classique au domaine Gavoty est programmée le vendredi 19 juillet 2025 à 19h pour une soirée qui promet d’être exceptionnelle. Cet événement au cœur de la Provence varoise réunira des musiciens de l’orchestre philharmonique de Radio France pour une soirée sous le signe des grands classiques. Le programme inclut notamment des œuvres de Haendel, Mozart, Beethoven et Rossini, offrant une expérience musicale unique. Après le concert, Roselyne et Virginie Gavoty proposeront une dégustation de grands millésimes du domaine Gavoty, accompagnée d’un buffet raffiné, pour prolonger ce moment unique.
• Domaine Gavoty, quartier Candumy, 83340 Cabasse ; infos et inscriptions au 04 94 69 72 39.
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Magazine

Le camion pizza est né au pied d’une barre d’immeubles du 12e arr.

Il s’appelait Jean Méritan et ses proches le surnommaient « Jeannot le Pizzaïolo » ; c’est lui qui, le premier, a eu l’idée de créer un camion pizza. Nous sommes en 1962 et, contrairement à ce qu’on vous fait croire sur le web, on ne mange guère de pizza qu’à Marseille et dans les très proches environs de la ville. L’expansion de ce plat napolitain en est à ses prémices. Jean Méritan est steward sur les bateaux en Méditerranée, c’est au cours d’un voyage en Espagne que son attention se porte sur des camionnettes-épiceries ambulantes qui apportent chez ceux qui ne peuvent se déplacer, une foule d’articles indispensables. A son retour à Marseille, Jean aménage un four sur une remorque et commence l’aventure ; l’installation est rudimentaire les pizzas sont préparées dans le camion et enfournées dans la remorque. Le succès est immédiat et très vite Jean Méritan aménage un « tube » Citroën HY, un utilitaire léger que la marque à produit en masse de 1948 à 1981.

camion pizza
Le camion pizza de Claude, place Estrangin

« Le camion à pizza est alors devenu un élément d’identité populaire se nourrissant du brassage culturel de Marseille et de sa capacité d’innovation frugale à même de délivrer une cuisine simple, bonne et bon marché au pied des immeubles », écrit l’anthropologue Sylvie Sanchez dans son livre « la Pizza Connexion » (CNRS éditions). Au fil des soirs de la semaine, Jeannot le Pizzaïolo s’installe sur les places de la ville et surtout au pied des barres d’immeubles récemment construits à l’écart du centre-ville. Tous les ingrédients sont réunis pour que l’expérience devienne un phénomène de société durable. Premier lieu d’implantation : le centre commercial de Bois-Lemaître dans le 12e arrondissement. Pour la première fois les clients n’allaient plus à la pizzeria mais c’était la pizza qui venait à eux. C’est la conjonction entre une idée de génie et une nouvelle sociologie qui se dessine : les femmes sont de plus en plus nombreuses à travailler, le téléphone était rare dans les maisons et le surgelé n’existait pas encore…

+ 225 % en 4 ans
Entre 1962 et 1966, Marseille passe de 1 à 225 camions pizza. Dans le même temps, pour lutter contre l’anarchie qui grandit – parfois les violences qui accompagnent la « prise de possession d’un territoire » –  et pour empêcher le travail dissimulé, la profession décide de s’auto-discipliner en créant le premier syndicat marseillais de camion pizza.
Avec le temps et le succès aidant, ledit syndicat devient Syndicat des fabricants de pizza non sédentaires afin d’inclure dans son sein tous les pizzaïolo nomades de la région Provence-Alpes et Côte-d’Azur. Il achèvera sa métamorphose en 1973 en prenant la dénomination de Fédération nationale des artisans pizza en camion magasin (FNAPCM). Son siège sera tout naturellement basé à Marseille et, désormais, tout l’Hexagone regarde vers la Provence. C’est Marseille qui a donné le la en matière de protection de la profession.

Gare à l’indigestion

Pour lutter contre l’indigestion, la municipalité a décidé de limiter les implantations dès 2017. « Pas question de libérer de nouveaux espaces », tranchait dans Les Echos Marie-Louise Lota, adjointe déléguée aux emplacements publics. Avec l’installation des bornes poubelles, des emplacements vélo, la requalification des rues adaptées au tramway, les baraques à journaux et fleuristes, les terrasses de café, les emplacements se font rares. Seulement 52 licences sont délivrées. La mandature Gaudin a repris les rênes : plus question pour la FNAPCM de gérer les emplacements. A la mairie, c’est la division des marchés de détail, réorganisée en 2014, qui accueille les demandes d’installation de camion pizza.

Lire également le sujet sur l’essor mondial de la pizza depuis Marseille et New York ici.

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