
L’été 2025 sera marqué par l’ouverture du Consolat, la nouvelle table de Mina Kande. Originaire de Saint-Rémy-de-Provence, Mina a vécu en Chine pendant 11 ans, le temps suffisant pour s’imprégner des recettes, des assaisonnements et ingrédients dont regorge l’empire du Milieu. De retour en France, Mina travaille au Double Dragon, dirigé par les sœurs Tatiana et Katia Levah. Elle y fait le rencontre de Wenwen qui deviendra son partenaire au Consolat. Avec son associé, Gustave Alfsen, lui aussi porté sur les beaux produits, le petit resto-cantine est bien décidé à se faire une place dans le paysage marseillais. Restaurant le Consolat
Bande son 80’s et fauteuils bambou
Dans ce qui fut un commerce de proximité (une boucherie ?), le décorateur Artus Monat a conservé les marbres derrière le comptoir. Des placages de bois aux murs, un alignement de ventilateurs peints, un temple au fond qui surveille la caisse et nous voilà immergés dans le Pékin ouvrier. Tout a été pensé avec simplicité mais beaucoup de goût, jusqu’aux fauteuils bambou. Une bande son très 80’s (genre Madonna à l’état pré-pubère) accompagne les sourires et la gentillesse du service délicat et féminin.




Du restaurant le Consolat, il faut retenir la justesse des assaisonnements, le tian de légumes crus d’été (tomates, courgettes multicolores, aubergine, citron vert, cébettes émincées) s’arriment sur un éventail d’épices ultra raffiné. Idem des moules au wok sauce yuxiang (une sauce épaisse caramel au citron, menthe, piment, ail) qui nappe les lèvres et dont on voudrait ne jamais venir à bout. Le tartare de bœuf au couteau se mange à la feuille de salade somme un taboulé libanais. La viande chauffe les gosiers, c’est délicieux de tendreté, puissant et très fin. Les légumes verts (haricots et liseron d’eau) ont, eux aussi, été sautés au wok et pimpés de cacahuètes concassées et pimentées. Entre acidité et caramel, les pêches de vigne ont été marinées au shiso et galanga-riz gluant fermenté et nougatine de sésame (à défaillir).
Restaurant le Consolat, tiercé gagnant
Alors faut-il aller au restaurant le Consolat ? Oui car on aime ce service à la chinoise où tous les plats sont posés sur table, dans un total désordre. Oui car cette cuisine s’avère légère et franche, les saveurs sont directes et précises. Oui car les assiettes ont été pensées pour plaire, voire séduire, jusqu’aux plus sérieux appétits. Le service est délicieux de bout en bout. Dans son parcours culinaire, Mina Kande a aussi travaillé quelques semaines avec Ilan Loufrani (Georges, bd Chave) qui dit à qui veut l’entendre tout le bien qu’il pense de Mina. Une « belle personne » dans un beau restaurant pour une belle cuisine : le tiercé gagnant.
Restaurant Le Consolat, 100, rue Consolat, Marseille 1er ; 04 91 05 04 29. Carte 30-35 €.
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Immangeable, un goût de pourri à chaque plat. L’horreur 😱
Chère Marie. Mesurez vos mots, dites que vous n’aimez pas.