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Marseille

Mayotte après le cyclone Chido.- Pour la 5e année consécutive, dix étudiants de l’Université de Mayotte inscrits au diplôme universitaire Pratiques du Spectacle Vivant sont accueillis en résidence à la Friche Belle-de-Mai. Ils participeront à un dîner solidaire sur le toit terrasse de la Friche le 22 juin. Les étudiants formeront également, sous la direction de Yas Siradji, chef des Grandes Tables, la cinquième « Brigade de Mayotte » à l’occasion d’un grand dîner solidaire le 22 juin. À Mayotte, le « Voulê » désigne un repas convivial autour de grillades. Alors, Voulé-vous vivre ce moment avec eux ? L’intégralité des recettes sera reversée au service universitaire d’action culturelle de l’université de Mayotte.
Tarif unique : 25 €. Inscriptions ici.

Taradeau

Rire en Vignes au château Saint-Martin.- Depuis 2014, le festival Rire en Vignes signe, chaque été, une programmation d’exception en pleine nature, dans le cadre bucolique du château Saint-Martin. Résolument intimiste et épicurien, ce rendez-vous de l’humour propose deux soirées où rire et dégustation de grands crus font bon ménage avec la possibilité de déguster in situ les spécialités de plusieurs food-trucks.Déjà présent en 2017, Alex Vizorek sera présent le samedi 26 juillet avec « Un soir avec Alex Vizorek », le samedi 26 juillet. Doté d’un style inimitable et d’un esprit acéré, Alex joue avec subtilité, manie l’absurde, avec lui la culture devient drôle, et chaque spectacle incarne cet humour belge qu’on adore. Le vendredi 25 juillet, c’est la stand-upeuse Marine Leonardi qui prendra le micro. Dans son one-woman show « Mauvaise graine » elle décortique, avec cynisme et humour noir, les contrariétés du quotidien, du couple en passant par la maternité. En un mot : jouissif.
Tarif : 35 € par pers. la soirée, 60 € par pers. pour les deux soirées. Groupe à partir de 10 personnes : 30 € par personne. A partir de 19h30. Château de Saint Martin, route des Arcs, 83460 Taradeau. Résas au 04 94 99 76 76 et en cliquant ici.

Cabasse

Gavoty en queue de pie.- La 12ᵉ édition du concert de musique classique au domaine Gavoty est programmée le vendredi 19 juillet 2025 à 19h pour une soirée qui promet d’être exceptionnelle. Cet événement au cœur de la Provence varoise réunira des musiciens de l’orchestre philharmonique de Radio France pour une soirée sous le signe des grands classiques. Le programme inclut notamment des œuvres de Haendel, Mozart, Beethoven et Rossini, offrant une expérience musicale unique. Après le concert, Roselyne et Virginie Gavoty proposeront une dégustation de grands millésimes du domaine Gavoty, accompagnée d’un buffet raffiné, pour prolonger ce moment unique.
• Domaine Gavoty, quartier Candumy, 83340 Cabasse ; infos et inscriptions au 04 94 69 72 39.
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Magazine

Autour du Gymnase, une brasserie, un resto, un bar à champagne : le pari de Dominique Bluzet

Une brasserie, une petite table-épicerie italienne, deux appartements résidence d’artistes et un bar à champagne… Pour lutter contre la déshérence qui gagne le voisinage du théâtre du Gymnase, son directeur, Dominique Bluzet joue son va-tout et s’apprête à aménager des « lieux de vie » pour « ramener du beau » autour de son théâtre.  « Je suis arrivé ici en 1990 et, depuis, je me désespère de la dégradation qui gangrène les pâtés de maisons alentour, explique-t-il. En dépit des efforts qui ont été faits comme l’implantation de la fac, le commerce s’est délité et en 30 ans et le paysage s’est paupérisé » regrette-t-il. Reprenant la théorie du ruissellement, l’homme de culture argumente : « Des deux côtés des marches du théâtre, il faut happer les gens. Si le théâtre est prospère cela impactera forcément le quartier ».

La rue du théâtre français, la rue du Gymnase
La brasserie renouera avec l’esprit des bouillons de la Belle Epoque

La Palmeraie, brasserie à l’angle Canebière et rue du Théâtre Français, fermée depuis 20 ans, sera rebaptisée le Plus Beau, « parce que plus personne ne dit que c’est beau la Canebière, tempête Bluzet. On va donc recevoir les clients dans une brasserie d’esprit Belle Epoque comme dans les restaurants de théâtre ». A gauche justement du Gymnase, le petit restaurant actuel, le Théâtre, deviendra épicerie italienne et petit restaurant à l’atmosphère intime, presque secrète. Le théâtre ne possédant pas de hall, la volonté est de faire revenir le public dans la rue. Depuis le théâtre des Bernardines voisin jusqu’au Gymnase, passant par la rue Guy-Môquet, la rénovation des rues est en route. Pour enfoncer le clou, un bar à champagne ouvert les soirs de représentations, s’installera dans l’immeuble Ubeaud attenant, et deux appartements destinés à accueillir des artistes seront aménagés.

« C’est une aventure militante et économique. Si, à notre âge, tout ce qu’on a appris de la vie on ne s’en sert pas, autant rester jeune »

« Moi, je ne suis pas restaurateur, ce n’est pas mon métier, lance Bluzet, voilà pourquoi j’ai fait appel à Michel Halimi. C’est un professionnel que je connais depuis longtemps. Je lui amène l’outil et Michel amène les ouvriers, le produit et la gestion ». Halimi, qui a géré l’hôtel du Pigonnet à Aix-en-Provence pendant 5 ans l’assure : – Nous ne voulons pas faire du luxe mais instaurer de la convivialité et de la qualité avant tout. Les publics qui d’habitude ne se côtoient pas, se croiseront ; nous allons créer des lieux de grande porosité ». Dans l’esprit du Bouillon Pigalles, la brasserie servira une cuisine française très abordable : œuf mimosa, hareng-pomme à l’huile, bœuf carottes, éclairs et millefeuille composeront une carte aux environs de 20 €. Quant à la petite épicerie-restaurant, « elle proposera de supers assiettes et une salle toute petite façon don Corleone passe à table » s’amuse Michel Halimi.

Bluzet dirige le théâtre du Gymnase
Michel Halimi et Dominique Bluzet veulent « ramener du beau » autour du théâtre

« On va aussi reprendre le rooftop du futur cinéma Canebière »
De l’angle Canebière jusqu’au delà des marches du théâtre, une terrasse sera aménagée en vue d’animer le site, « ça boostera le quartier et fera venir des gens qui ne viennent pas. Pour attirer des clients, il faut qu’il y ait une offre et les restaurants environnants benéficieront de ce dynamisme » analyse Michel Halimi. De 25 à 30 emplois devraient être créés pour quelque 170 couverts à la brasserie et une cinquantaine pour le restaurant italien. « Nous nous occuperons également du rooftop du futur cinéma Artplexe qui sera construit en lieu et place de l’actuelle mairie de secteur en haut de la Canebière, un café musical qui nous tient très à coeur » confesse Halimi.

Les travaux devraient débuter au premier trimestre 2020 et « si nous pouvions ouvrir à Noël 2020, ce serait magnifique », sourit Dominique Bluzet. Un joli cadeau en perspective pour la Canebière.

Autour du Gymnase, un écosystème basé sur l’économie de la culture

Bluzet s’est donné 10 années pour réussir son pari. Il veut acquérir deux ou trois hôtels infâmes et les transformer pour accueillir des artistes et leurs équipes techniques qui viendront jouer au Gymnase. Il propose même de louer à tout petit prix ses chambres aux autres théâtres, eux aussi pris à la gorge, dès qu’il s’agit d’héberger plusieurs dizaines de personnes pendant plusieurs semaines dans des hôtels. Il songe aussi à reprendre des fonds de commerce désaffectés pour y loger des entreprises culturelles : des compagnies pourraient y installer toute leur administration, on peut imaginer une mutualisation des frais pour alléger les charges de chacun. Dans cette première phase du projet dont les travaux débuteront au premier trimestre 2020, la ville et le département des Bouches-du-Rhône ont apporté un soutien capital : – La ville a racheté le foncier et le département nous aide à financer une part des travaux, le théâtre du Gymnase s’est aussi endetté ». Parce qu’un bien culturel est sacré et intouchable, Dominique Bluzet adopte un discours très politique : – Les artistes tirent la ville vers le haut et lorsqu’on met la culture au centre de la société, on y gagne toujours en humanité ».

2 commentaires

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  • Bonsoir,
    c’est une excellente idée, à titre perso j’adore les bouillons parisiens style Chartier ou bouillon Pigalles.
    Je vous souhaite d’ailleurs le même succès.
    Pourriez vous me dire approximativement la date d’ouverture?

    • Bonjour Franck,
      Vous avez la réponse à votre question en fin d’article : « Les travaux devraient débuter au premier trimestre 2020 et “si nous pouvions ouvrir à Noël 2020, ce serait magnifique”, sourit Dominique Bluzet ».
      Comme vous le dites vous-même, la date est approximative car dès qu’il s’agit d’entamer des travaux on sait quand ça commence, ensuite…