
Une histoire de famille et une aventure pâtissière. A Mazargues, la pâtisserie Tintorri, du nom de ses gérants, étale ses gâteaux de tradition en vitrine, depuis le 3 septembre. Au labo et à l’accueil, Géraldine, la maman, et Raphaël, son fils, ont tout misé sur la pâtisserie conventionnelle, « comme une madeleine de Proust, des gâteaux qui fabriquent des souvenirs », explique le binôme. Un joyeux mélange de religieuses, éclairs, babas, castels et millefeuille voisine avec des créations saisonnières à l’instar de cet entremets aux agrumes dôme orange-citron-biscuit à l’huile d’olive insert et mousse d’agrumes. L’embarras du choix.
Géraldine s’est mise à la pâtisserie pour ses enfants « et j’y ai pris goût », sourit-elle. Une maman gourmande qui a vécu mille vies : acheteuse en entreprise, gestionnaire d’un centre d’appels, chef de produit, marketing, « et puis un jour, j’ai repris le chemin du lycée hôtelier de Bonneveine pour passer un CAP pâtisserie ». Après quelques mois d’apprentissage, Géraldine pousse la porte de la pâtisserie de Marie Rebuffat pour y déposer un CV et lui demander d’effectuer ici son stage d’apprentissage. « J’ai eu une émotion en arrivant ici, ce lieu était à ma dimension, je m’y suis tout de suite senti très bien ».




Pâtisserie Tintorri, gâteaux et biscuits
La suite s’est écrite en toute logique. Marie Rebuffat a souhaité cesser son activité, Géraldine lui a succédé. Raphaël quitte le labo et rejoint sa maman ; il présente un pim’s chocorange (mousse et zestes, insert crémeux et orange coulant, sablé cacao) et dit sa joie « de faire un métier avec [mes] mains. J’ai eu mon bac et là, je travaille en famille, c’est un pied à l’étrier, je me lance dans la vie active. Nous sommes très complémentaires et aujourd’hui, j’envisage l’avenir avec confiance ». Peut-être avec une deuxième boutique ? Pour l’heure, mère et fils tentent de se faire une place dans la vie du quartier. Biscuits, entremets et gâteaux séduisent par-delà les frontières de la seule rue Emile-Zola : – Tous les commerçants ont été très amicaux et sont venus goûter nos pâtisseries, tuiles, macarons et navettes. Il y a beaucoup de bienveillance entre nous », souffle Géraldine.




Après avoir goûté des desserts très compliqués aux saveurs si multiples que l’on ne sait plus ce que c’est, cette pâtisserie familiale va trouver sa clientèle !