
Premier événement d’une longue liste à venir : le chef Krapo investit les cuisines du Ponpon. En résidence pour un mois seulement, le chef originaire de Sète a répondu à l’invitation de Claire Guérin et Neij, suscitant déjà un certain enthousiasme chez tous ceux qui découvrent son travail. « J’aime bien dire que Ponpon est une base de loisirs », explique Claire Guérin, cofondatrice de l’adresse avec Neij, qui a notamment sévi chez Champ de Mars et au Mounguy (rue Consolat).
L’adresse, nouvellement retapée, après neuf mois de travaux, dispose d’une scène qui accueillera bientôt ses premiers artistes, il y a aussi un billard, un comptoir avec une offre en vins nature, des bières artisanales et des softs maison. « Pour la cuisine, on voulait, Neij et moi, inviter des chefs en résidence pour jouer la diversité et la variété des offres, raconte Claire Guérin. C’est notre ami Rémi (Robato) qui nous aide à mettre en place un calendrier d’intervenants et c’est Krapo qui a accepté de venir essuyer les plâtres ».
« Nous proposons une cuisine simple, « sexy » dans nos tarifs, sans chichi ponpon et respectueuse des clients »
Claire Guérin


Krapo est venu pour 4 semaines et a lancé les festivités le 5 novembre. « J’ai fait plein de métiers et je vis plein de vies. Je suis artiste plasticien, je fais du théâtre, de la photo, de la direction artistique dans la pub, énumère Mathieu-dit Krapo. Toutes mes activités m’aident beaucoup en cuisine et, quand on est passé par le théâtre, plus rien ne te fait peur ».
Ponpon et l’œuf ajitamisosa
Krapo a fait ses premiers pas dans le resto de sa tante à Sète, à la plonge. « J’ai ensuite fait tous les métiers et j’ai été serveur au Princesse café à Paris. J’y ai aussi fait ma première résidence. De la princesse au crapaud, le surnom est venu comme ça ». Krapo revendique un style sudiste, héritier du riche patrimoine gastronomique sétois. « Je suis issu d’une famille matriarcale où l’on cuisinait beaucoup. Mon grand-père était l’un de plus fameux pêcheurs de la ville ». Très marqué par la cuisine japonaise « d’une extraordinaire complexité », le cuisinier-artiste travaille sur une fusion Méditerranée-Japon, toujours audacieuse voire aventureuse. « Je me permets tout », prévient celui qui bouscule les codes avec des huîtres à la lavande , un capuccino de courgettes au saté-chantilly maïs, un thon juste cuit-feuille de riz soufflée et huile shiso. « Mais ma crème catalane je la fais dans la plus pure tradition possible ».
Et pour commencer ? Un œuf ajitamisosa, étonnante interprétation de l’éternel œuf mayo. Un univers sans frontières qui fusionne et questionne avec la peinture à l’instar de ce tableau comestible, la camayo, un monochrome de mayonnaise à diper… Vous avez dit surprenant ?
Ponpon, 36, boulevard Philippon, Marseille 4e arr. Chef Krapo jusqu’au 30 novembre, carte 30-35 €.
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