La Seyne-sur-Mer

► Salon Esprit du Vin 2025.- Le Casino Joa de La Seyne-sur-Mer accueillera du 12 au 14 décembre 2025 le salon Esprit du Vin et de la Gastronomie. À quelques jours des fêtes, une trentaine de vignerons venus de toute la France – Champagne, Bordeaux, Bourgogne, Vallée du Rhône, Provence… – proposeront leurs millésimes à la dégustation. Cette édition mettra également l’accent sur les produits du terroir : huîtres, foie gras, magrets, fromages, charcuteries, chocolats et gourmandises de Noël que l’on savourera sur place ou à emporter : en un seul lieu, un tour de France des terroirs. Le salon ouvrira dès le vendredi à 15h avec un after-work festif aux côtés des producteurs.
Casino Joa – La Seyne-sur-Mer, le 12 décembre de 15h à 21h, le 13 décembre de 11h à 19h, le 14 décembre de 11h à 18h. Invitation gratuite en cliquant ici (jusqu’à la veille) ou entrée sur place à 5 € avec verre de dégustation inclus.

Aix-en-Provence

► Marché gourmand des vignerons.- La 2e édition du Marché gourmand des vignerons se déroulera du jeudi 4 au dimanche 7 décembre, place François-Villon à côté de l’office de tourisme. Et parce qu’un bon vin ne vient jamais seul, les métiers de bouche se joindront à la fête : charcuteries, fromages, fruits de mer, pâtes italiennes, épicerie fine, macarons salés et sucrés)… Sur place, on déguste, on échange, on trinque à la pause déjeuner, en mode afterwork, à la lueur des guirlandes lumineuses (Toinou, O’Cochon Noir, les pâtisseries du Pigonnet, Casa Cacio, les spécialités montagnardes du restaurant la Place bistrot responsable, la fameuse saucisse purée de Monsieur Louis et les Macarons de Nolwenn). Une bonne option pour dénicher le vin qui marquera les esprits pour les fêtes, pour sublimer la dinde, le saumon ou la bûche… ou encore la bouteille parfaite à glisser sous le sapin. Lancement des festivités le jeudi 4 décembre à 18h avec DJ Nicus et DJ Mike and Tess et prolongation le samedi 6 décembre de 17h30 à 21h30.
Marché gourmand des vignerons se déroulera du jeudi 4 au dimanche 7 décembre, place François-Villon à côté de l’office de tourisme.

Marseille

► Pompes solidaires.- La vente solidaire annuelle de pompes à l’huile, organisée par l’Office de Tourisme, des Loisirs et des Congrès de Marseille aura lieu cette année le samedi 6 décembre dans les locaux de l’office de tourisme (11 la Canebière), à partir de 14h30. Quelque 750 parts de pompe seront proposées à 2 € l’unité, toutes fournies gracieusement par 5 boulangeries issues du groupement des boulangers de Marseille et des Bouches-du-Rhône (Les Massilious, Montaigne, L’Aixoise, 3 Bastides, Pain et Cantine). Le profit attendu de 1 500 € sera entièrement reversé à l’association Les P’tits Doudous Timone-Conception. L’animation musicale sera assurée par la fanfare la Pena Del Fuego !

Paloma et le Secours Pop’.- Le rendez-vous annuel du Paloma cocktail bar pour une soirée caritative au profit du Secours Populaire a été fixé cette année au lundi 8 décembre. Comme l’année dernière, l’équipe du Paloma (Marine Lamour et James Drury), réunira les meilleurs établissements de cocktails marseillais pour une soirée d’exception où les bartenders mixologues de la ville défileront au comptoir en duo tout au long de la nuit. Établissements présents : Carry nation, Dérive, Copperbay, bar Gaspard, le Caribou, Louison, le Rooftop des Réformés, le Verre à Mélange, la Mûrisserie et Pépère. Une partie des bénéfices sera reversée au Secours populaire et les invités pourront aussi faire don de jouets neufs et emballés pour les enfants dans le besoin en cette fin d’année.
• Paloma cocktails bar, lundi 8 décembre au 17, rue André-Poggioli, 6e arr. infos au 07 88 28 03 42.

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L’Esquisse Tokyo : Lionel Beccat, un provençal à Ginza

Lionel Beccat

Ginza est l’un des quartiers commerçants les plus importants de Tokyo, « un quartier chic très sympa » au coeur même duquel Lionel Beccat a ouvert Esquisse, une des tables les plus courues de la capitale japonaise. Ginza est donc devenu le lieu de vie de ce corse débarqué au Japon par l’entremise d’un Michel Troisgros qui lui avait confié les cuisines d’un restaurant en 2006. Les années sont passées et Beccat, aux racines italiennes par sa maman, et tunisiennes par son papa, s’est émancipé. Le voici aujourd’hui totalement autonome, adossé à un partenaire financier fine gueule, qui lui donne les moyens d’exprimer sa cuisine.
« C’est difficile de parler de sa cuisine, confesse ce chef de 44 ans à la voix chaude et au ton prévenant. J’ai l’impression de la trahir quand j’en parle. Il y a des gens très forts pour parler de leur travail et mettre des mots dessus. Moi, je dis que ma cuisine est pleine de contradictions et raconte l’intime. Un cuisinier est plein de failles et de zones d’ombres. Les assiettes résultent de ma vie et du feu qui m’anime » explique Lionel Beccat qui se passionne également pour la photo. « Je fais beaucoup de photo et je suis en train de travailler sur un livre avec mon amie écrivaine Ryoko Sekiguchi. Les éditions Glénat seraient intéressées, lâche-t-il. Ce sera un livre transversal qui raconte comment un artisan s’inspire de par le monde et ce qui nourrit le moteur de la création ». La photo comme un autre moyen d’exprimer ce que Beccat ne dit pas en cuisine : – Quand la cuisine est un peu trop démonstrative, ça prend un peu la tête. C’est le client qui décide au final, le chef n’espère rien, l’assiette appartient à celui qui la mange, qui en tirera sa propre interprétation ».

« J’ai gardé quelque chose dans ma cuisine de mes années provençales. Cette région infuse, tout converge vers les mères et la nourriture »

Lionel Beccat

De quoi demain sera-t-il fait ? Beccat l’ignore mais, du haut de ses 15 années passées dans l’archipel, le provençal ne se voit pas exercer ailleurs. « Quand on a vécu et travaillé au Japon, c’est compliqué d’avoir des vues sur le reste de l’Asie tant le niveau de raffinement est élevé ici » juge-t-il. Quant à un hypothétique retour en France, il n’est pas à l’ordre du jour : – J’ai quitté la Provence en 1999 et je garde en moi la Méditerranée, sa texture, le sel sur ma peau. Je crois que la Méditerranée ne m’a pas quitté« . La vie de Beccat est nippone désormais, le cuisinier s’est enraciné au pays du soleil levant. Il réfléchit même à ouvrir une autre adresse, en bord de mer, à ras de falaises avec quelques chambres.
Pendant ses années Troisgros, Lionel Beccat a « beaucoup analysé » la cuisine japonaise et le juste usage des produits de la mer. Il dit que tout est découverte et demande perfectionnement : – Ici, on se considère apprenti toute sa vie, une vie entière ne suffit pas pour maîtriser une discipline ». Affranchies des diktats d’une carte ou d’un menu, Beccat promeut « une cuisine naturelle, instinctive. Des assiettes comme des séquences, un miroir de ma vie avec, parfois, un manque de maturité ».

« On dit que je n’ai rien à envier aux Japonais ; c’est vrai que j’ai plus de réflexes sentimentaux et morphologiques que certains d’entre eux »

Lionel Beccat
Lionel Beccat

Oscillant entre les certitudes (« S’il y a bien un sujet sur lequel il n’y a pas de vérité, c’est bien la nourriture. Tout dépend des hommes et de la culture ») et les doutes (« Il faut savoir être exigeant avec soi même mais parfois, je m’en demande trop en allant trop loin »), Beccat cherche à atteindre le point d’équilibre. Flirtant avec les difficultés de la simplicité et redoutant le simplisme, le cuisinier français a la hantise de décevoir. Des Latins, ce solide gaillard de 1,87 mètre au « teint basané » dit qu’ils sont « charnels, exigeant une cuisine faite de textures et de températures ; mêlant les plaisirs de la chair et de la chère lors de plantureuses ripailles ». Des Japonais, Beccat a cru déceler un goût avéré pour la nourriture de l’esprit d’abord, un sens des repas ponctués de petites touches qui marquent des étapes et jouent la métaphore : – Pour eux, le but est atteint lorsque le sentiment de satiété se manifeste sur l’ultime bouchée ».

A quelques minutes du début du service, Beccat demande des nouvelles de ses copains, de Jéjé Barbu à Alexandre Mazzia et souffle en guise d’ultime confidence : – Y’a un truc que j’ai ressenti de loin, c’est l’émulation et l’énergie qui se sont réveillées à Marseille depuis 2013, j’ai l’impression que beaucoup ont pris conscience des potentialités de cette ville ».

Lionel Beccat, des bancs de la fac d’Aix à Tokyo

Avec un papa exerçant dans l’aviation civile, Lionel Beccat a beaucoup bourlingué de Toulouse à Saint-Etienne avant de découvrir Aix, Marseille et de grandir à Calas et Rousset. Lionel décroche un bac ES et va se faire suer sur les bancs de la fac à Aix avant de succomber à ses envies de cuisine. « Quand on est porté par une bonne énergies, les portes s’ouvrent facilement » reconnaît-il aujourd’hui pour évoquer cette conseillère d’orientation qui l’a à la bonne et son BEP passé en candidat libre au lycée hôtelier de Bonneveine. Suivront les mois d’apprentissage à la Pinède à Saint-Tropez, la Villa Saint-Elme aux Issambres et le départ à Lyon, chez Guy Lassausaie, « un technicien extraordinaire ». A 23 ans, une énergie débordante le conduit à Paris ; las, Pierre Gagnaire ne peut l’accueillir et le recommande auprès de Philippe Conticini chez Pétrossian. « Mais Paris ça ma saoûlé » s’amuse celui qui hésite à l’époque pour aller bosser auprès de Roellinger ou de Troisgros. C’est finalement chez ce dernier que Beccat travaillera pendant 5 ans avant de se voir proposer le « Cuisine(s) Michel Troisgros » au Hyatt Regency de Tokyo. En 2012, c’est l’essor, l’indépendance. Beccat quitte le giron Troisgros et ouvre l’Esquisse…

Photo Lionel Beccat © Andrea Fazzari et DR

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