Marseille

► Dîner des mécènes. Pour financer la rénovation de sa statue monumentale, la basilique  de Notre-Dame de la Garde annonce la tenue de plusieurs « Dîners des mécènes » afin de soutenir financièrement cette campagne de travaux. Programme de la soirée : visite privée de la basilique de 19h à 20h + dîner bouillabaisse autour d’une seule grande table de 50 personnes de 20h30 à 23h sur la terrasse des ex-voto avec vue sur le ville (dîner au Restaurant en cas de mauvais temps). Tarif : 100 € TTC – hors boisson. Sur le prix du dîner, 35 € sont reversés à la basilique pour la rénovation de la statue, cette sommes est éligible à un reçu fiscal pour déduction d’impôts. Uniquement sur réservation pour 50 personnes. Caution bancaire demandée de 65 € TTC par personne, annulation gratuite 48 heures à l’avance.
• Réservations : www.lerestaurant-ndg.fr
Deux dates disponibles pour le moment : jeudi 6 juin et jeudi 4 juillet
Pour vos dons à la basilique en vue de sa restauration, cliquer ici

 

Cavaillon

Festival Confit ! 2024 en vue.- La 2e édition du festival confit ! de La Garance (scène nationale de Cavaillon) se déroulera du mercredi 22 au dimanche 26 mai 2024. Le temps d’une semaine, Chloé Tournier et toute l’équipe de la Garance, convient tous les publics à un festival de rencontres et de convivialité hors des sentiers habituels du théâtre. Autour de spectacles et d’expériences inédites, ici inspirées de la Provence de Giono ou là du Liban d’Hiba Najem – une artiste à découvrir d’urgence – tous les sens et les arts sont sollicités : le regard, l’ouïe, la poésie, l’odorat, le goût et le toucher. Cette année, ce sont 4 femmes qui s’emparent du vivant sous toutes ses formes et vont au contact du territoire et des publics à l’image de Vivantes la création portée par la compagnie B R U M E S, ou de la randonnée-spectacle de Clara Hédouin « Que ma joie demeure », avec le regard complice du chef Emmanuel Perrodin.
La sélection du GP
• Atelier cuisine, « vinyles à déguster » pour les 8 ans et plus avec le Studio Mille Feuilles, mardi 21 mai  à 18h30 à la médiathèque de Cavaillon, 60, rue Véran Rousset (gratuit).
• De l’encre et du vin, un atelier d’écriture accompagné d’une dégustation de vins ! Animé par Alexandre Tran autour de deux ou trois thèmes (une photo, une citation, un vers…) pour se lancer dans l’écriture. A partir de 18 ans, mardi 21 mai 19h.
• Dj set Pastaciutta, une performance musicale et culinaire de Floriane Facchini avec Clément Martin. Ce DJ set allie musiques méditerranéennes qui évoquent avec « amore » le goût de la cuisine italienne et préparation de pâtes fraîches à déguster ensemble entre autres joyeusetés. Le mer. 22 mai de 18h30 à 21h30 (gratuit).

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Villeneuve-lès-Avignon

► 3 chefs – 5 étoiles au Prieuré.- C’est l’histoire de 3 chefs – Christophe Chiavola, chef étoilé du Prieuré, Glenn Viel, chef triplement étoilé à l’Oustau de Baumanière et Grégory Mirer, chef étoilé privé – qui, sous le signe de l’amitié, nous proposent une soirée exceptionnelle au Prieuré de Villeneuve-lès-Avignon. Une cuisine d’instinct, surprenante, inspirée par la nature, épurée, aux multiples saveurs de Provence et d’ailleurs qui fait la part belle au produit : « Dans le ventre d’un calalard » par Glenn Viel, « Le petit bateau, rapide mais pas trop » par Christophe Chiavola, « De la terre à la plume » par Grégory Mirer. Laissez-vous embarquer et vivez une parenthèse gastronomique en 5 plats.
• Menu 6 mains, en 5 plats avec accord mets et vins (380 € -places limitées) le mercredi 22 mai au dîner. Réservation uniquement par téléphone : 04 90 15 90 15.

Marseille

Street food festival #4.- Pour cette année olympique, le Street food festival mettra à l’honneur les cuisines du monde. Durant trois jours, près de 50 restaurateurs, artisans de bouche, glaciers, vignerons et brasseurs exerçant tous dans les Bouches-du-Rhône vous feront voyager sur les 5 continents en profitant d’une vue imprenable sur la Méditerranée. Comme en 2023, une programmation musicale sera proposée durant les trois soirées, avec un point d’orgue le vendredi 14 juin pour une programmation exceptionnelle orchestrée par Radio Star. Le Street food festival entre dans la programmation de Marseille Provence Gastronomie imaginée par Provence Tourisme, sous l’impulsion du Département des Bouches-du-Rhône et de la Métropole Aix-Marseille-Provence. Pour limiter les files d’attente sur les stands, les paiements sur l’ensemble du festival se feront uniquement par l’intermédiaire d’une carte bancaire ou d’une carte cashless.
Esplanade de la Major (Marseille, 2e arr.), les 13, 14 et 15 juin de 17h à 1h.

Magazine

Coline Faulquier : « Il y a trop de m’as-tu vu dans ce métier »

Coline Faulquier dans son restaurant Signature à Marseille

Il y a d’abord eu la finale Top Chef 2016 et un premier restaurant dans le 2e arrondissement de Marseille. De la Pergola, on retiendra que ce restaurant n’a travaillé qu’une seule année avant de tirer le rideau. Mais « Coline Faulquier est une battante », écrit l’hebdomadaire l’Hôtellerie-Restauration, le 7 juin 2019 en annonçant le rebond de la jeune femme d’origine nivernaise, avec l’ouverture d’un nouveau restaurant, dans le 8e cette fois. La suite, elle s’écrira avec des joies, la dotation Jeunes Talents Gault & Millau, l’obtention de l’étoile au Guide Michelin en février 2021, et beaucoup de questions. Entretien avec cette cuisinière de 35 ans, qui fut la première femme étoilée Michelin de Marseille, formée notamment auprès du marseillais Jean-Louis Nomicos, Eric Fréchon et Christophe Bacquié.

Le Grand Pastis : Et si c’était à refaire, que changeriez vous ?
Coline Faulquier : Si c’était à refaire je ne changerais rien. Je crois en la vie et si tout s’est passé comme ça c’est qu’il devait en être ainsi. Mais je ne suis pas fataliste, je crois aussi que l’on provoque des choses. Finalement, cette expérience d’avoir tout perdu avec mon premier restaurant, m’a permis de rebondir avec vigueur. Me retrouver seule devant une page blanche ça m’a galvanisée

Le G.P. : Vous devez beaucoup à votre entourage ?
C.F. : Il a fallu que je sois seule pour m’accomplir professionnellement avant de rencontrer Thomas. Il m’a apporté beaucoup de zénitude et, si je dois l’étoile à mon équipe avant tout, je pense que, lui aussi, il m’a soutenue et assagie. Il ne travaille pas dans la restauration et nous sommes très complémentaires. Il n’empiète pas dans ma vie professionnelle et je trouve ça très bien.

Le G.P. : Vous n’êtes guère mondaine…
C.F. : J’ai de plus en plus de mal avec le microcosme et je trouve qu’il y a beaucoup trop de m’as-tu vu dans ce métier. J’ai l’impression que la profession parfois s’imagine au-dessus des autres. Des émissions comme Top Chef ont fait tourner la tête de certains et on ne se rend pas compte à quel point la télévision est une caisse de résonance importante. Aujourd’hui j’ai des clients qui sont surpris de me voir en cuisine alors que c’est ma place !

Le G.P. : Vous prônez le rapport direct avec les clients ?
C.F. : Je dis à mon équipe : – Vivez, soyez vous-mêmes’, c’est de ça dont ont besoin nos clients. Il y a trop de restaurants dans lesquels il ne se passe rien entre les clients et le staff : si ça doit être ça, alors autant aller chez Flunch. Moi je trouve que c’est cool de créer des liens et c’est plus sympa de dire Mathias que « le sommelier ». Nous recevons les clients chez nous, c’est notre monde, nous devons transmettre notre joie de recevoir ».

« On est passé d’un métier de ‘cas sos’ à une starification bien souvent injustifiée »

Coline Faulquier
Coline Faulquier dans son restaurant Signature à Marseille

Le G.P. : Vous regrettez l’époque Top Chef ?
C.F. : Très franchement, je suis contente d’avoir fait Top Chef en 2016. A l’époque, je m’étais inscrite moi-même ; aujourd’hui, l’état d’esprit des participants n’est vraiment plus le mien.

Le G.P. : Vous voyez encore vos copains marseillais ?
C.F. : Paul Langlère (Sépia, la Marine des Goudes, NDLR), Guillaume Sourrieu, ce sont des copains mais nous sommes tous à fond dans nos maisons. Ludo (Ludovic Turanc, NDLR), lui aussi je l’appelle moins parce qu’on bosse tous trop. La vie passe trop vite… Alexandre Mazzia, lui, je le vois souvent car la nounou de mon fils est dans son immeuble. C’est un gars adorable qui a une vision très différente de celle de beaucoup de chefs. Je me souviens avoir mangé chez lui en juillet dernier et je me suis pris une sacrée claque. Sa femme est comme lui, elle est humaine.

Le G.P. : Finalement, Coline Faulquier se sent bien chez elle…
C.F. : Je suis bien ici dans ce resto façonné à mon image ; nous faisons des travaux régulièrement avec de plus en plus de retours positifs sur ce lieu qui ne paye pas de mine en façade mais qui est si personnel et cosy. J’ai la chance de travailler avec une équipe stable mais tout récemment, Nicolas a quitté le restaurant. Il était arrivé 3 mois après l’ouverture et il est resté plus de 4 ans avec moi ; il est reparti chez lui, en Alsace, pour faire autre chose. Tous les apprentis que j’ai eus sont toujours restés ; je pense que je suis une gentille avec un profond respect pour les gens qui se lèvent le matin pour travailler avec moi.

Le G.P. : Et demain ?
C.F. : Je suis dans une période de questionnements.  Je suis consciente qu’on ne peut pas tout avoir, tout de suite, tout le temps. J’ai mon resto, Thomas, mes 2 enfants, nous avons acheté une maison avec de gros travaux que nous ferons nous mêmes… Cependant, nous exerçons un métier très prenant dans lequel il faut toujours anticiper et être sur le qui-vive. Nos assiettes doivent être régulières et tout cela m’épuise. Parfois cette solitude me pèse mais en même temps je suis très libre et la liberté n’a pas de prix.

Restaurant Signature-Coline Faulquier, 180, rue du Rouet, Marseille 8e arr. ; infos au 04 65 85 53 48. Midi 49 et 88 € ; menus 125 et 149 €.

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