
Déclin entamé de la restauration traditionnelle et essor de nouveaux modes de consommation, 2021 restera l’année de la mutation. Retour sur les 365 derniers jours en 8 grands thèmes qui nous donnent le goût des mois à venir. Rétrospective d’une année charnière.
Street food Avec la pizza, que l’on mange au couteau et à la fourchette mais également à la main déambulant dans la rue, Marseille et la street food c’est une longue histoire. Et cette année, des arrivées en nombre sur le marché témoignent d’un réel dynamisme. Lundi 22 novembre, une soirée sans masque ni passe sanitaire, célébrait l’arrivée de Homer Lobster rue Paradis (6e). Elle a succédé à l’inauguration du nouveau local des Frères Brioches (rue Vacon, 1er) et de Gingembre, le nouveau joyau de l’empire Sy, la famille propriétaire de Tam Ky à Noailles inauguré au printemps. Preuve de cet engouement, Provence Tourisme a organisé la première édition du Marseille Street food festival fin septembre et ne se doutait pas d’un tel succès : plus de 25 000 personnes sont venues les 24 et 25 septembre, un triomphe. Dans le même état d’esprit, le FoodCub des Docks Village (20 octobre) enfonce un peu plus le clou : désormais, la street food est entrée dans le paysage. Rooftop En juin 2016, le fort Ganteaume inaugurait sa terrasse avec vue sur le Vieux-Port. Il y a eu, ensuite, les soirées club du rooftop des Terrasses du Port, ringardisant le vieillissant Sofitel qui perdait son monopole de « plus belle vue sur la ville ». En cette année 2021, ce ne sont pas moins de deux nouveaux rooftops qui ont rejoint le cercle très fermé des toits festifs avec l’arrivée de Ciel, le restaurant-terrasse du Babel community, rue Saint-Ferréol (début juillet), et la terrasse panoramique de l’Artplexe (sur la Canebière) dont le restaurant et les soirées DJ devraient attirer une faune arty au printemps 2022. Bien que réservé à une clientèle de businessmen membres d’un club d’affaires, l’accès au restaurant du 29e étage de la tour la Marseillaise offre une vue époustouflante sur la ville, un reportage dont le Grand Pastis a eu l’exclusivité.
2021 restera l’année du décollage du boulevard Chave, devenu nouveau pôle d’attractivité. Nouveaux restos, nouvelles adresses, le dynamisme du quartier est impressionnant. Après le règne sans partage du périmètre Saint-Victor pendant 6 ans, une page se tourne, le flux se déplaçant désormais vers le 5e arrondissement…
Epicerie ou restaurant ? Elles fleurissent un peu partout dans la ville proposant des fruits et des légumes garantis bio, de saison et locaux à des tarifs hallucinants. Ces épiceries aux contours troubles proposent aussi un service restauration à l’instar de Jogging (rue Paradis, 6e) de Provisions (rue de Lodi) et de Roquette (le restaurant paysan des Pissenlits, rue Sainte et de Chicorée, rue Fontange). Bizarrement, certaines de ces adresses n’aiment guère communiquer sur cette double casquette, se limitant à quelques images aux légendes sibyllines sur Instagram. Cette année 2021 aura été également celle de l’annonce de l’ouverture d’un nouveau restaurant pour Julia Sammut à la rue d’Aubagne. rétrospective
Et puis… Il y a les fromageries qui ont éclos un peu partout dans la ville, de Saint-Barnabé (Chez Ninou, ave Montaigne, 12e) à la Vieille Chapelle (Raisin crème, 16, ave des Goumiers, 8e) en passant par Fil Bleu (rue Paradis, 6e) et la Fromagerie Chave (88, bd Chave, 5e). Devant une telle explosion de l’offre, la demande et le public cible suffiront-ils à ces enseignes pour tirer leur épingle du jeu ?Et puis… Il y a l’essor de la livraison à domicile qui ne cesse de progresser auprès des jeunes générations.
Et puis… Il y a l’essor des nouvelles torréfactions (Ben Mouture, 34, rue du Petit Chantier, 7e arr., Café Lauca, 68, rue Grignan 1er arr.) qui continuent à gagner des parts de marché. L’époque change, les habitudes aussi… rétrospective
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