Région

► Ecotable. Lancé voilà 5 ans, le label Écotable vise à transformer le paysage de la restauration en faveur d’une alimentation plus respectueuse des écosystèmes partout en France. Dans ce but, Ecotable a dévoilé son premier palmarès des tables engagées le lundi 22 avril à Paris. Quatorze prix ont été remis afin de refléter les différents pans de l’écoresponsabilité en restauration. Parmi eux, trois établissements des Bouches-du-Rhône ont été distingués : Hododa (Marseille), Le Pain Salvator (Marseille), Chouette Ensemble ! (Aix-en-Provence). Provence Tourisme, qui propose aux professionnels un accompagnement dans l’obtention du Label Ecotable, a été mis en lumière dans la catégorie du « Territoire Engagé ».

Corse

Whisky corse. La distillerie LN Mattei, située sur le domaine Mavela à Aleria, est l’unique distillerie de whisky en Corse. Pionnière de la production des whiskies en France, elle fabrique les whiskies P&M depuis 2003. La distillerie lance cet été sa dernière création : le single corn P&M, un whisky 100% maïs et 100% bio inspiré des bourbons américains. Le whisky de maïs, par ses qualités gustatives, fédère de nombreux profils de consommateurs. Facile à déguster grâce à sa rondeur en bouche et à son goût doux et vanillé, il se déguste aussi bien sec ou en cocktail. Elégant avec des notes boisées-vanillées et une touche de noix, il vous surprendra par sa longueur en bouche.
• Infos au 04 95 56 60 30.

Humeur

► L’huile à la truffe ? De la merde !
Il va falloir arrêter. Arrêter de nous proposer du jambon truffé, des croque-monsieur à la truffe, des pâtes à la truffe, du brie truffé et tutti quanti. Pourquoi ? Parce que le goût de truffe qu’on vous vend est artificiel, il s’agit en réalité d’un arôme synthétique, une alternative chimique qui répond au doux nom de 2,4-dithiapentane. Cet arôme de truffe est en fait une odeur fabriquée artificiellement à partir du pétrole – 2,4-dithipentane ou bis(méthylthio)méthane (C3H8S2). Amusez-vous à faire le test : tranchez en lamelles fines une truffe type tuber melanosporum et plongez-les dans de l’huile d’olive, que se passe-t-il ? Rien. Alors comment les huiles vendues dans les commerce peuvent-elles sentir aussi fort ? Parce que vous mangez de la merde. Nous sommes allés sur le site de la marque vauclusienne Plantin, « l’art de la truffe depuis 1930 ». Au rayon des huiles, on peut voir qu’une huile de tournesol aromatisée à la truffe noire est proposée à 104 € le litre ! Oui, 104 € le litre d’huile de tournesol ! Et quand on regarde la composition du produit que lit-on ? Huile de tournesol 99%, et 1% d’arômes, autrement dit le fameux 2,4-dithiapentane. Arrêtons-là les commentaires…

Suis-nous sur les réseaux

Magazine

Chester Tsai, à l’hôtel des Bords de Mer, l’explorateur de saveurs

Chester Tsai, chef du restaurant de l'hôtel des Bords de Mer

La chef Camille Gandolfo a quitté, voilà quelques semaines, le restaurant de l’hôtel des Bords de Mer ; c’est le chef d’origine philippine, Chester Tsai, 33 ans, qui la remplace. Sa nouvelle carte a été proposée pour la première fois aux clients ce 27 mars, et incarne la nature très curieuse d’un cuisinier qui adore voyager. « Je suis content, tout s’est bien passé, les clients ont bien reçu mes intentions », a déclaré le chef en fin de service, tout sourire. Né à Taïwan, Chester Tsai a appris le métier à l’école Alain Ducasse de Manille, aux Philippines. Il a ensuite rejoint la galaxie du chef multiétoilé en 2012 avec un stage de 5 mois au Jules Verne, le restaurant de la tour Eiffel, avant d’occuper son premier poste à New York, Chez Benoît, d’Alain Ducasse encore, pendant un an.

« J’ai travaillé en Australie, à Taïwan, au Japon, à Singapour, à Londres et en Belgique, c’était très différent à chaque fois, mais impossible de dire où je me suis le plus plu », raconte Chester en buvant un café non sucré. Le Philippin est venu à Marseille par deux fois, en 2012 et en 2018, et reconnaît que « Marseille, c’est mieux car j’ai toujours travaillé dans de grosses villes, très busy, avec trop de pression. C’est bien quand on est jeune mais maintenant, je veux autre chose ». Une installation qui rejoint ses aspirations familiales puisque son épouse depuis 5 mois à peine, originaire de Villeneuve-les-Avignon, est en dernière année de doctorat en neurosciences.

« Je préfère Marseille, sans hésiter, même si conduire ici c’est exactement pareil qu’à Manille. Sinon, la vie est beaucoup plus calme »

Chester Tsai

Avec une brigade de 8-10 personnes, Chester veut « raconter ses origines asiatiques avec des produits français.  Le goût asiatique est peu présent ici alors je veux tenter quelque chose de nouveau et intéresser les gens. J’adore les produits méditerranéens, j’aime les saisons. A singapour, tout était exporté, il n’y avait pas de saisons alors qu’ici, l’année se raconte dans l’assiette ».

Installé au Panier, Chester « entend le clocher des Accoules » et confie préférer le salé au sucré. Tartare de gambas et mangue-sauce tom-kha, ceviche philippin au vinaigre de coco ail gingembre et piment rouge, lotte sauce aigre-doux au poivre et navets caramélisés crème de daïkon, seiches snackées-chou grillé et céleri émulsion satay donnent le la d’une cuisine aux accents mondiaux. « Ma recette préférée, c’est le plat national philippin, l’Adobo au porc macré aux épices servi avec du riz » confesse le cuisinier qui rentre une fois par an au pays voir sa famille  heureuse de son bonheur. « Je bénis le ciel, je suis conscient que beaucoup de gens veulent venir travailler ici et moi, j’ai cette chance ». Une chance qui se dégustera aux Bords de Mer.

Les Bords de Mer, 52, corniche Kennedy, Marseille 7e arr. ; infos au 04 13 94 34 00. Restaurant, carte 60 €.

Ajoute un commentaire

Ecris ici pour poster ton commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.